Semaine 17, feu d’artifice final sur une saison fabuleuse qui aura vu l’un des records parmi les plus nobles de la ligue – celui des touchdowns lancés sur la saison – tomber.
Mais pas uniquement ! Si les Seahawks ont dominés en défense, et les Broncos en attaque, la saison reste serrée jusqu’au bout. Ces deux épouvantails vont jouer face aux Rams et aux Raiders respectivement, pour s’assurer de jouer dans leur stade jusqu’à la fin des playoffs. D’un coté un chaudron bouillant, de l’autre une glacière en haute altitude: les enjeux sont de taille.
Cette saison aura aussi vu la jeunesse prendre le pouvoir. Les Bengals sont devenus maîtres de leur division et vont tenter de confirmer face aux Ravens, sachant qu’en plus ils peuvent les éliminer des playoffs. Les Panthers vont eux se la jouer plus tranquille face à des Falcons au delà du décevant cette année. Enfin, Andrew Luck a su confirmer sa saison rookie, et va se chauffer tranquillement face aux Jaguars.
Anciennes risées de la ligue, les Cardinals et les Chargers vont tenter de renverser les probabilités. Les premiers face à des 49ers qui arrivent lancé en post-season et font peur à tout le monde. Les seconds face aux Chiefs, qui déroulent.
Enfin, et c’est surement le plus beau, la NFC nous réserve deux matchs de playoff avant l’heure. Les Packers d’un Aaron Rodgers retrouvé vont défier les Bears de Marc Trestman, qui pourraient bien repartir frustrés comme l’année dernière de cette semaine 17. Et, Tony Romo absent, les Cowboys ont une chance de se qualifier en playoff sur un match dernière semaine. Attention tout de même: les Eagles d’un surprenant Nick Foles arrivent en pleine forme…
Coup d’envoi dimanche à 19 heures
Pittsburgh Steelers (7-8) – Cleveland Browns (4-11)
La marche est sans doute trop haute pour les Steelers, qui doivent espérer une triple défaite conjuguée des Dolphins, Ravens et Chargers pour voir les playoffs. Mais peu importe. Après un début de saison pourri (2-6 à la mi-saison !), les hommes de Mike Tomlin reçoivent les Browns pour les battre, tout en croisant les doigts. La défense des Browns est reconnue dans le pays mais vient d’encaisser 24 points avec Geno Smith comme bourreau. Il y a donc des chances que la connexion Ben Roethlisberger – Antonio Brown associée au bon LeVeon Bell suffise à faire exploser Cleveland. D’autant qu’ils n’ont vraiment pas d’arguments à faire valoir en attaque…
New York Giants (6-9) – Washington Redskins (3-12)
Un match pour du beurre, des deux cotés. Difficile d’imaginer un grand sommet de football pour deux équipes qui vont surement se remettre gravement en question cet été. Les Giants doivent se reconstruire une attaque, chose difficile puisque les receveurs boudent et qu’Eli Manning a filé tout son talent au frangin, sans savoir s’il va le lui rendre un jour. Coté Redskins, l’attaque ne va pas trop mal, merci, mais la défense est catastrophique et la franchise risque de devoir encaisser trois départs, et pas des moindres: Mike Shanahan, qui n’aura pas su gérer le cas RGIII, London Fletcher et peut-être Brian Orakpo. Vite, 2014 !
Cincinnati Bengals (10-5) – Baltimore Ravens (8-7)
Et si les Bengals faisaient un joli pied de nez à leurs anciens bourreaux ? En plus de leur piquer le titre de division, les anciens Tigrons maintenant devenus grands peuvent carrément éliminer les Ravens des playoffs, 10 mois après leur titre ! Une seule mission, loin d’être impossible: battre les Corbeaux. Joe Flacco joue sur une jambe, alors qu’il n’était déjà pas bien flamboyant avec les deux et la défense des Bengals est excellente cette saison, n’offrant que 19 points par matchs à leurs adversaires. Mais ce qui vaut sur le papier ne se reproduit pas toujours sur le terrain: début novembre, les Ravens s’étaient imposés en prolongation, bien aidé par un Andy Dalton en mode « apprenti-sorcier » (2 touchdowns, 3 interceptions).
Tennessee Titans (6-9) – Houston Texans (2-13)
Encore un match qui ne compte pas pour grands choses entre deux équipes déjà éliminées des playoffs. Les Texans sont en plus déjà quasiment assurés du first-pick, et cela ne sera pas un mal puisqu’il leur faut vraiment un bon quarterback pour gérer une attaque qui a peu de boulot derrière une défense dominante. Case Keenum revient pour ce dernier match après sa blessure au pouce, et il aura fort à faire face à la bonne défense aérienne des Titans, seule satisfaction dans le Tennessee cette saison.
Indianapolis Colts (10-5) – Jacksonville Jaguars (4-11)
Les Colts n’ont plus grand chose à espérer de cette fin de saison tant il semble sur qu’il n’auront pas droit à une semaine de repos. Ce match servira donc de rampe de lancement pour entamer les playoffs. Attention au piège: les Jaguars ne sont plus ceux du début de saison, fessés 37-3 par ces mêmes Colts ! Cependant, la défense aérienne d’Indianapolis est bonne (12e de la ligue) et Jacksonville fait, par défaut à cause de Maurice Jones-Drew, le choix de baser son attaque sur la passe. Or, Chad Henne n’est pas une assurance tout risque, loin s’en faut.
Miami Dolphins (8-7) – New York Jets (7-8)
Victoire obligatoire pour les Dolphins, qui pourraient ainsi sauver une saison marquée par la piteuse performance de son coaching staff. Celui-ci a su créer un trou d’air de 4 matchs au milieu de la saison, suffisant pour briser l’élan d’une équipe plutôt bonne malgré une ligne offensive indigne de la NFL. Le problème, c’est qu’en face les Jets sont frustrés de ne pas pouvoir aller plus loin et que Geno Smith s’est rappelé que Mark Sanchez reviendra pour lui piquer sa place pendant l’intersaison. Auteur d’un super match face aux Browns, l’ancien quarterback de West Virginia voudra surement finir cette première saison dans la ligue sur une bonne note.
Minnesota Vikings (4-10-1) – Detroit Lions (7-8)
Cela aurait pu être un match fabuleux, entre deux équipes sur courant alternatif mais brillantes offensivement par intermittence, avec en jeu une place en playoff pour les Lions. Mais la franchise de Détroit s’est gâchée cette fin de saison comme une grande, enchaînant 5 défaites en 6 matchs. Si l’attaque est fabuleuse et excitante, le front seven survitaminé ne fonctionne pas suffisamment contre la passe (seulement 30 sacks, 29e de la ligue). En face, après quelques bonnes prestations, Matt Cassel s’est rappelé qu’il n’était pas un très bon quarterback et a trébuché sur la défense des Eagles, pourtant pas bien haute. Mais les Vikings auront à cœur de faire honneur au Métrodome, dont c’est le dernier match avant les travaux, et à Leslie Frazier, sur la sellette malgré la bonne saison l’an passé.
Atlanta Falcons (4-11) – Carolina Panthers (11-4)
Après une prestation XXL à 24 plaquages, Luke Kuechly devrait avoir moins de boulot ce soir, tant les Falcons ne jouent que sur leur jeu aérien, où ils sont brillants (6e de la ligue). Un bon entrainement pour les Panthers donc, dont cette partie du jeu est le point faible. Un point faible tout relatif ceci-dit: ils ont muselés Drew Brees la semaine passée, et sont tout de même 7e de la ligue dans ce domaine. Face à la défense poreuse des Falcons, Cam Newton devrait avoir le temps de s’amuser, avant de regarder les résultats des matchs de Seattle et San Francisco, en espérant une bonne surprise.
Coup d’envoi dimanche à 22h25
New Orleans Saints (10-5) – Tampa Bay Buccaneers (4-11)
Les Saints jouent leur saison sur un match, face à des Buccaneers qui ont la sale habitude d’être irréguliers mais qui peuvent être très bon sur un match. Drew Brees devra lancer en évitant Darrelle Revis, qui se remet tout doucement de sa blessure au genou, tandis que Mike Glennon a intérêt a retrouvé la mire qu’il a perdue depuis maintenant 4 matchs. Sur le papier, dans leur stade, les Saints devraient s’imposer. Mais il ne faudra pas avoir peur du vide…
New England Patriots (11-4) – Buffalo Bills (6-9)
Comme toujours, alors que l’on pensait les Patriots décimés tant en attaque qu’en défense, ils ont su se montrer impitoyable face à des Ravens pourtant en pleine bourre dans la course aux playoffs. Ce match face aux Bills pourrait donc être la confirmation que les Patriots ne sont pas le bon ticket à tirer en playoff. Tom Brady n’est pas Ryan Tannehill et la bonne défense des Bills (5e contre la passe) aura du mal à tenir les Pats en dessous des 20 points. Et avec Thad Lewis comme rampe de lancement, cela risque d’être dur de marquer autant de points.
Seattle Seahawks (12-3) – Saint Louis Rams (7-8)
Les Rams parviendront-ils à l’équilibre cette saison ? Affronter les Seahawks à l’extérieur ne semble pas être la meilleure idée pour y parvenir malheureusement. Leur stratégie étonnante – filer tous les ballons au rookie de service Zac Stacy – risque d’être un poil simplette face à la défense des Seahawks. En attaque, Marshawn Lynch s’est fait chambrer par les Cardinals et voudra surement remettre les pendules à l’heure, les aiguilles pointant vers le Beast Mode. Russell Wilson pourra alors tester ses gammes à la passe face à la défense laxiste (20e de la ligue) des Rams dans ce domaine.
Chicago Bears (8-7) – Green Bay Packers (7-7-1)
C’est le retour du héros ! Le néo-moustachu Aaron Rodgers revient pour un match qui s’annonce de folie face aux Bears pour le gain de la division la plus serrée de la ligue. Mais pas sur que Mike McCarthy file tous les ballons à Rodgers: il est encore en phase de retour, et une rechute du maître à jouer serait catastrophique. Se présenter en playoff avec Matt Flynn n’est clairement pas une bonne idée… De plus, la défense des Bears est vraiment limitée contre la course, et les Packers pourront sortir un Eddie Lacy en mode rookie offensif de l’année. Restera à évaluer le mal que peut faire l’absence de Clay Matthews au sein d’une défense parfois brillante, mais très irrégulière.
Arizona Cardinals (10-5) – San Francisco 49ers (11-4)
Héroïques. Plus personne ne pense à se moquer des Cardinals cette saison, qui ont su améliorer leur point fort, la défense notamment contre la course, tout en apportant du talent en attaque aux cotés de Larry Fitzgerald. Après avoir battu les Seahawks en défense, Arizona se présente cependant face à une franchise à la dynamique toute différente: les 49ers se sont réveillés avec le retour de Michael Crabtree et arrivent en playoff en mode épouvantail. Ils ont aujourd’hui l’occasion de prouver que, contrairement aux Seahawks, ils peuvent battre une franchise qui les empêche de courir. Dans la conférence des Panthers, Seahawks et dans une moindre mesure Saints, ce sera indispensable pour aller au Super Bowl.
Oakland Raiders (4-11) – Denver Broncos (12-3)
La fin de saison des Raiders tourne au vinaigre, malgré des débuts prometteurs. La faute à une guerre de quarterback ne volant pas bien haut entre un Terrelle Pryor encore intérimaire l’an passé et Matt McGloin, rookie non-drafté. Dans ces conditions, difficile de les imaginer tenir tête aux Broncos, qui ont besoin d’une victoire pour être surs d’attirer leurs adversaires des playoffs dans le traquenard de l’altitude, à Denver. D’autant qu’une bonne défense contre la course n’est pas très utile face à un Peyton Manning en mode record…
San Diego Chargers (8-7) – Kansas City Chiefs (11-4)
Avec les Cardinals, les Chargers sont les autres survivants d’une division bien trop dense pour le commun des mortels qui pourrait mettre deux équipes en wild-card. Ils le font avec d’autres qualités: une attaque de folie, 4e au sol et 13e à la course, qui compense bien une défense aérienne franchement limitée. Face à des Chiefs en vacance depuis bien un mois – depuis qu’ils ont compris que tenter de suivre Peyton Manning est impossible – ils pourraient très bien enchaîner une nouvelle victoire, la quatrième consécutive. Mais les Chargers n’ont pas leur destin entre leurs mains, et s’ils ont la capacité de battre l’équipe bis de Kansas City, ce ne sera pas gage de playoffs pour eux…
Coup d’envoi dans la nuit de dimanche à lundi à 02h30
Dallas Cowboys (8-7) – Philadelphia Eagles (9-6) Kyle Orton. C’est le nom de celui qui va tenter de vaincre le signe indien en qualifiant, enfin, les Cowboys en playoffs. Tony Romo ne jouera donc pas, même si Jerry Jones semblait vouloir le mettre sur le terrain même en fauteuil roulant. Le vétéran n’a plus joué régulièrement depuis 2010, où un certain Tim Tebow lui avait piqué sa place aux Broncos. C’est dire si la marche sera grande, même à domicile, face à des Eagles en mode rouleau compresseur en cette fin de saison (6-1 sur les 7 derniers matchs) et qui font quelque chose que Jason Garrett ne sait visiblement pas faire: alterner la passe et la course. Bizarrement, cela marche très bien…