Ben Johnson se sent bien dans le Michigan. Il faut dire que les performances récentes aident. La franchise a pris la bonne direction depuis que Dan Campbell a la charge du sportif. Sa faculté à rassembler les hommes a fait chavirer Johnson, si bien que ce dernier ne veut plus le quitter.
« J’aime ce qu’on a construit ici, à commencer avec les dirigeants, le coach principal, le manager général et ainsi de suite. On a de super gars dans le vestiaire et je veux récolter les fruits de notre travail avec eux un peu plus longtemps. » Propos rapportés par NFL.com
Capitaine, mon capitaine
Pour expliquer cet attachement puissant à Detroit, le coordinateur offensif enchaîne avec une histoire poétique, dont seul Dan Campbell a le secret…
« Juste après la finale de conférence […] j’ai pensé à quelque chose que le coach (Dan Campbell) a dit. En 2021 et début 2022, il a fait cette analogie à l’équipe, comme quoi on était en train de naviguer sur les océans, et qu’actuellement nous étions en Arctique. On était en train d’heurter les icebergs. Nous essuyions des tempêtes. Les temps étaient sombres, mais il a eu la vision de là ou nous allions, vers où nous nous dirigions. Il nous a assuré ‘Les gars, je le vois, je vois où nous allons. Les résultats ne sont pas encore là, mais les Caraïbes se profilent à l’horizon. Cela vient.’ »
Une prédiction romanesque mais qui a en partie fait mouche. En 2023 les Lions ont échoué aux portes des « caraïbes », en finale de conférence mais après une saison régulière remarquable.
L’attaque de Ben Johnson a été un artisan majeur de cette campagne, produisant 6712 yards (3e total NFL), 461 points (4e) et 57 touchdowns (2e). De plus, le style de jeu était aussi au rendez-vous.
Patience est mère de sureté
Conquis et épanoui, Ben Johnson n’a pas écouté les sirènes des Commanders et des Seahawks. Cette maturité est plutôt rare, le coach sait prendre du recul.
« 8 places (de coach principal) se sont ouvertes cette année. […] Combien (de nouveaux HC) auront encore ce travail dans 3 ans ? […] Je dirais qu’il y a de grandes chances que cinq d’entre eux n’aient plus le poste dans 3 ans. Et quand je regarde ça de cet angle, si j’ai l’opportunité de prendre ce chemin, la question est : est-ce que je peux obtenir un second contrat ? Est-ce que je suis en situation de réussir ? »
Ces deux questions ont rapidement trouvé une réponse chez les Lions, qui ont offert à Johnson plus d’argent et une opportunité de gagner en re-signant ses cadres (Goff, Sewell et St. Brown).
Enfin, Ben Johnson ne craint pas de rester en poste. Il voit même cela comme un travail nécessaire.
« J’aime ce que je fais actuellement. […] Plus vous restez coordinateur longtemps, plus vous êtes préparé pour l’étape suivante, si elle se présente. Personnellement je ne sens pas que je nuis à mes opportunités ou à mes capacités en restant un coordinateur. »