Retrouvez tous les articles de notre foire aux questions du football américain sur ce lien. Aujourd’hui, le fonctionnement des « trades » NFL.
Du début officiel de la saison NFL, aux alentours du 15 mars, au 1er mardi de novembre, la période des échanges est ouverte. Ponctuée de nombreux mouvements, avec comme point d’orgue le début de la free agency, la draft et le camp d’entrainement, cet aspect du sport fait partie intégrante de la vie des équipes NFL.
Mais au fait, comment ça marche les échanges en NFL ?
Préambule
Contrairement à ce qu’on peut connaitre dans les sports européens et notamment le ballon rond, en NFL, il n’est pas question d’argent. Les changements d’équipes d’un joueur sous contrat ne peuvent se faire qu’avec une contrepartie. C’est pour cela qu’on parle d’échange.
Il n’y a aucune limite de nombre. Que ce soit en termes de mouvements par équipe, ou en termes d’éléments mis dans la transaction.
1. L’échange simple
Pas forcément le plus courant, il s’agit ici d’envoyer un joueur en échange d’un autre joueur. Echange de bon procédé pourrait-on dire. Le plus souvent pour combler des besoins sur un poste en se délestant d’un joueur sur un poste plus fourni. Le tout étant de trouver un interlocuteur ayant les besoins inverses.
Seulement une petite centaine de mouvements de ce type depuis 1994 selon Pro Football Focus. Parmi les derniers en date, Desmond Ridder, alors joueur des Falcons, envoyé aux Cardinals contre Rondale Moore durant la dernière intersaison.
2. L’échange mixte
Le mouvement le plus fréquent. Très couramment, les équipes qui souhaitent se renforcer, ou dégraisser, négocie un joueur contre un ou des tours de draft. C’est le cas du dernier mouvement en date avec Amari Cooper envoyé aux Bills contre un choix de 3e tour. Ou joueur contre joueur ET tour(s) de draft comme lors de l’arrivée de Russell Wilson à Denver.
L’équipe qui reçoit le joueur estime que l’acquisition du joueur vaut bien la perte d’un (ou plusieurs) choix lors des prochaines draft. L’équipe cédante estime qu’elle pourra compenser la perte de son joueur par la sélection d’un autre joueur plus jeune. Et surtout moins cher.
Dans la 2e quinzaine d’octobre, en amont de la fermeture de la fenêtre des échanges, il y a souvent recrudescence de mouvements avec des équipes qui souhaitent se renforcer en vue de la fin de saison et accomplir leurs ambitions. A l’inverse, les équipes en difficultés sont tentées de préparer la future intersaison en accumulant des choix de draft. Le tout en faisant un peu de place dans leur masse salariale.
3. Les blockbusters
C’est celui qui fait les unes de l’actualité. Comme un Aaron Rodgers qui quitte Green Bay pour New York ou un Tyreek Hill envoyé aux Dolphins.
Dans ces cas, il n’est pas rare de voir une équipe investir (très) gros pour attirer le joueur voulu. Souvent une multitude de choix de draft, dont des 1er tour, et un ou plusieurs joueurs peuvent être nécessaire pour boucler la transaction. Ce mouvement s’accompagne quasiment systématiquement d’un nouveau contrat lucratif pour le joueur échangé.
Ce type d’échange a pour objectif de faire basculer l’équipe acquéreur dans une autre dimension. Il s’agit souvent d’une équipe qui tente le tout pour le tout pour ses ambitions de playoffs et bien sûr de titre.
4. L’échange de choix de drafts
A la draft, tout se résume souvent à une guerre de position pour sélectionner le joueur que l’on souhaite. Pour cela, les équipes montent des échanges de choix de draft. Chaque choix ayant une valeur théorique selon différentes échelles de mesure, l’équipe demandeuse envoie un pack de plusieurs choix contre un choix plus élevé.
En 2023, les Texans envoyaient un 12e choix, un 105e choix, un choix du 1er tour et du 3e tour 2024 pour monter en 3e position et sélectionner Will Anderson.