Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2016. Au programme aujourd’hui : les San Francisco 49ers.
Lancés dans l’après Jim Harbaugh, les 49ers sortent d’une saison clairement décevante. Les têtes pensantes de la franchise ont donc décidé de tout effacer et de repartir de presque zéro avec en capitaine de navire, Chip Kelly. L’effectif n’évolue que très peu et semble difficilement capable d’éviter une nouvelle saison de transition.
Malgré tout, l’avenir à moyen terme ne s’annonce pas si mauvais. L’effectif se rajeunit progressivement et la marge financière est très importante.
La saison dernière : 5 victoires – 11 défaites.
Mouvements à l’intersaison : Appelé en pompier de service pour succéder à Jim Harbaugh, Jim Tomsula n’est déjà plus qu’un (mauvais) souvenir pour les supporters des 49ers. Place désormais à un staff quasiment tout neuf avec à sa tête le très controversé Chip Kelly. L’ancien head coach des Eagles arrive avec une réputation d’enthousiasmant coach offensif ayant raté sa transition du football universitaire à la NFL. Si tout n’a pas été qu’un échec dans son passage à Philadelphie, il démarre probablement en Californie son ultime chance dans la grande ligue.
L’effectif des 49ers reste plutôt stable et les deux départs majeurs, Anquan Boldin à la réception et Alex Boone sur la ligne offensive, ont été remplacés numériquement. Eric Rogers arrive auréolé d’une réputation de meilleur receveur de la CFL (Canadian Football League). Zane Beadles, ancien Pro-Bowler avec les Broncos en 2012 vient, lui, se relancer après une saison difficile à Jacksonville.
À la Draft, la franchise de San Francisco a opté pour le meilleur joueur disponible en septième position. DeForest Buckner vient en plus colmater une brèche importante puisque les départs de Justin Smith, Aldon Smith et Ray McDonald la saison précédente avaient laissé la ligne défensive en mauvais état. Le cornerback Will Redmond, s’il se remet bien de sa blessure au genou, et le quarterback Jeff Driskel seront aussi à surveiller. L’incertitude reste grande quant à la sélection du guard Joshua Garnett en fin de premier tour, lui qui était attendu bien plus tard.
Arrivées notables : Zane Beadles (G), Eric Rogers (WR).
Re-signatures : Shaun Draughn (RB), Kendall Gaskins (RB), Garrett Celek (TE), Ian Williams (NT), Tony Jerrod-Eddie (DT), Quinton Dial (DE), Michael Wilhoite (LB), Ray-Ray Armstrong (LB), Phil Dawson (K).
Draft : DeForest Buckner (DE), Joshua Garnett (G), Will Redmond (CB), Rashard Robinson (CB), Ronald Blair (DE), John Theus (OT), Fahn Cooper (OT), Jeff Driskel (QB), Kelvin Taylor (RB), Aaron Burbridge (WR), Prince Charles Iworah (CB).
Pertes notables : Reggie Bush (RB), Jarryd Hayne (RB), Anquan Boldin (WR), Alex Boone (G).
Le(s) point(s) fort(s) : Mené par la star incontestée de l’effectif, NaVorro Bowman, le front seven des 49ers est probablement le secteur le moins défavorisé de l’équipe. Bowman était encore le meilleur plaqueur de la ligue la saison dernière, et l’arrivée de DeForest Buckner devrait aider de manière immédiate. Excellent contre la course, Ian Williams est toujours là et Aaron Lynch, malgré sa suspension pour les quatre premiers matchs, va tenter de confirmer son statut d’auteur de sacks numéro 1 des 49ers. La paire de safeties composée d’Eric Reid et du jeune Jaquiski Tartt, aidée par Antoine Bethea, pourrait elle aussi être déterminante à condition d’éviter les blessures. Le running back, Carlos Hyde tentera lui aussi d’éviter les pépins physiques ce qui pourrait lui permettre d’enfin sortir sa saison référence.
Le(s) point(s) faible(s) : Encore une fois, la ligne offensive cristallise bon nombre des inquiétudes. À eux deux, Colin Kaepernick et Blaine Gabbert ont encaissé 53 sacks la saison passée, plus que n’importe quel lanceur en 2015. Si Anthony Davis sort bel et bien de sa retraite pout combler le plus gros trou de cette ligne, cette dernière aura encore tout à prouver. Si le poste de quarterback peut légitimement inquiéter, il ne semble pas y avoir de grande aide à la réception. Torrey Smith, le numéro 1 sur le papier, a été loin de crever l’écran la saison passée, et Anquan Boldin est parti. Derrière, Bruce Ellignton, Quinton Patton, DeAndre Smelter et DeAndrew White n’apportent pour l’instant aucune assurance de réussite. Quant à Eric Rogers, élu meilleur receveur de la CFL (Canadian Football League) récemment, il restera sur la touche cette saison, la faute à une sévère blessure au genou. Au poste de tight end, l’un des pires cauchemar des fans des 49ers est toujours la en la personne de Vance McDonald, toujours présent pour relâcher des passes faciles à capter. La poste de cornerback inquiète lui aussi. Seul Tramaine Brock semble avoir un peu de métier. Et la principale aide à ce poste venue de la draft est un joueur qui vient de rater sa dernière saison universitaire à cause d’une grave blessure au genou. Le staff devra donc espérer une divine surprise.
Facteur(s) X : Evidemment, tout les yeux sont tournés vers la bataille de quarterback. Si Colin Kaepernick semble le lanceur bâti pour évoluer dans le système de Chip Kelly, l’ancien coach des Eagles pourrait aussi apprécier la précision de Blaine Gabbert sur les lancers courts afin de distribuer au mieux ses fameuses passes écran. Malgré tout, les capacités toujours aussi douteuses à la lecture de Kaepernick et la frilosité de Gabbert à lâcher son bras quand il le faut apparaissent comme rédhibitoires. Jeff Driskel, le jeune quarterback sélectionné au cinquième tour de la draft, pourrait alors tenter de gagner le poste, même si il apparaît très juste pour l’instant.
Calendrier : Rams, @Panthers, @Seahawks, Cowboys, Cardinals, @Bills, Buccaneers, Repos, Saints, @Cardinals, Patriots, @Dolphins, @Bears, Jets, @Falcons, @Rams, Seahawks.
En résumé : Avec un choix de quarterback qui s’apparente à choisir entre la peste et le choléra, ainsi que des trous coupables dans la plupart des secteurs du jeu, la saison des 49ers s’annonce difficile. La franchise californienne s’avance avec l’un des effectifs les plus faible de la ligue dans l’un des calendriers les plus difficiles de toute la NFL.
Comme si cela ne suffisait pas, ils se trouvent dans la division la plus dense, composée des Seahawks, des Rams et des Cardinals. Ne pas y finir dernier serait déjà un bel exploit, quand aux playoffs, mieux vaut ne pas y penser.
Le pronostic : 4 victoires – 12 défaites.