Lions – Packers (37-30) : dans les pas d’Amon-Ra St.Brown, Detroit s’offre le leader

Rayonnant, le receveur rookie a guidé les siens vers la victoire.

Detroit Lions (3-13-1) – Green Bay Packers (13-4) : 37-30

À l’image de sa saison, Detroit a combattu avec ses armes. Et cela a payé. Agressif en défense, audacieux en attaque, les hommes de Matt Campbell ont fait tomber l’équipe classé numéro 1 en NFC. Avec des running backs en difficultés (99 yards au total au sol), le jeu aérien a assuré le spectacle avec des jeux feintés au programme. Auteur d’une nouvelle solide prestation, Amon-Ra St.Brown (8 réceptions, 109 yards, 1 touchdown) s’est amusé au milieu d’une défense aux abois.

Assuré d’une semaine de repos, Green Bay a fait débuter ses titulaires habituels pour leur permettre de garder le rythme, avant d’offrir du temps de jeu aux seconds couteaux après la pause. C’est grâce à eux et aux 17 points inscrits en 2e mi-temps qu’ils ont pu revenir, mais les deux interceptions lancées par Jordan Love (10/17, 134 yards, 1 touchdown, 2 interceptions) dans les dernières minutes ont été fatales aux espoirs d’un éventuel retour.

Avant la coupure, Aaron Rodgers (14/18, 138 yards, 2 touchdowns) s’est assuré une 2e saison consécutive sans interception lancée face à un rival de division. Au passage, il a permis à Davante Adams (5 réceptions, 55 yards) de s’octroyer le record de franchise de yards gagnés à la réception. Mais c’est défensivement que les Packers ont péché. 404 yards concédés, aucun ballon volé, l’escouade a pris l’eau dans le centre du terrain où De’Vondre Campbell a cruellement manqué.

Detroit se fait plaisir

Une fois n’est pas coutume, Green Bay a démarré avec la première possession. Et pour la seule et unique de la saison fois, ils ont inscrit un touchdown sur leur série inaugurale. Les retours de David Bakhtiari et Josh Myers sur la ligne offensive sont une bonne nouvelle à l’approche des playoffs, mais leur intégration ne s’est pas faite sans quelques ajustements et approximations. En prenant leur temps, les Packers finissent par remonter 74 yards, convertissant au passage 4 troisième tentative, pour ouvrir le score sur une passe d’Aaron Rodgers vers Allen Lazard (5 réceptions, 75 yards, 2 touchdowns).

Cela ne décourage par Detroit pour autant. La saison a été compliquée, l’effectif est décimé, mais ils ne comptent pas quitter cette campagne 2021 sans se battre. Beaucoup de pression en défense sur Rodgers, feinte de punt (raté), les débuts sont compliqués. La lumière vient sur leur seconde série grâce à un jeu feinté vers Kalif Raymond (4 réceptions, 101 yards, 1 touchdown) qui piège l’arrière garde adverse.

À ce petit jeu du chat et de la souris, les deux équipes se répondent alors coup pour coup. Et ce sont les Lions qui poursuivent sur leur lancée. Tout est une histoire de 4e tentative. Profitant de l’échec des hommes de Matt LaFleur, ils récupèrent la possession vers la mi- terrain. La connexion Jared Goff (21/30, 238 yards, 2 touchdowns) – Amon-Ra St.Brown fonctionne à plein régime et le rookie convertit la domination sur un ultime essai. Piqués aux vifs, en difficulté en défense, les visiteurs changent leur fusil d’épaule. Bakhtiari laisse sa place à Yosh Nijman et A.J Dillon (14 courses, 63 yards + 1 réception, 4 yards) est plus impliqué au sol. Rodgers n’en délaisse par pour autant le jeu aérien et soigne ses statistiques dans l’optique d’un éventuel nouveau titre de meilleur joueur. Si Davante Adams en profite pour marquer l’histoire de la franchise avec son record, c’est une nouvelle fois Lazard qui est la conclusion. Malheureusement, Mason Crosby ne passe pas sa transformation et Green Bay se retrouve derrière  à la pause suite au field goal de Riley Patterson (17-13).

Green Bay fait tourner…

Passablement remonté sur le bord de touche, Matt LaFleur rumine sa colère. Il a de quoi. Sa défense vient de concéder 219 yards en une mi-temps. Indigne d’un prétendant à la couronne finale. Le retour des vestiaires ne va pas le faire retomber. Les remplaçants entrent en actions et les choses ne s’arrangent pas. Jordan Love est sacké, Juwann Winfree perd un ballon après une réception. En 2 actions, Green Bay s’écroule. Detroit en profite pour corser l’addition. Toujours avec panache, Brock Wright étant à la conclusion d’un nouveau jeu feinté.

…mais craque dans les dernières minutes

Galvanisés, les Packers saisissent l’occasion pour reprendre les devants, une première depuis la série inaugurale. Josiah Deguara (3 réceptions, 66 yards, 1 touchdown) est à la réception d’une passe courte de son quarterback et profite des bons blocs devant lui pour rejoindre la terre promise 62 yards plus loin. Avec la transformation à 2 points réussie par Love, Green Bay pense s’offrir un avantage décisif (27-30). C’était sans compter un dernier sursaut de leurs rivaux de division. En 40 secondes, Detroit fait basculer la fin de match à son avantage. Jusqu’ici inefficace, D’Andre Swift (7 courses, 30 yards, 1 touchdown + 4 réceptions, 16 yards) trouve le chemin de la end-zone (34-30). Trois actions plus tard, C.J Moore profite des mains savonneuses d’Amari Rodgers pour récupérer la possession. Il est copié quelques secondes plus tard par Tracy Walker III, dont l’interception met un terme au débat. 37-30 Detroit, qui a eu entre-temps la possibilité d’ajouter un nouveau field goal pour gonfler l’addition et s’offrir une sortie de prestige.

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