[Intersaison] Green Bay Packers : l’ambition déjà retrouvée

Redevenir les Rois du nord. Et plus si affinités.

intersaison packers

La saison 2023 vient de se terminer, et dès le 13 mars prochain, la campagne 2024 ouvrira ses portes. Touchdown Actu en profite donc pour vous proposer un tour d’horizon des différentes franchises pendant l’intersaison. Quels joueurs garder et couper ? Quel agents libres prolonger ? Quelles recrues observer ? Voici quelques idées, franchise par franchise. A l’honneur, aujourd’hui, les Green Bay Packers.

La transition n’aura pas duré longtemps. Orphelin de son quadruple MVP parti dans la grande ville, les Packers devaient se reconstruire. Métamorphose express avec une qualification en playoffs et une victoire sans appel contre Dallas au 1er tour. Green Bay semble avoir encore eu la main chaude sur son choix de quarterback avec un Jordan Love extrêmement prometteur notamment en 2e partie de saison.

Avec l’effectif le plus jeune de NFL, l’objectif de l’intersaison est simple : capitaliser sur les jeunes talents et se renforcer dans l’optique d’aller encore plus loin en 2024. Avec 5 choix dans le top 100 et probablement quelques millions à dépenser lors de la free agency, la franchise a de belles cartes en mains.

Les tauliers

1. Aaron Jones (RB)
2. Jordan Love (QB)
3. Rashan Gary (Edge)

Symbole de la fin de saison flamboyante de son équipe, Aaron Jones est devenu le symbole de la franchise. Le chouchou des supporters, et la pierre angulaire du vestiaire. Élément de base de l’attaque de Matt LaFleur, l’efficacité d’Aaron Jones rend la vie de son quarterback plus facile. Malgré un impact important dans la masse salariale en 2024, l’avenir du coureur continuera de s’écrire en vert et or.

Il était attendu au tournant. Portant le lourd héritage de deux générations de quarterbacks Hall of Famer qui se sont succédés ces 30 dernières années, Jordan Love a enfilé le costume. Non sans mal en début d’exercice, il est monté en puissance au fil de la saison, au point de faire une 2e partie de saison de très haut niveau. Créant une très belle alchimie avec son jeune corps de receveurs, Jordan Love s’est imposé en leader et a mené l’attaque avec brio, rassurant sur sa capacité à être le quarterback du futur, et redonnant des ambitions à tout Titletown.

S’ił na pas encore atteint le potentiel espéré, Rashan Gary a pris du galon sur la ligne au fil des années. Prolongé fin octobre, Rashan Gary est désormais l’homme fort de la défense. Dans une escouade appelée à continuer son rajeunissement durant cette intersaison, le pass rusher sera un point d’ancrage majeur et le relais du staff sur le terrain.

Les indésirables 

 David Bakhtiari (OT)
– De’Vondre Campbell (LB)
Jaire Alexander (CB)

David Bakhtiari a signé ce qui étaitle plus gros contrat pour un tackle en novembre 2020 et depuis il n’a joué que 20 matches. David Bakhtiari, aussi talentueux soit il, est à ranger dans la catégorie des accidents industriels. Un coût de 4 millions de dollars par match joué depuis lors. Il est grand temps de stopper l’hémorragie. En le libérant de sa dernière année de contrat, Green Bay économisera 21 millions de dollars dans sa masse salariale.

Après une saison de haut vol en 2021 qui lui a vu être nommé All Pro, De’Vondre Campbell est en régression. La prise de pouvoir de Quay Walker comme leader du second rideau et quelques pépins physiques l’ont fait rentrer dans le rang. Frustré voire même fâché durant la saison, son avenir pourrait rapidement s’écrire loin du Wisconsin. Les Packers récupéreraient un peu de liquidité dans l’opération.

Si l’idée a pour l’instant été écartée par le manager général, le futur de Jaire Alexander reste assez incertain. Loin de son meilleur niveau en 2023, le cornerback est loin de justifier son mirobolant salaire. Suspendu un match par l’équipe en cours de saison à cause de son comportement, Alexander a également déjà posté un message d’adieu sur les réseaux sociaux. À Green Bay on accepte les attitudes de divas uniquement de la part des quarterbacks, il ne serait donc pas surprenant que le départ du double Pro Bowler soit envisagé au cours du printemps notamment en cas d’offre intéressante. Compte tenu de la structure de son contrat, cela ne pourra se faire qu’après le 1er juin à priori.

L’homme de l’été

Jeff Hafley (Coordinateur défensif)

Problème récurrent depuis plusieurs saisons, la défense des Packers a encore été montré du doigt toute la saison et le désormais ancien coordinateur Joe Barry bouc émissaire désigné et coupable de tous les maux. Certainement à juste titre.

Matt LaFleur est allé chercher son successeur à l’échelon universitaire. Jeff Hafley était l’entraineur en chef de Boston College depuis 4 ans. Passé également par Ohio State en 2019 avec d’excellents résultats défensifs, le technicien de 44 ans a également connu la NFL comme coach des defensives back.

Hafley devra vite rassurer sur ses aptitudes à diriger une escouade qui n’est pas dénuée de talents, mais qui manque de constance. Adepte d’une philosophie agressive, aux antipodes de la défense préventive de Barry, Jeff Hafley sera également attendu dans sa capacité à faire progresser les joueurs. Une qualité que le technicien a démontrée notamment lors de son passage à Columbus. La franchise a beaucoup investi en défense au 1er tour de la draft ces dernières saisons (Stokes, Walker, Wyatt, Van Ness), et ils doivent tous progresser pour justifier leur sélection.

Les principaux free agents

1. Kesean Nixon (CB/KR)
2. AJ Dillon (RB)
3. Jon Runyan (OL) 
4. Darnell Savage (S)
5. Rudy Ford (S)

Les autres : Jonathan Owens (S), Yosh Nijman (OT), Josiah Deguara (TE), Tyler Davis (TE), Eric Wilson (LB)

Double All Pro au poste de retourneur de coup de pieds, Kesean Nixon a également passé toute la saison comme titulaire comme slot cornerback. Avec un bilan mitigé. Au mieux, l’ancien Raider est un joueur de complément dans la défense. De la manière dont son contrat a été structuré l’an dernier, il comptera pour 1,5 million dans la masse salariale même sans être sous contrat. Rajouter un salaire à cela semble un peu élevé pour un joueur d’équipes spéciales.

Cheval de trait du jeu de course, AJ Dillon n’a pas les qualités pour porter une attaque sur ses épaules. Il n’a pas su saisir les opportunités en l’absence d’Aaron Jones et n’a pas eu non plus les performances escomptées sur la goal line. Un retour ne serait cependant pas à exclure à condition que les termes financiers soient ceux d’un coureur d’appoint.

Titulaire depuis 4 ans sur la ligne offensive, Jon Runyan est un joueur moyen. Ni bon, ni mauvais. Pas toujours brillant pour ouvrir des brèches pour les coureurs, la franchise a presque déjà entérinée sa succession en créant une rotation avec Sean Rhyan en fin de saison.

Sélectionné au 1er tour en 2019, Darnell Savage n’a jamais confirmé les espoirs placés en lui. Malgré quelques flashs, ses errances ont trop souvent couté des points aux Packers, il est temps de tourner la page. Les deux autres safeties sont également en fin de contrat. Un des deux devra certainement être retenu ne serait ce que dans un souci de rotation. A ce jeu-là, Rudy Ford a donné le plus de gages de fiabilité et une belle aptitude en équipes spéciales.

Le Top 5 des besoins

1. Safety
2. Guard
3. Cornerback
4. Running back
5. Linebacker

Maillon le plus faible de la défense de Green Bay, la position de safety voit en plus la quasi-totalité de l’escouade arriver en fin de contrat. Ce n’est pas un, ni deux, mais bien trois joueurs qui devraient être attendus durant l’intersaison. Que ce soit à la draft ou chez les agents libres, le manager général a déjà annoncé la couleur, se disant confiant sur la capacité de l’équipe à dénicher du talent via ces deux leviers.

Toujours chez les defensives back, le poste de cornerback devra également être considéré. Même si Jaire Alexander était confirmé, se pose la question de son opposé. Eric Stokes n’a joué que deux matches en 2023, et semble perpétuellement se battre avec des pépins physiques ici et là. Le rookie Carrington Valentine a, de son côté, montré quelques promesses, mais il n’a pas forcément l’étoffe d’un titulaire régulier. Enfin, le poste de nickel occupé en 2023 par Nixon, mériterait également un nouveau visage pour faire progresser l’escouade.

La ligne offensive a beaucoup souffert en première partie de saison, que ce soit dans le jeu de course, ou dans la protection de passe. Si la fin d’année a montré une amélioration, le jeune Rasheed Walker peut-il vraiment s’installer comme un tackle gauche titulaire ? Rien n’est moins sur. Mais le staff semble avoir confiance dans l’ancien joueur de Penn State. Les renforts sur la ligne pourraient alors se concentrer sur l’intérieur. Josh Myers n’a jamais rassuré au poste de centre, et le coté droit a vu une alternance inhabituelle entre Runyan et Rhyan.

Si Aaron Jones est indétrônable et indispensable, il n’a jamais été sur-utilisé par les Packers. Les années passant, il n’y a aucune raison pour que cela change. Un numéro 2, capable de se muer en numéro 1 suivant les drives, doit donc être trouvé pour soulager Jones.

Le changement de schéma défensif qui s’amorce, implique pour les linebackers une redistribution des rôles pour certains, mais aussi l’intégration de profil par forcément présent dans l’effectif actuellement.

La cible

Xavier McKinney (S)

La position de safety est tellement dépeuplée qu’il faut s’attendre à une double dose de renfort durant le printemps. La draft apportant son lot d’incertitudes, les Packers devront forcément être actif sur le marché des agents libres pour trouver un joueur déjà aguerri. Les économies potentielles dans la masse salariale devraient permettre à la franchise de pouvoir réaliser un ou deux coups.

Si sa carrière a été émaillée de pépins physiques, Xavier McKinney s’est également imposé comme une référence à son poste lorsqu’il est pleine possession de ses moyens. Polyvalent, aussi efficace au plaquage qu’en couverture, l’actuel Giant est un leader comme le prouve son statut de capitaine chez les bleus. Un nouvel homme fort pour le dernier rideau, et un relais pour le nouveau coordinateur défensif.

Le sang neuf

Graham Barton (OL)

Les Packers ont montré en 2023 qu’ils ne sont jamais aussi fort que lorsque le jeu au sol tourne à plein régime. En souffrance en début de saison, l’intérieur de la ligne a montré des signes de faiblesse et d’inconstance. Polyvalent et pouvant jouer aux 5 positions de la ligne offensive, Graham Barton a ce profil que Green Bay adore.

Tackle à Duke, il devrait probablement être repositionné au niveau supérieur. Intelligent, mobile et solide sur ses appuis, son apport pour ouvrir les brèches devrait faire le bonheur des coureurs. Et soulager Love par voie de conséquence. En fin de 1er tour, la franchise ne serait pas perdante à opter pour ce joueur.

Autres choix : Cooper DeJean, Ennis Rakestraw Jr, Kamren Kinchens

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