La saison 2022 approche alors la rédaction de TDActu vous propose de faire le point sur les forces et faiblesses des 32 franchises. Vous pouvez retrouver toutes les présentations en cliquant sur ce lien.
Après la fin de l’ère Brady on aurait pu penser naïvement que les Patriots passeraient par une période sombre de transition de quelques années. Que nenni. Après une saison sans playoffs, les voilà de retour en post-saison avec un tout jeune quarterback.
Du coup, pour la deuxième saison de Mac Jones, New England se permet de rêver à un retour sur le devant de la scène. Et tant que Bill Belichik sera là rien ne semblera impossible à cette équipe.
La saison dernière : 10-7
Les mouvements à l’intersaison
Arrivées notables : DeVante Parker (WR), Mack Wilson (LB), Jabrill Peppers (S), Malcolm Butler (CB), Ty Montgomery (RB), Terrance Mitchell (CB)…
Draft : Cole Strange (G), Tyquan Thornton (WR), Marcus Jones (CB), Jack Jones (CB), Pierre Strong (RB) et Bailey Zappe (QB).
Pertes notables : J.C. Jackson (CB), Shaq Mason (G), Ted Karras (C), James White (RB), Dont’a Hightower (LB), Jakob Johnson (FB), Chase Winovich (DE), Kyle Van Noy (LB), Jamie Collins (LB), Brandon Bolden (RB)…
Durant l’intersaison, les Patriots sont revenus dans leurs standards habituels. Alors qu’ils avaient dépensé gros l’an passée, ils se sont fait plus discrets sur le marché des transfert en 2022. Pas de folie donc et du recrutement ciblé avec les arrivées de DeVante Parker, Jabrill Peppers ou Mack Wilson par exemple. New England a aussi eu la bonne idée de faire revenir une héros en la personne de Malcolm Butler. Malheureusement, celui qui avait explosé aux yeux de tous lors du Super Bowl face à Seattle, s’est déjà blessé et a été libéré.
Comme souvent aussi, les dirigeants ne se sont pas alignés sur les grosses offres reçues par le free agent convoités. Ainsi, JC Jackson est devenu un Charge, laissant un gros trou dans le backfield défensif. On notera aussi en attaque les départs de Shaq Mason, Ted Karras et la retraite de James White. Ainsi que ceux de joueurs d’expérience comme Dont’a Hightower, Jamie Collins, Kyle Van Noy de l’autre côté du ballon
Et pour finir une intersaison estampillée Patriots, il faut une draft qui interroge. Ce fut chose faire avec notamment la sélection de Cole Strange dès le premier tour. Demandez aux Rams si ça ne les a pas interrogés. Pour le reste, Tyquan Thornton (WR), Marcus Jones (CB), Jack Jones (CB) et Pierre Strong (RB) essayeront de gratter du temps de jeu.
Le(s) point(s) fort(s)
Difficile de parler de Bill Belichick comme du meilleur entraîneur de tous les temps, sans en faire un point fort de cette équipe. Durant toute ces années, il a prouvé sa capacité à tirer le maximum du groupe qu’il a à disposition. Il n’y a pas de raisons que ça change aujourd’hui. Les Patriots sont entre de bonnes mains. Dans cet effectif justement, il y a quelques joueurs (ou groupe de joueurs) qui méritent le détour. À commencer par les lignes.
En attaque, New England possède l’une des meilleures lignes offensives en NFL. Malgré le départ de Shaq Mason aux Buccaneers, les quatre autres titulaires seront de retour. Mac Jones aura donc de la stabilité devant lui avec des joueurs comme David Andrews, Trent Brown ou encore Isaiah Wynn. Et ce ne sera pas le seul à profiter de cette solide escouade. Le jeu au sol aussi se voit ainsi boosté. Avec un groupe de coureurs toujours aussi homogène comme les Patriots savent si bien le faire (Damien Harris, Rhamondre Stevenson, Ty Montgomery, Pierre Strong…), New England a tout les ingrédients pour performer dans ce secteur.
De l’autre côté du ballon, la ligne aussi sera le moteur de l’escouade. L’intérieur d’abord avec des garçons comme Godchaux, Guy, Wise Jr. ou même Barmore qui forment un mur solide. L’extérieur enfin avec en figure de prou Matt Judon, auteur de 12,5 sacks l’an passé. Que ce soit face à la course ou grâce au pass-rush, ce groupe-là a les moyens d’avoir un impact sur le match à tout moment.
Le(s) point(s) faible(s)
Si Mac Jones n’est pas un point faible à proprement parlé, l’attaque aérienne dans son ensemble semble de nouveau en dessous. Le lanceur est toujours en progression, et c’est bien normal, mais autour de lui, il n’a pas des tonnes d’attrapeurs de ballon de qualités. Nelson Agholor et Jonnu Smith ont déçu l’an passée. Kendrick Bourne et Jakobi Meyers étaient ses cibles préférentielles, mais aucun d’eux n’a dépassé les 900 yards. L’arrivée de DeVante Parker pourrait changer cela, mais rien n’est moins sûr (voir plus bas).
Les airs seront aussi un secteur à surveiller du côté de la défense. Durant l’intersaison, New England a perdu J.C. Jackson, son meilleur cornerback de ces dernières saisons. Sans lui, on a du mal à imaginer qui va élever son niveau de jeu à ce poste. Le retour de Malcolm Butler a malheureusement était de courte durée et les Patriots s’avancent avec un groupe de CB inexpérimenté. Heureusement que chez les safety, la qualité est au rendez-vous avec McCourty, Dugger, Phillips ou Peppers. Pas sûr que cela suffise toutefois à dissuader les quarterbacks adverses de découper cette défense aérienne.
Facteur X : le coordinateur offensif
Durant des années, Josh McDaniels a été le garant de cette attaque. Aux côtés de Tom Brady surtout, puis dans l’accompagnement du rookie Mac Jones. Sauf que cette saison, le coordinateur offensif est parti devenir le coach principal des Raiders. Une bonne nouvelle pour lui, une mauvaise pour New England. Car, même si personne n’est irremplaçable, le poste de coordinateur est toujours vacant dans le Massachusetts. La question primordiale devient donc : qui appellera les jeux offensifs durant la saison ? Pour l’instant, c’est le flou. Durant le training camp et la présaison, Joe Judge, l’ancien head coach des Giants s’y est essayé. Tout comme Matt Patricia, revenu après son expérience ratée à Detroit
Rien de très fameux donc. Au point où Bill Belichick lui même a appelé quelques jeux. Tout cela n’est donc pas rassurant, notamment pour le quarterback sophomore qui a besoin de stabilité pour continuer de progresser. Nul doute que BB trouvera la solution, mais pour l’instant, c’est le plus gros point d’interrogation qui entoure cette équipe à quelques jours de la reprise.
Le joueur à suivre : DeVante Parker
On l’a dit, New England manque cruellement d’un receveur numéro 1. L’ancien Dolphin pourrait être cette personne. Le problème est qu’il ne l’a plus été depuis 2019 et sa saison à plus de 1 000 yards et 9 touchdowns. Une chose est sûre, il en a la possibilité. Ses qualités en profondeur notamment pourraient aider grandement Mac Jones dans un secteur de jeu où il doit encore s’améliorer. Et c’est bien pour cela que les Patriots sont aller chercher le receveur à Miami : faire progresser leur quarterback.
L’an passé, Mac Jones a fait avec les moyens du bord au niveau de ses cibles et pour passer un cap il a besoin d’être soutenu. L’expérience de Parker et son explosivité ne seront en tout cas pas de tout refus pour cette attaque. Espérons pour New England, que le receveur s’intègre rapidement dans le système des Patriots et surtout qu’il réussisse à y performer.
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En résumé
D’expérience, il ne faut jamais partir du principe que les Patriots seront en difficultés. Depuis son arrivée dans la ligue, Bill Belichick s’est acheté le droit d’avoir le bénéfice du doute. Cette saison, il va pouvoir s’appuyer sur ce qui a déjà été fait l’an passé. Avec une qualification en playoffs en 2021, New England va pouvoir construire sur des bases solides. Attention toutefois, tout ne semble pas parfait dans le meilleur des mondes dans le Massachusetts.
Les airs, en attaque comme en défense, posent question et pourraient empêcher cette formation d’aller encore plus haut. Mais encore une fois : le bénéfice du doute…