Sean Payton (Broncos) : « Je ne fais pas confiance à l’arbitrage »

A quelques jours du coup d'envoi de la saison, Sean Payton ne lâche pas ses vieux combats. Arbitrage, organisation de la ligue, et même Russell Wilson, tout le monde en prend pour son grade.

Sean Payton (entraîneur, Broncos) continue son intersaison étrange. Après avoir lynché son prédecesseur dans le Colorado Nathaniel Hackett, l’ancien entraîneur des Saints a mis la pression ce mardi sur les arbitres de la ligue, avant même le début de son premier match à la tête de la franchise de Denver.

Dans un article fleuve pour ESPN, Seth Wickersham offre une perspective en profondeur sur le mode de pensée du vainqueur du Super Bowl XLIV. Agrémenté de morceaux d’interviews, l’article laisse entrevoir l’univers d’un homme avide de contrôle, et qui admet lui-même une tendance à la paranoïa.

La théorie du complot made in New Orleans

« Je ne fais pas confiance à New York » explique notamment Payton, en référence aux locaux où sont revues les actions. L’article revient longuement sur cette défiance incroyable de l’entraîneur envers une forme de complot contre les Saints qu’il dirigeait. Un sentiment nourri par les sanctions écopées lors du Bountygate, et ponctué évidemment par l’effroyable erreur d’arbitrage qui avait privé la Nouvelle-Orléans de Super Bowl en 2019.

D’une longue suspicion envers le commissaire de la ligue Roger Goodell – « je pense que cela commence avec Roger« -, glisse-t-il encore aujourd’hui, à la croyance pendant un an et demi qu’un homme sur sa ligne était un espion de la ligue – c’était un expert commotion -, la liste des lubies développées par Payton est longue, même s’il en est apparemment revenu.

Fruit également d’une usure mentale à la Nouvelle-Orléans, cette angoisse permanente illustre néanmoins l’autre partie de l’article, nettement plus élogieuse envers l’entraîneur. Qualités de meneurs d’hommes, génie tactique, Payton a de nombreuses qualités que soulignent ses résultats, et qui expliquent la décision des Broncos de faire appel à lui.

Russell Wilson en prend aussi pour son grade

Et si l’homme a visiblement utilisé son année pour se ressourcer psychologiquement et faire le point sur ses excès, la substance de l’entraîneur, exigeant, semble être la même. Venu notamment pour relancer Russell Wilson (QB, Broncos), Payton lui aurait prodigué un conseil dans son style bien à lui.

« Est-ce que tu vas t’arrêter d’embrasser tous les bébés p***** ? Tu n’es pas en campagne électorale », lui aurait-il balancé, lui demandant de penser plus au football et moins à son image et à Russell Inc.

Il reste incertain que critiquer Goodell et son quarterback titulaire à quelques jours de la saison soit positif pour l’équipe. En revanche, l’intérêt de suivre les Broncos cette année vient encore de monter d’un cran.

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