La présentation équipe par équipe de la saison 2018 continue ! Au programme aujourd’hui : les Philadelhpia Eagles. Vous pouvez trouver toutes les fiches déjà publiées en cliquant sur ce lien.
Les voilà les champions de la saison 2017. Au bout d’une campagne surprise et d’un final exceptionnel en intensité, les Eagles sont devenus l’équipe à battre à l’entrée de la saison 2018.
Mais cette équipe de Philadelphie peut-elle faire aussi bien cette saison ?
La saison dernière : 13 victoires – 3 défaites
Mouvements à l’intersaison
Outre une intersaison sans doute festive, les Eagles ont dit adieu à plusieurs hommes ayant participé à la conquête du titre : Vinny Curry, LeGarette Blount, Torrey Smith, etc. Ce sont 11 joueurs qui ont quitté la franchise. On peut ajouter Frank Reich, coordinateur offensif, parti entraîner les Colts.
Mais les Eagles ont tout de même réussi à faire parler d’eux, malgré une marge salariale faible, en faisant venir le vétéran Michael Bennett dans un échange. A côte de cela, Howie Roseman a re-signé Nigel Bradham (15 matchs, 88 plaquages, 1 sack, 8 passes défendues et 1 FF), homme important dans le front seven.
Côté Draft, calme plat à Philadelphie, en raison d’une gestion « mangeuse » de choix de draft pour réussir des échanges. Les Eagles n’ont pris que cinq joueurs, dont le premier sélectionné au 2e tour. Dallas Goedert devrait quand même aider à combler le départ de Trey Burton.
Arrivées notables : Michael Bennett (DE), Mike Wallace (WR), Haloti Ngata (DT) , Corey Nelson (LB)
Re-signatures : Nigel Bradham (LB)
Draft : Dallas Goedert (TE), Avonte Maddox (CB), Josh Sweat (DE), Matt Pryor (OT), Jordan Mailata (venu du rugby)
Pertes notables : Patrick Robinson (CB), Beau Allen (DT), Vinny Curry (DE), Brent Celek (TE), LeGarette Blount (RB), Corey Graham (S), Najee Goode (LB), Bryan Braman (LB) , Donnie Jones (P, retraite)
Le(s) point(s) fort(s)
Forcément, le champion en titre à de nombreux atouts. Comment ne pas commencer par le nerf de la guerre : les lignes. Que ce soit offensivement ou défensivement, les lignes des Eagles sont excellentes. Efficace pour protéger le quarterback et créer des brèches en attaque, harceleuse en défense… Le pire, c’est qu’avec le retour de Marcus Peters sur la ligne offensive et l’arrivée de Michael Bennett (16 matchs, 40 plaquages, 8.5 sacks, 1 passe défendue) sur la ligne défensive, ces deux lignes pourraient être meilleures en 2018 qu’en 2017.
Au-delà des deux lignes, les Eagles peuvent compter sur des escouades complètes dans quasiment tous les secteurs de jeu. En attaque, le nombre de playmakers et de joueurs talentueux est important avec le trio de receveurs Alshon Jeffery (16 matchs, 57 rec, 789 yards, 9TD), Nelson Agholor, Mike Wallace, le coureur Jay Ajayi et le tight end Zach Ertz (14 matchs, 74 réceptions, 824 yards, 8TD). En défense, des joueurs comme Nigel Bradham (LB), Jordan Hicks (LB), Ronald Darby (CB, 9 passes défendues, 3 INT) et Malcolm Jenkins (S, 8 passes défendues, 2 INT, 1 sack) viennent compléter à merveille le brio de la ligne défensive.
Autre point fort de la franchise, le poste de quarterback. Les Eagles ont le choix entre un jeune quarterback, Carson Wentz (13 matchs, 3296 yards, 33 TD, 7 INT, 101.9 rating), qui a montré que le meilleur était à venir et un remplaçant, Nick Foles, qui a su conduire l’équipe au titre en prouvant qu’il pouvait aussi être le leader (MVP du Super Bowl). Combien de franchises en NFL sont sereines avec leur deux lanceurs sur le terrain ?
Mentionnons tout de même le coaching et Doug Pederson. En seulement deux saisons, le coach a su imposer son style et a marqué par ses prises de risques et l’alchimie installée dans son vestiaire.
Le(s) point(s) faible(s)
Trois éléments viennent à l’esprit. D’abord en défense, et plus précisément au niveau des cornerbacks. Déjà point faible sur le papier l’an dernier, les defensive backs des Eagles avaient surpris, à l’instar de Patrick Robinson. Mais le départ de celui-ci laisse craindre un vrai point faible dans le slot, qui ne semble pas avoir été comblé. De plus, dans quel état sera Sidney Jones après une saison sans jouer ? Jallen Mills connaîtra-t-il une deuxième saison difficile ?
Ensuite en attaque, le poste de tight end pourrait vite être en difficulté si Zach Ertz ne confirme pas ou se blesse. D’ailleurs, le choix de Dallas Goedert au 2e tour de la Draft laisse suggérer l’avis du front office sur ce poste.
Enfin l’équipe spéciale avait négativement surpris l’an dernier (en dehors du kicker) avec peu de retours de kick/punt notamment. Sans retourneur efficace, l’escouade pourrait en plus pâtir du départ à la retraite du punter Donnie Jones.
Facteur(s) X
A la vue de l’effectif des Eagles, on se dit que la franchise doit pouvoir faire aussi bien que l’an dernier. Dès lors son facteur X semble surtout être dans la tête (et sans doute un peu la chance). Si aucune franchise n’a réalisé le doublé depuis les Patriots de 2003-2004, ce n’est pas sans raison. Confirmer en NFL semble plus dur que jamais et une des clés pour le faire est le mental. L’an dernier les Eagles ont bâti une partie de leur succès sur cette mentalité et leur capacité à surprendre. Un aspect que Doug Perdeson doit à tout prix réussir à conserver avec ses joueurs.
« Dans la tête », cela vaut beaucoup pour les quarterbacks. Carson Wentz revient d’une blessure malheureusement courante mais pas anodine. Les joueurs qui reviennent d’une déchirure des deux ligaments croisés mettent souvent une année à retrouver le rythme. Retrouvera-t-il rapidement un rythme de MVP ? Foles, lui, a souffert du dos en présaison, et ses prestations n’ont pas rassuré.
Du coup, le départ de la saison pourrait être délicat. Attention à ne pas prendre du retard au classement.
Calendrier : Falcons, @Buccaneers, Colts, @Titans, Vikings, @Giants, Panthers, @Jaguars, Cowboys, @Saints, Giants, Redskins, @Cowboys, @Rams, Texans, @Redskins
En résumé :
Les Eagles ont toutes les armes pour rééditer l’exploit de la saison passée. Excellents sur les lignes, complets sur beaucoup d’étages, un quarterback en pleine ascension.
Mais pour réussir, ils devront se montrer imprévisibles comme l’an dernier et plus motivés que jamais. Possible ? A eux de le faire.
Le pronostic : 13 victoires – 3 défaites. 1er de la NFC Est