Prénom : Gale. Nom : Sayers. Poste : running back. Surnom : « The Kansas Comet ». Lorsqu’il débarque dans la ligue en 1965, la réputation de l’ancien coureur des Jayhaws n’est plus à faire. La légende, elle par contre, reste encore à écrire. Et Gale Sayers ne va attendre longtemps pour inscrire son nom dans les annales de la NFL.
Un talent précoce
Nommé deux fois All-American à l’université, Gale Sayers fait son entrée dans le grand bain en 1965. Drafté au premier tour par les Bears (NFL) et les Chiefs (AFL), il choisit Chicago bien qu’un contrat bien plus alléchant l’attende du côté du Missouri. Dès la deuxième semaine, il marque son premier touchdown lors d’un revers face aux Los Angeles Rams. Sa saison est lancée. Sa carrière également. Elle lui ouvrira les portes du Pro Football Hall of Fame de Canton en 1977.
Dès sa première année, Gale Sayers impressionne. Son incroyable vitesse et son agilité féline font des ravages dans les lignes défensives adverses. Le rookie cumule pas moins de 2272 yards et 22 touchdowns au sol, sur réception et sur retour. Malgré un départ tonitruant, sa carrière ne durera que six saisons, dont deux loin des terrains à cause de blessures au genou en 1968 et 1970. Un passage éclair pour la « Comète du Kansas », mais suffisant pour conclure à deux reprises la saison en tête des coureurs de la ligue (1966 et 1969). Il se retire en 1971 avec la meilleure moyenne de yards par retour de coup de pied d’engagement (30.65 yards), un record jamais égalé depuis.
Malgré une courte carrière, Gale Sayers a marqué la ligue de son empreinte et a été intronisé au Hall of Fame. Une reconnaissance qu’il doit en grande partie à une performance phénoménale, alors qu’il n’était encore qu’un rookie. Un match mémorable, avec un record à la clé et une postérité assurée pour les décennies à venir.
Six fois plutôt qu’une
12 décembre 1965. En cette 13e semaine de la saison, les San Francisco 49ers se présentent dans un Wrigley Field de Chicago transformé en champ de bataille. Gale Sayers ne le sait pas encore, mais il s’apprête à réaliser une performance d’anthologie, malgré des conditions de jeu dantesques. Encore rookie, le jeune coureur est déjà l’une des stars de son équipe et il va assumer ce statut à la perfection.
Rapidement, le running back ouvre les hostilités sur une screen pass. Alors que les Bears font la course en tête, il ajoute un touchdown sur une course vers l’extérieur de 21 yards, puis un autre sur un « pitch play » de 7 yards. A la mi-temps, Chicago mène 27-13 grâce à trois touchdowns de la fusée Gale Sayers. Ça n’est que le début. Malgré la boue, la seconde mi-temps va être un véritable récital pour les locaux. Une courte course de un yard puis un déboulé de 45 font gonfler le score dans le 3e quart temps. Sayers est sur un nuage, absolument inarrêtable. Il parachève sa performance stratosphérique en fin de match, alors que le sort de la rencontre est scellé depuis déjà bien longtemps, en ajoutant un ultime touchdown, sur un retour de punt électrisant de 85 yards. Les 49ers sont écœurés. Score final 61-20.
Quatre touchdowns à la course, un sur réception et un sur retour. Le compte est bon. Gale Sayers vient de rejoindre Ernie Nevers des Chicago Cardinals (1929) et Dub Jones des Cleveland Browns (1951) dans le cercle très fermé des joueurs (hors quarterbacks) à avoir inscrit six touchdowns en une seule et même rencontre. Une performance à l’image de sa saison : phénoménale. Et qui allait sans grande surprise lui valoir le titre de rookie de l’année.
Anecdotes à propos de Gale Sayers :
– Ses 22 touchdowns (14 au sol, 6 sur réception et 2 sur retour) constituent un record toujours inégalé pour un rookie;
– Entre 1965 et 1967, Gale Sayers a enchaîné pas moins de 23 matchs à 100+ yards au sol.
– Il co-détient avec Ernie Nevers et Dub Jones le record du nombre de points inscrits en une rencontre avec 36.
Six saisons ont suffi à Sayers pour se hisser au 22e rang des meilleurs joueurs de l’histoire :
http://youtu.be/5OYs2bMLIjI