[Power Ranking] Les attaques NFL : le roi est mort, vive le roi

TOUCH-DOWN ! Nouvelle saison, nouveau classement des attaques, de la plus excitante à la plus ennuyante.

La défense fait gagner des titres. Oui, mais l’attaque fait lever les foules. Certaines équipes ont les deux, d’autres ont bien du courage. Les escouades aériennes ont peut-être les faveurs des coaching staffs ces derniers temps, mais les forces terrestres n’ont pas disparu avec les dinosaures.

L’idée est donc de trouver l’équilibre, parfois dans le déséquilibre. Le classement offensif version 2021, c’est ici.

1. Kansas City Chiefs

La NFL nous a quittés sur une fessée, reçue par les tenants du titre. Cette couronne, les Chiefs l’ont perdue pour plusieurs raisons, mais surtout pour une : l’absence totale de ligne offensive. Ce point, ils ont tenté de le régler cet été, avec les arrivées d’Orlando Brown, de Kyle Long et de Joe Thuney, ou la sélection de Creed Humphrey. Bien sûr, cette protection toute neuve doit encore prouver sa valeur. En attendant, Kansas City s’avance toujours avec Patrick Mahomes et ses furieux copains. Ils sont intenables, on le sait.

C’est vrai, l’attaque de KC a morflé au Super Bowl. Comme celle de Denver avait mangé contre Seattle. Mais il ne faut pas douter de tout pour autant et laisser Andy Reid et Eric Bieniemy remettre l’église au milieu du village. Après tout, si vous pouviez échanger l’escouade offensive de votre équipe préférée contre celle-ci, auriez-vous l’audace de refuser ?

2. Tampa Bay Buccaneers

Tom Brady venait de débarquer, son genou ne l’a pas épargné et, à l’arrivée, ils ont soulevé le trophée. Un an plus tard, Tom Brady ne vient plus de poser ses valises en Floride et son physique est épatant, pour un quarterback de 92 ans. Autour de lui, Tampa a su garder ses atouts et peut même saluer le retour d’un tight end presque oublié, O.J. Howard. Avec toujours Rob Gronkowski et Cameron Brate.

Le plus étonnant, c’est sans doute la profondeur de cette attaque. Antonio Brown est une très belle roue de secours, les coureurs ont vu le renfort de Giovani Bernard, la ligne est compétente et polyvalente. La chasse au doublé est lancée et franchement, il faudra se lever très tôt pour coucher cette armée offensive dans sa deuxième année.

3. Buffalo Bills

En 2019, les Bills avaient la 24ème attaque (330 yards). En 2020, la deuxième (396 yards). Un bond en avant spectaculaire, incarné par la réussite de deux hommes essentiels, devenus l’un des duos les plus redoutables. Josh Allen à la passe, Stefon Diggs à la réception. Le premier a rangé ses erreurs au placard et les a troquées contre une dose de précision. Le second y est pour beaucoup et fait partie du gratin à son poste.

Avec eux, ajoutez Cole Beasley et Emmanuel Sanders pour l’expérience, un Dawson Knox pas maladroit et une protection correcte, pour obtenir un ensemble capable de toutes les envolées. Le groupe de coureurs reste le point faible de Buffalo, mais ce n’est pas l’horreur non plus et Josh Allen sait utiliser ses jambes. C’est comme cela qu’ils ont marqué plus de 31 points par match l’an passé.

4. Cleveland Browns

Voilà donc une franchise dont le chef d’orchestre ne fait pas partie de notre Top 50. Baker Mayfield n’est certes pas d’une constance folle, mais il peut prendre feu, comme face à Pittsburgh en début d’année. Et les cartes à abattre sont nombreuses à ses côtés. Ses cibles, emmenées par l’énigmatique Odell Beckham Jr. et le très fiable Jarvis Landry, sont de qualité. Austin Hooper est une soupape de sécurité de choix.

Le reste, c’est un monstre à deux têtes, porté par des colosses en bande organisée. Cette ligne est effrayante et la paire Nick Chubb – Kareem Hunt ne se prive pas pour rouler sur les défenses adverses. Si tout le monde reste en bonne santé, le ciel est la limite.

5. Green Bay Packers

Aaron Rodgers est toujours dans le Wisconsin, c’est bien le principal. Davante Adams est une référence parmi les receveurs, même si sa situation contractuelle reste un point à éclaircir. Va-t-il signer une extension, ou devenir agent libre dans quelques mois ? Il y a des questions auxquelles il faudra des réponses mais, cette saison encore, les Packers devraient mener grand train.

Le tackle David Bakhtiari n’est pas encore rétabli, mais son retour pourrait être la clé d’une année faste. Aaron Jones est resté pour soulager ses coéquipiers et sera une force à ne surtout pas négliger au sol. Et puis, au risque de le répéter, la présence du MVP est suffisante pour garder les joueurs de Matt LaFleur dans chaque match. Aaron Rodgers est là, Green Bay peut souffler.

6. Dallas Cowboys

Dak Prescott est de retour, pour vous jouer pas mal de vilains tours. Le lanceur de Dallas avait accumulé les yards comme des perles en 2020, avant d’aller faire un long passage à l’infirmerie. Avec lui, l’attaque des Cowboys est très jolie. La ligne, conduite par le vétéran Tyron Smith, est une valeur sûre depuis un bon moment. On sait les capacités d’Ezekiel Elliott, quand il veut bien nous les montrer.

Pour conclure, l’équipe texane possède l’un des trios les plus enthousiasmants à la réception. Amari Cooper, Michael Gallup et CeeDee Lamb vont faire le bonheur de leur ami passeur, pour affoler les compteurs. Une formation complète, tant qu’elle n’explose pas en vol.

7. Tennessee Titans

En parlant d’un trio, voici celui de Tennessee : Derrick Henry, A.J. Brown, Julio Jones. Les départ de Corey Davis et Jonnu Smith devraient être compensées par la venue de l’ancienne star d’Atlanta. Un esthète aux mains en or. Ses tracés vont permettre à Ryan Tannehill de se régaler et aux autres cibles de trouver des espaces. Tout le monde va en profiter.

Derrick Henry s’est perché à plus de 2000 yards et n’a pas l’intention de descendre trop vite. Le poste de tight end et celui de tackle droit peuvent soulever certaines interrogations mais dans l’ensemble, les Titans ont ce qu’il faut pour augmenter encore leur efficacité.

8. Baltimore Ravens

Les meilleurs au sol, les cancres dans les airs. Facile, non ? Oui, l’attaque atypique par excellence. Lamar Jackson slalome comme un géant, sa ligne reste brillante et le casting à ses côtés a gagné quelques pièces, comme Sammy Watkins ou le rookie Rashod Bateman.

Ces renforts pourront-ils sortir Baltimore de sa faille unidimensionnelle ? Bon, l’histoire fonctionne déjà bien, mais elle s’arrête en janvier de façon assez brutale et prématurée. Il s’agirait donc de trouver la clé, pour ouvrir la porte du mois de février. Les raisons d’y croire existent, mais un détail vient perturber l’idée, car J.K. Dobbins devait faire des ravages. Ce ne sera pas avant 2022.

9. Seattle Seahawks

Russell Wilson à la baguette, mais une place dans le ventre mou des attaques. Cela peut sembler surprenant, mais les Seahawks ont un équilibre à trouver pour grimper dans la hiérarchie. Les fantastiques talents de leur leader sont-ils exploités de la bonne manière ? On peut parfois en douter, surtout quand on le voit courir pour échapper à la meute.

Cette fameuse rengaine, Wilson n’a pas de ligne, mais quand va-t-on lui donner une protection digne de ce nom. Le quarterback de 32 ans a concédé plus de 40 sacks pour la 8ème fois de suite mais, puisqu’il est là et qu’il lance à Tyler Lockett et DK Metcalf, il faut compter avec eux.

10. Los Angeles Rams

Des certitudes d’abord, avant la grande inconnue. Le système offensif de Sean McVay a déjà prouvé, en atteignant le match suprême où il a trouvé ses limites face à la défense de Bill Belichick. Les cibles sont présentes, Cooper Kupp est en forme, tout va bien de ce côté.

L’incertitude maintenant. Ce groupe était-il bridé par le bras de Jared Goff ? Matthew Stafford a endossé le costume, il doit maintenant montrer qu’il peut apporter le déclic nécessaire pour revenir vers les sommets. S’il le fait, alors tout est possible, surtout le meilleur. Même si, comme pour d’autres équipes, le jeu au sol pourrait être un frein, avec la blessure de Cam Akers.

11. Arizona Cardinals

Il est temps, pour Kliff Kingsbury et son attaque, de trouver la bonne carburation. Car les ingrédients semblent présents. Kyler Murray est un jeune meneur avec un tas de qualités, accompagné de receveurs forts et complémentaires. DeAndre Hopkins sait parfaitement tout faire, A.J. Green est venu prendre la place de vétéran laissée libre par Larry Fitzgerald, Christian Kirk est une vraie menace profonde. Le tight end Maxx Williams est un peu seul et n’est pas vraiment rassurant, mais il y a de quoi faire avancer le ballon dans les airs.

D’autant plus que la ligne est loin d’être médiocre, avec l’arrivée de Rodney Hudson au centre, qui pourra aider une escouade terrestre très correcte, menée par Chase Edmonds et l’ancien de Pittsburgh James Conner. Arizona marquait 25 points en moyenne l’an dernier, les arguments sont là pour se rapprocher de la barre des 30. Sinon, il faudra prendre des décisions.

12. Los Angeles Chargers

Les Chargers ont trouvé leur leader pour les prochaines campagnes. Justin Herbert est un bijou, il a tout de suite performé et, même s’il ne pourra désormais plus surprendre personne, il n’y a pas de raison de le voir s’écrouler. Pour le rassurer, ses dirigeants ont essayé de le protéger au mieux, avec la sélection de Rashawn Slater et la signature de Corey Linsley. Deux belles raisons de se sentir plus en sécurité.

Pour le reste, les acteurs sont les mêmes et devraient encore faire une belle saison. Le polyvalent Austin Ekeler comme couteau suisse, Jared Cook pour prendre la relève du fragile Hunter Henry, le duo Keenan Allen et Mike Williams sur les extérieurs, la recette est connue et fonctionne.

13. Minnesota Vikings

Principal atout pour les Vikings, une flopée de playmakers. Dalvin Cook ne semble pas vouloir stopper son ascension, Justin Jefferson n’a pas été élu rookie de l’année parce qu’il n’est pas un quarterback, Adam Thielen enfile les touchdowns comme ses chaussettes, Kirk Cousins est capable de faire briller tout ce petit monde et Chris Herndon pourrait être une recrue très judicieuse.

Le défaut, gros comme une maison, c’est la pauvreté de cette ligne. Elle a concédé 39 sacks en 2020 et, quand on la regarde, on ne voit pas vraiment pourquoi elle serait bien meilleure cette année. Si les novices Christian Darrisaw et Wyatt Davis deviennent de suite des tueurs, alors pourquoi pas, mais on va quand même attendre de voir pour y croire.

14. San Francisco 49ers

Les Californiens sortent d’une saison pourrie par les blessures. Les joueurs tombaient les uns après les autres alors forcément, le rendement de cette attaque n’est pas un indicateur fiable. Sur le papier, avant de voir si les physiques tiennent, il y a de quoi se réjouir : la ligne est un savant mélange de jeunesse et d’expérience, Brandon Aiyuk et Deebo Samuel forment une paire respectable, George Kittle est le boss à son poste et Kyle Shanahan sait exploiter n’importe quel running back.

Finalement, la principale interrogation concerne Jimmy Garoppolo. Peut-il mener les siens en playoffs et plus si affinité ? Va-t-il prendre le bouillon avant de laisser sa place au petit dernier Trey Lance ? La vérité pourrait se trouver quelque part entre les deux.

15. Atlanta Falcons

Le rouleau compresseur qui avait tout découpé sur son passage (au moins jusqu’au 3ème quart du Super Bowl) n’est plus, mais il ne faut pas oublier ce groupe d’Atlanta pour autant. Matt Ryan est toujours l’une des références parmi les lanceurs, Calvin Ridley a sans doute les épaules pour être le successeur de la légende Julio Jones, Kyle Pitts va rendre ses adversaires dingues, c’est en tout cas ce que les Falcons espèrent.

Il y a bien sûr quelques points douteux aussi, mais l’arrivée d’Arthur Smith à la tête de l’équipe pourrait être un réel bonus. L’ancien coordinateur offensif des Titans vient avec des idées souvent séduisantes dans le Tennessee et son impact pourrait faire pencher la balance du bon côté.

16. New Orleans Saints

La première chose est de faire confiance à Sean Payton. Il a déjà conduit les Saints vers des succès sans Drew Brees. Il s’agit maintenant de le faire sans son chef toute la saison, mais l’optimisme est de mise. Déjà parce que la franchise possède l’une des meilleures lignes. Derrière elle, n’importe quel lanceur peut se sentir bien et respirer. Ensuite, Alvin Kamara est un génie et avec lui, il y a toujours un moyen de gagner du terrain.

Bon, on ne sait pas quand et à quel niveau Michael Thomas reviendra et, sans lui, le groupe de receveurs est faible. Jameis Winston devra donc faire parler son bras et rester sur cette planète, s’il veut aller chercher des victoires et garder son job. Ce sera toute l’énigme pour New Orleans.

17. New England Patriots

On pensait voir Mac Jones attendre derrière Cam Newton. On a vu le second courir derrière le premier, avant de lui laisser la vedette. Les Patriots pensent tenir leur maestro du futur, ils ne perdent donc pas de temps pour le mettre aux commandes. Heureusement pour lui, il aura la chance de débuter avec une ligne de très haut niveau et un comité de coureurs tout aussi brillant. Car, même si l’ancien d’Alabama est l’attraction, l’identité restera celle d’une formation tournée vers le sol, portée par Damien Harris et ses compères.

Le numéro 10 ne pourra pas s’appuyer sur Randy Moss, mais s’il parvient à bonifier les qualités de ses receveurs et si Hunter Henry et Jonnu Smith justifient les contrats signés durant l’intersaison, alors New England aura les armes pour ne pas frustrer sa défense.

18. Las Vegas Raiders

Dans le Top 10 ou proche de l’être dans la plupart des catégories, l’attaque de Vegas a des atouts à tous les niveaux. Derek Carr a ses détracteurs, mais il est régulier au-delà des 4000 yards et sait limiter les grosses erreurs. Josh Jacobs est maintenant établi parmi les meilleurs coureurs. Darren Waller est un tight end dont les mains sont des diamants et reste la cible prioritaire des Raiders. Henry Ruggs III a montré qu’il pouvait changer le cours d’un match sur une fulgurance, il doit maintenant trouver son rythme de croisière pour peser de façon régulière.

Il reste donc la question de la ligne, car celle-ci a fait peau neuve au printemps. Tout le monde ou presque est parti, on a choisi Alex Leatherwood au premier tour, mais on ne sait pas où situer cette protection. Sa réussite (ou non) pourrait conditionner celle de toute l’escouade.

19. Indianapolis Colts

Des piliers, mais aussi des incertitudes. La ligne est bonne, Quenton Nelson est un géant, mais l’adaptation d’Eric Fisher sur le poste de tackle gauche est l’un des points à surveiller du côté de l’Indiana. Jonathan Taylor a tout fracassé en fin d’année et sera le leader d’un jeu au sol fourni en qualité et en quantité, pour aider Carson Wentz à prendre ses marques.

Car l’ancien de Philadelphie détient évidemment la clé des Colts. S’il retrouve le niveau qui a fait de lui un candidat crédible au titre de MVP, si T.Y. Hilton s’offre une seconde jeunesse grâce à lui, alors Frank Reich et son staff pourront voir venir. Oui mais voilà, il y a beaucoup de si.

20. Washington Football Team

À 38 ans, Ryan Fitzpatrick ne va pas devenir le nouveau Dan Marino. Mais à 60 ans, il sera toujours meilleur que Dwayne Haskins. La Football Team s’avance donc avec un pilote dans l’avion, c’est une progression. Et le casting pour le soutenir est aussi plus sympa. Terry McLaurin devrait se sentir moins seul avec son nouvel ami Curtis Samuel, Adam Humphries pourrait aussi être intéressant dans le slot.

La ligne est décente, avec le renfort de Samuel Cosmi et Antonio Gibson va continuer de développer son potentiel, après une première expérience à plus de 1000 yards déjà très prometteuse. Ce n’est pas la folie douce, mais l’ensemble a vraiment gagné en cohérence.

21. Cincinnati Bengals

Une saison, 17 rencontres pour commencer à répondre à cette question : Ja’Marr Chase ou Penei Sewell ? Le receveur de LSU n’était pas un mauvais choix, là n’est pas le problème. Mais pour 2021 au moins, on peut contester cette décision. Oui, Joe Burrow a tout d’un grand et l’entourer d’un beau groupe de cibles est une idée. Avec en plus Tee Higgins et Tyler Boyd, il va pouvoir s’exprimer.

Seulement, le quarterback des Bengals a fini sa première saison trop tôt et en compote. La malchance peut-être, le niveau désastreux de sa ligne plus certainement. On attendait donc l’arrivée d’au moins un jeune tackle pour le garder en vie, on retrouve une protection douteuse. Riley Reiff n’est pas un imposteur mais bon, si Cincinnati doit avoir peur pour la santé de son commandant, il ne faudra pas s’étonner.

22. Chicago Bears

Pour juger la qualité de l’attaque de Chicago, vous devez prendre en compte qui la dirige. Pour l’instant, Matt Nagy a décidé de suivre son plan et de laisser les rênes à Andy Dalton. C’est peut-être mieux que Mitchell Trubisky, mais ce n’est pas fou non plus. David Montgomery est en progression, Allen Robinson est toujours redoutable, Cole Kmet a les atouts pour devenir un tight end digne de ce nom en NFL.

Ce serait cool si Justin Fields pouvait être de la partie, non ? Disons que lui, on ne sait pas jusqu’où il peut aller. On a un peu plus de certitudes sur celui qui occupe le poste et, on ne va pas se mentir, ce n’est pas très excitant. On pourra peut-être se réjouir en cours de saison. Ou non.

23. Miami Dolphins

Voilà une formation difficile à jauger. Son destin est entre les mains de Tua Tagovailoa. La saison passée, il n’a pas tout raté, mais il a surtout manqué d’explosivité, de ces jeux qui provoquent la différence. Des passes courtes, des écrans, rien de croustillant. Il faut quand même dire que sa ligne ne lui a pas donné un temps fou pour chercher loin. Rendre ce système plus incisif, voici donc la mission version 2021.

Cette ligne n’est pas devenue incroyable, mais la sélection de Liam Eichenberg peut être un début de solution. Les cibles sont là, Mike Gesicki manque encore de constance mais peut faire de vraies différences, Jaylen Waddle vient renforcer un groupe de receveurs déjà plaisant. Les coureurs ne cassent pas trois pattes à un canard, mais là n’est pas l’essentiel. S’ils installent un peu de folie dans leur jeu, les Dolphins pourront voir plus haut.

24. Jacksonville Jaguars

Un être vous rejoint et tout est repeuplé ? Les Jaguars l’espèrent. Ils ont pu mettre la main sur Trevor Lawrence, ils ont donc trouvé leur leader pour de longues années, si tout va bien. C’est bien sûr une excellente nouvelle, mais il ne faut pas tout mélanger. Oui, l’ancienne vedette de Clemson a les qualités nécessaires pour transformer l’eau en thé glacé au bord de la plage. Mais il ne peut pas tout faire, ce serait trop simple.

Les bases sont posées, il s’agira ensuite de remplir chaque tiroir. Jacksonville a déjà tenté de le faire en appelant Travis Etienne pour soutenir James Robinson, mais le rookie ne verra pas le terrain en 2021. La ligne est au mieux suspecte et Walker Little ne suffira pas. Les receveurs sont assez bons mais aucun ne sort du lot. Le chef de chantier est arrivé, mais les travaux ne font que commencer.

25. Pittsburgh Steelers

Big Ben est très loin du début et proche de la fin, mais il peut toujours être un leader charismatique, il l’a montré pendant le camp. Ses dirigeants lui ont offert un bulldozer, en la personne de Najee Harris. Il peut toujours compter sur des jouets satisfaisants, comme JuJu Smith-Schuster ou Chase Claypool. Eric Ebron peut rendre des services, en attendant l’éclosion de Pat Freiermuth.

Pas mal, non ? Bof, car la ligne offensive pourrait tuer toute alchimie. Elle devra protéger un vétéran et ouvrir des brèches à un train, mais elle n’est pas capable de grand-chose. Si belle il y a quelques temps, elle semble aujourd’hui si pauvre. Chukwuma Okorafor, Kevin Dotson, J.C. Hassenauer, Trai Turner, Zach Banner, vous voulez vraiment partir au combat avec eux ?

26. Carolina Panthers

Sam Darnold est le nouveau guide des Panthers. L’idée est de se dire qu’à New York, il évoluait dans un contexte néfaste. La pression était immense, ses coéquipiers et son staff n’étaient pas à la hauteur. Un changement de scénario pourrait donc lui donner des ailes. Enfin, c’est l’idée. Les cibles de Carolina pourront en tout cas lui donner un vrai soutien, la paire D.J. Moore – Robby Anderson étant un million de fois supérieure à ce qu’il a connu jusqu’ici chez les Jets.

Avec lui, une ligne convenable et un coureur formidable, si toutefois le nom de coureur peut lui être attribué. Christian McCaffrey est un cauchemar pour toutes les défenses, mais il n’a quasiment pas joué en 2020. Sans lui, c’est une toute autre histoire. À eux de l’écrire.

27. Denver Broncos

Un cas d’école. Le fameux, vous avez deux quarterbacks, vous n’avez pas de quarterback. Teddy Bridgewater est un bon remplaçant, mais il n’est pas un bon titulaire. L’expérience Drew Lock n’a jamais été concluante, on ne voit pas pourquoi elle le deviendrait. Avec l’un, ou avec l’autre, Denver n’a pas ce leader capable de propulser l’attaque vers une autre dimension.

C’est bien dommage, car le reste de l’escouade est constitué de bons joueurs, voire mieux pour certains. S’il s’est blessé très vite en 2020, Courtland Sutton restait sur une saison 2019 de haute volée. Jerry Jeudy, Noah Fant et Javonte Williams sont autant de belles promesses. Il faudrait vite leur trouver un capitaine, pour ne pas les gâcher trop longtemps.

28. New York Giants

Existe-t-il des certitudes à New York ? Daniel Jones a du talent, mais il a aussi des absences. Sa présaison va dans ce sens et il devra faire beaucoup mieux pour rassurer ses fans. Kenny Golladay a obtenu un joli chèque, mais sa santé n’est pas des plus réjouissantes. Saquon Barkley peut faire des ravages, mais il faut surtout lui piquer la clé de l’infirmerie. Evan Engram, on ne sait jamais trop quoi penser de lui.

En fait si, il y a une certitude. La ligne offensive est nulle. Andrew Thomas n’est pas du tout au niveau, Nate Solder ne l’a jamais été à NY, les autres n’ont pas la capacité de garder le bateau à flot. À moins d’un miracle, il y a trop d’obstacles sur la route des Giants.

29. New York Jets

Avec 280 malheureux yards par sortie, les Jets avaient la pire attaque l’an dernier. Mike LaFleur est le nouveau coordinateur et, pour tenter de faire (beaucoup) mieux, il peut compter sur des ajouts intéressants. Corey Davis est arrivé depuis le Tennessee, Elijah Moore a été enrôlé, même si cette position manque d’une tête d’affiche. La franchise a misé gros sur Alijah Vera-Tucker, mais la ligne est jeune et a tout à prouver.

Au final, tout dépendra bien sûr des performances de Zach Wilson. Son statut de choix numéro 2 peut peser sur ses épaules, sans oublier le fait qu’il n’y a jamais rien de normal quand on est quarterback à New York. Tout est décuplé et, même si le talent du bonhomme est indéniable, on ne devient pas Peyton Manning en un instant. Il faudra du temps et des souffrances.

30. Philadelphia Eagles

En échangeant Carson Wentz et en misant sur Devonta Smith au premier tour, les Eagles ont confié le volant à Jalen Hurts. On sait déjà qu’il peut faire des miracles avec ses jambes, mais on ne peut pas dire s’il sera un jour un accélérateur de particules. Il lui faut trouver le moyen de rendre ses partenaires meilleurs, pour espérer perdurer à ce niveau. Pour lui, cette année semble déterminante.

Car si ses dirigeants ne sont pas convaincus, ils pourraient virer de bord au printemps prochain. Dans sa quête de réussite, il dispose d’une ligne pleine d’expérience, capable de lui donner du temps et de la sérénité. Ses receveurs sont explosifs, mais encore en apprentissage. Pour s’en sortir, l’ancien d’Oklahoma aura besoin de ses soupapes, Zach Ertz et Dallas Goedert et d’un Miles Sanders au top de sa forme.

31. Detroit Lions

Dans leur démarche de reconstruction, les Lions ont commencé par les tranchées. Sur ce point, ils ont investi beaucoup, pour bâtir une ligne avec des arguments massifs. Penei Sewell en est le meilleur exemple, lui le tackle au talent générationnel. Oui mais voilà, Jared Goff aura du mal à redorer son blason, à cause d’une escouade aérienne d’une faiblesse rare.

Kalif Raymond et Tyrell Williams sont loin d’être des stars et, dans ce groupe, la cible la plus établie est T.J. Hockenson, un tight end talentueux mais avec deux saisons dans les jambes seulement. C’est dire l’ampleur du marasme. D’Andre Swift devrait avoir l’occasion d’empiler les yards, tant Detroit aura besoin de lui pour tenter de sauver la face.

32. Houston Texans

Faisons comme s’il y avait une étoile juste après leur nom. C’est vrai, on ne peut pas raisonnablement placer l’attaque de Deshaun Watson en dernière position, ce serait un crime. Mais la star des Texans doit régler son dossier judiciaire et, pour l’instant, il semble loin du football. Dans ce contexte, les Texans abordent leur campagne avec Tyrod Taylor et Davis Mills dans le siège du conducteur. Et là, c’est le drame.

Il y a bien Brandin Cooks à l’extérieur, ou Laremy Tunsil sur la gauche de la ligne, mais on ne va pas y aller par quatre chemins. Sans leur quarterback, les joueurs de Houston sont à des années-lumière du compte. Leurs cinq rookies (merci Bill O’Brien) ne sauveront pas la maison mais, pour tenter de trouver du positif, ils ont un choix au premier tour en 2022. Enfin, pour l’instant.

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