[Si j’étais un espoir] John Michael Schmitz (OC) : la clé de voûte

Qui a besoin de renfort à l'intérieur de sa ligne offensive ? Au moins la moitié des fans de franchises NFL lèvent la main !

En attendant les fiches draft d’après-saison, la rédaction de TDActu vous propose, tous les mardis, un coup de projecteur sur les futures pépites qui rejoindront la NFL en 2023.

John Michael Schmitz

Né le 19 mars 1999 à Flossmoor, Illinois
1m95 pour 152 kilos
Centre, Minnesota, RS senior

Si elle n’est pas la plus sexy, la position centrale est primordiale sur une ligne offensive. Déjà, transmettre de façon sûre le cuir au quarterback. Et juste après, être capable d’ouvrir une brèche pour un coureur ou protéger son lanceur.

John Michael Schmitz est un joueur complet et fiable dans ces trois domaines.

Si j’étais une qualité : complet

Pour un joueur comme John Michael Schmitz, les Américains parlent de total package. Il a le gabarit pour résister aux véritables trolls géants qui peuplent les milieux des lignes défensives en NFL. Et techniquement, il est un joueur compétent en protection comme pour le jeu de course.

S’il ne se réduit pas à des statistiques, elles sont néanmoins considérées dans ce sport. En 13 matchs 2021, JMS n’avait concédé que 5 pressions et aucun sack. En 2022, il n’a autorisé que 8 pressions et 2 sacks en 12 matchs. Et pour ce qui est du jeu au sol, il est également très qualifié : voir à la fin de l’article.

Si j’étais une stat : 11e attaque au sol en 2022

En 2021, alors que le meilleur coureur Mohamed Ibrahim était blessé, et que l’attaque avait utilisé pas de moins de cinq coureurs, Minnesota signait tout de même une moyenne de 198 yards au sol et obtenait le 3e temps de possession en FBS (1e niveau NCAA) : 35 minutes et 25 secondes par match !

En 2022, avec le retour du titulaire, l’attaque au sol des Gophers de Minnesota était la 11e plus performante sur les 131 universités ! Mohamed Ibrahim a signé une moyenne de 145 yards par match et un total de 19 touchdowns au sol en 11 matchs ! Son talent en tant que coureur est indéniable mais il doit aussi ses performances à la ligne offensive dont John Michael Schmitz était le leader.

Si j’étais un défaut : âge

Au moment de la draft (27-29 avril 2023), John Michael Schmitz aura déjà 24 ans ! Certains répondraient : et alors ? Si le joueur est bon, l’âge n’est pas un problème. Et puis 24 ans est-ce vieux ? Tentons de comprendre pourquoi cela sera tout de même noté dans la colonne des défauts, sur les rapports des scouts NFL.

Un défaut technique est plus facilement toléré chez un joueur de 22 ans car l’espoir de le corriger avec un bon coaching est important. Le même défaut mais chez un joueur de déjà 24 ans suscite plus de doutes : la fameuse marge de progression ! Et forcément, elle est plus réduite à 24 qu’à 22 ans.

Redshirt sa 1e saison sur le campus (présent en cours scolaire mais pas en match), il a ensuite très peu joué les deux saisons suivantes. C’est finalement en 2020 qu’il s’est imposé. Pas de chance ! 2020 et cette saison universitaire perturbée par la crise du covid : les équipes n’ont joué que 6 matchs au lieu des 12 ou 13 matchs en temps normal.

John Michael Schmitz est bon. Mais il a mis du temps pour s’imposer en NCAA : lui faudra-t-il aussi du temps en NFL ? Et à déjà 24 ans, pourra t’on corriger des défauts un peu plus ancrées qu’à 22 ans ? Voila deux questions qui animeront les débats dans les War Room des franchises NFL.

Si j’étais un rendez-vous : le Senior Bowl

Les joueurs présents à Mobile dans l’Alabama sont divisés en deux équipes et les deux unités sont entrainés par un staff NFL. Alors les exercices ainsi que les appels proposés correspondent à des cahiers de jeux « pro ». Cela est parfait pour projeter les potentiels de chacun car en NCAA, les systèmes offensifs ne correspondent pas toujours à ce qu’il se fait en NFL.

Bien entendu, les décideurs des 30 autres franchises sont eux aussi au bord du terrain, à scruter le moindre détail : avant de s’y rendre, chaque GM a bien entendu coché des noms de joueurs à observer de près. Tout en restant attentif aux autres joueurs se montrant performants.

Du 04 au 09 février 2023, John Michael Schmitz sera en concurrence avec les meilleurs joueurs diplômés du pays. Aux postes de IOL (interior offensive line), il devra se distinguer par rapport à Olesegun Oluwatimi (Michigan), O’Cyrus Torrence (Florida), Andrew Vorhees (USC), Jarrett Patterson (Notre Dame), Emil Ekiyor (Alabama) et Steve Avila (TCU).

Si j’étais un joueur NFL : Travis Frederick (ex Cowboys)

Travis Frederick a été drafté au 1e tour en 2013 (31e) : 5 fois élu au Pro Bowl en 7 saisons avec Dallas ! Joueur fiable par excellence, il était cette clé de voûte qui permet à l’ensemble de tenir. Une maladie aura eu raison d’une carrière plus longue pour lui (syndrome de Guillain-Barré).

Si j’étais un choix de draft : top 50

Bien qu’il y ait toujours joué au milieu de la ligne offensive, John Michael Schmitz pourrait aussi être un centre en NCAA devenant un guard en NFL : comme le font Landon Dickerson (Eagles) ou l’excellent et sous-coté James Daniels (Steelers) en NFL. Il en a le gabarit et cela ajoute à sa cote pour la draft 2023.

Lorsque l’on parle de « joueurs top 50 » cela signifie qu’il sont plus susceptibles d’être choisi 45 que 15. Fin de 1e tour ou début de 2e ? John Michael Schmitz, de par sa position mais aussi son parcours, a pour l’instant ce type de grade chez les évaluateurs NFL.

Si j’étais une équipe NFL : Houston Texans

Détenteur du 1e choix du second tour en 2023, les Texans pourraient s’en servir pour obtenir un joueur de ligne offensive. Plus encore s’ils prennent un quarterback avec le #1 ! Le titulaire Scott Quessenberry joue sur sa dernière année de contrat : un joueur de devoir loin, très loin, des meilleurs à cette position.

La reconstruction passera forcément par l’adaptation du probable futur nouveau visage de la franchise. Et pour cela, celui qui lui transmet le cuir puis travaille dans les tranchées est un élément primordial.

Ci-dessous, JMS en action : 1e drive de l’attaque de Minnesota face à Purdue le 1e octobre 2022.

Le numéro 60 montre sa capacité à enfoncer son opposant et l’aplatir au sol, puis sur le jeu suivant, il quitte la ligne d’engagement pour tenir en respect un linebacker. Les deux appels suivants, il est en protection de son quarterback cherchant une solution à la passe. Le cinquième snap est à nouveau une démonstration de sa puissance pour gagner une 1e tentative au sol.

Le numéro 60 est fiable quelque soit l’option : aérienne ou au sol. Il pourrait être la clé de voûte d’une ligne offensive en NFL. Le coureur des Texans Dameon Pierce vote pour ! (Bryce Young aussi).

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