Earl Thomas sort de son silence. Il n’aime pas parler, mais il n’a pas le choix. C’est lui qui l’explique au début du papier qu’il a publié ce jeudi sur le Player’s Tribune.
Alors qu’il reste à l’écart du camp d’entrainement des Seahawks pour obtenir un nouveau contrat, le safety a pense qu’il était temps de parler. Son propos est très clair.
« Beaucoup de gens parlent du fait que les carrières NFL sont courtes. Ils ont raison », explique Thomas. « Au fil des années, j’ai vu beaucoup de joueurs talentueux passer. Ce qu’on découvre vite, c’est que pour survivre, le football vous prend totalement, pas seulement physiquement et mentalement, mais aussi sur le plan émotionnel. »
« Et je pense que, si vous survivez, et surtout si vous êtes bon, dans cette ligue, alors ça doit être reconnu et respecté. Si vous risquez votre corps pour apporter tout ça à une franchise, vous méritez une certaine assurance que la franchise va s’occuper de vous si vous vous blessez. C’est aussi simple que ça. C’est aussi simple que ça. Ce n’est pas nouveau et ce n’est pas compliqué. C’est pour ça que je fais grève. Je veux pouvoir tout donner, sur chaque action, sans le moindre doute dans mon esprit. »
Thomas n’a pas peur d’être direct.
« C’est la raison pour laquelle je demande aux Seahawks de faire une de ces deux choses :
M’offrir une prolongation de contrat.
Ou m’échanger vers une équipe qui veut que je fasse partie de son futur. »
La réalité du business
Earl Thomas a 29 ans. Il compte huit saisons au compteur. Et alors ?
« Est ce que je suis le même joueur que lorsque je suis arrivé dans la ligue ? Non.
Je suis bien meilleur. »
S’il assure aimer Seattle, Thomas se montre ouvert à l’idée d’un départ. Une vision modelée par son parcours NFL, au cours duquel il a vu des joueurs méritants remerciés sans ménagement, à Seattle et ailleurs.
Et si ce n’est pas assez clair, Thomas enfonce le clou à la fin de sa lettre.
« Si les Seahawks ne veulent pas m’avoir pour le long terme, je comprends. S’ils veulent reconstruire, ils ont le droit, ça fait partie du business. Ce n’est pas ce que je veux… mais je comprends. Tout ce que je demande, si c’est le cas, et qu’ils ne veulent plus de moi : s’il vous plait, envoyez moi dans une équipe qui me veut. »
La balle est dans le camp des Seahawks.