Detroit Lions (5-10) – Tampa Bay Buccaneers (10-5) : 7-47
Le massacre de Noël. Après le succès de la Nouvelle Orleans face à Minnesota, Tampa Bay voulait en finir. Et vite. Le titre de division envolé, les coéquipiers de Tom Brady pouvaient décrocher une place en playoffs avec un résultat positif dans le Michigan. C’est chose faite et le plus tranquillement du monde dans une rencontre à sens unique. Invaincu face à des équipes aux bilans négatifs cette année, le quadragénaire a poursuivi sa série et n’a pas fait dans la dentelle pour son 300e matchs en carrière. 22/27, 348 yards, 4 touchdowns et une évaluation statistique parfaite (158.3) en une mi-temps seulement, tout en établissant le nouveau record de franchise de passes de touchdown lancées sur une saison (36). Le vétéran s’est fait un malin plaisir de démolir une équipe de Detroit bien trop perméable, à l’agonie des deux côtés du ballon (186 yards et 12 premières tentatives gagnés, contre 588 yards et 30 premières tentatives concédées) et rapidement privé de Matthew Stafford, sorti sur blessure après une seule série. Bien aidé dans sa tâche par Mike Evans, lui aussi auteur d’une prestation XXL (10 réceptions, 181 yards, 2 touchdowns). Une soirée parfaite si ce n’est la relative maladresse de leur kicker, Ryan Succop, coupable de 3 ratés sur ses tentatives ( 2 transformations, 1 field goal).
Tampa Bay droit au but
Dans ce contexte, les visiteurs ont marqué leur territoire d’entrée de jeu. Toujours dans un style très vertical, Tampa Bay étire la défense adverse, et Tom Brady trouve l’ouverture sur ses deux premières séries offensives où les receveurs sont à la fête. Le début d’un long calvaire pour les locaux. 10 actions, 162 yards, 5 minutes 23 de possession et 13 points inscrits grâce aux touchdowns de Rob Gronkowski (2 réceptions, 58 yards, 2 touchdowns) et Mike Evans, bien tranquilles au milieu d’un backfield défensif amorphe. En plein naufrage, Detroit ne peut même pas se raccrocher à son quarterback. Touché à la cheville dès la première série, Matthew Stafford est contraint de céder sa place à Chase Daniel (13/18, 86 yards). Sans capitaine sur le terrain, avec un coaching staff novice, et une défense qui ne montre aucune envie ni passion, le bateau Lions prend l’eau de toute part. Leonard Fournette (9 portées, 34 yards, 1 touchdown + 3 réceptions, 32 yards) au sol, bientôt suivi de Chris Godwin (5 réceptions, 84 yards, 1 touchdown) et Antonio Brown (4 réceptions, 35 yards, 1 touchdown) franchissent tour à tour la end-zone avec une facilité déconcertante. 5 touchdowns en 6 possessions, les floridiens soignent les statistiques, eux qui avaient les plus grandes peines du monde à démarrer les rencontres ces 6 dernières semaines.
Gronk. Evans. And now Godwin!@TomBrady has three first half TD passes. #GoBucs
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La coupure n’a pas pour autant refroidi les ardeurs floridiennes. Blaine Gabbert (9/15, 143 yards, 2 touchdowns) a pris la relève de Brady, mais cela n’a en rien altéré la production des Buccaneers. Suite au fumble récupéré par Jordan Whitehead sur les 25 yards de Detroit, le remplaçant a immédiatement trouvé les mains de Gronkowski pour son 2e touchdown de la soirée. Puis celles de Mike Evans, pour permettre au receveur de capter sa 13e passe de touchdown de la saison, record de franchise (7-47). Entre temps, les Lions avaient enfin réussi à débloquer leur compteur en retournant victorieusement un punt sur 74 yards (Jamal Agnew). Les seuls points d’une soirée à oublier. Une de plus, laissant le soin à David Blough de terminer la rencontre au poste de quarterback durant le dernier quart-temps. Quinze dernière minutes de football où les deux équipes se sont efforcées de courir au maximum afin de faire tourner l’horloge. À quelques exceptions près. L’interception de Herb Miller clôturant les débats juste avant le temps mort des deux minutes, validant officiellement le ticket des Buccs pour les joutes décisives de janvier.