Aujourd’hui pleinement réintégré, Myles Garrett dit vouloir tourner la page de l’incident qui lui a valu une suspension en 2019. Pourtant, les différents protagonistes ne cessent de se répondre par média interposé pour une histoire que tout le monde aimerait pouvoir oublier.
Rappel des faits. La bagarre déclenchée suite au coup de casque porté par le joueur de Cleveland avait entrainé 33 suspensions et plus de 700 000$ dollars d’amendes. Logiquement, l’acteur majeur de cet éclat a été le plus durement touché. Garrett et les Browns ont présenté leurs excuses à Mason Rudolph et les Steelers. Puis, elles ont été contredites ultérieurement par des accusations d’insultes racistes auxquelles le defensive end a répondu par la violence. Cependant, la ligue n’a cité aucun témoin pouvant étayer cela. Ces allégations ont de nouveau été portées sur le devant de la scène lors d’une interview avec Mina Kimes d’ESPN. La goute de trop pour le camp adverse qui a réagi en qualifiant cette affaire de tentative de diffamation. La principale victime s’est exprimée publiquement via son compte Twitter.
1000% False.
Bold-Faced Lie.
I did not, have not, and would not utter a racial-slur.
This is a disgusting and reckless attempt to assassinate my character. https://t.co/mZcEcC0tCl
— Mason Rudolph (@Rudolph2Mason) February 15, 2020
« 1000 % faux. Mensonge éhonté. Je n’ai jamais, n’ai pas, et ne profèrerai jamais de propos racistes. C’est une tentative dégoutante et imprudente de démolir ma personne. »
Son entraineur lui a emboité le pas, donnant plus de détails sur la soirée du 14 novembre.
« Je soutiens Mason Rudolph non seulement parce que je le connais, mais aussi parce que j’étais sur le terrain immédiatement après l’altercation et ensuite après le match », a déclaré Mike Tomlin. « J’ai discuté avec beaucoup de gens de l’organisation des Browns, joueurs et entraineurs. Si Mason avaient dit ce que Myles prétendait, cela se serait su. Dans mes conversations, j’ai eu beaucoup d’expression de tristesse pour ce qui s’est passé et je n’ai reçu aucune plainte de nature raciale ou autre. »
La réponse la plus fougueuse est venue des agents du quarterback. Ils se sont promis d’amener ces déclarations sur la scène judiciaire, prétendant que Garrett « utilise une fausse déclaration pour s’attirer la sympathie, espérant être excusé pour ce qui est clairement un comportement inexcusable ». En ajoutant également que malgré la présence d’autres joueurs et de l’arbitre autour de l’action, il n’y a eu aucun témoin pour corroborer les dires.
La ligue a pris l’interview suffisamment au sérieux pour qu’elle clarifie les choses au sujet de son enquête. Dans une déclaration publiée samedi, elle réaffirme que personne sur le terrain n’avait entendu Rudolph utiliser l’insulte présumée et explique pourquoi les micros présents sur le terrain n’ont rien enregistré. Ils sont simplement placés sur les hommes de ligne offensive pour amplifier les appels du quarterbacks au moment du snap.
NFL statement, in light of Myles Garrett insinuating in the OTL interview that the league might be withholding evidence: pic.twitter.com/jGbLGzpkzy
— Jake Trotter (@Jake_Trotter) February 15, 2020
La NFL et les deux parties concernées espéraient sans doute que l’affaire serait de l’histoire ancienne. Les principaux concernés également. Mais les récentes déclarations ont remis une pièce dans la machine, Rudolph et les Steelers refusant de rester inactifs. Tout le monde se demande où cela va nous mener, mais les avocats sont maintenant sur l’affaire. Des mots tels que « diffamatoire » et « responsabilité légale » sont lancés, ce qui semble préparer le terrain pour une bataille juridique imminente. Une chose est sûre, les retrouvailles en 2020 entre tout ce beau monde risquent d’être savoureuses. La suite au prochain épisode…