NCAA – Futures stars – Ferrell et Burns, les princes de la savane

Avant d’exprimer leurs talents avec les professionnels, les joueurs NFL se forment dans les universités du pays. La rédaction de TDA vous propose les portraits de ceux qui seront les...

Avant d’exprimer leurs talents avec les professionnels, les joueurs NFL se forment dans les universités du pays. La rédaction de TDA vous propose les portraits de ceux qui seront les stars de demain. Aujourd’hui, deux joueurs pour le prix d’un ! Mais aucun rabais, loin s’en faut, ces deux défenseurs sont prévu pour être choisi dans le top 15 de la prochaine draft.

Joey Bosa, Julius Pepers, Khalil Mack. Les défenseurs apportant de la pression sur le quarterback adverse, depuis l’extérieur de la ligne défensive, sont souvent des monstres de puissance. De vrais tigres. Il faut bien cela pour battre les tackles offensifs made in NFL.

Il existe cependant une autre sorte de pass rusher : grand, longiligne, rapide. Ce type de joueur a parfois du succès (Floyd/Bears) ou moins (Mingo/Seahawks). L’an passé deux joueurs de ce type ont rejoint la NFL : Lorenzo Carter chez les Giants et Arden Key avec les Raiders. Ces joueurs-là sont des jaguars.

Les deux joueurs portent le même numéro 99 et ont le même rôle de pass rusher extérieur mais ce sont bien deux animaux différents : un jaguar et un tigre.

1- le jaguar

Brian Burns

1m95 pour 106 kilos
Né le 23 avril 1998 à Fort Lauderdale, Floride
Outside Linebacker, Florida State, junior

Il y a actuellement 37 joueurs issus de Florida State en NFL. Beaucoup jouent arrière défensif comme Jalen Ramsey (Jaguars), Derwin James (Chargers) ou Xavier Rhodes (Vikings). Mais les Seminoles (natif américain) fournissent des joueurs à toutes les positions : des kickers Janikowski (Seahawks), Hopkins (Redskins) et Gano (Panthers) aux coureurs Devonta Freeman (Falcons) et Dalvin Cook (Vikings). Du quarterback Jameis Winston (Buccs) au defensive tackle Eddie Goldman (Bears).

L’université de Tallahassee est situé au nord de l’état, tout près de la « frontière » avec la Géorgie. C’est d’ailleurs pour l’université de Georgia que Burns a bien failli jouer. Avec son grand-père il passait beaucoup de temps à regarder du football et notamment les matchs de UGA. Si la fac de Athens l’a recruté (comme 23 autres dont Alabama, Clemson et Florida), il choisit néanmoins de rester en Floride.

Champion d’état en 2013 et 2014 avec son lycée de American Heritage, il signe 75 plaquages dont 17,5 pour pertes en 2014 et ajoute à son résumé, 16 sacks en 2015. Le coach de la ligne défensive de Fla St, Mark Snyder, le compare à un joueur qu’il a entrainé lors de son passage avec Texas A&M, Myles Garrett (Browns) : « Son démarrage et sa façon de se pencher me font penser à Myles Garrett. C’est le seul joueur que j’ai vu faire ce que Brian fait ».

Sa réponse à ce compliment, il la donne au Orlando Sentinel avec humilité :

« Myles Garrett est un freak. Être comparé à lui est incroyable et un honneur »

Dès sa première saison sur le campus il marque son territoire avec 9,5 sacks. Si sa seconde saison est moins impressionnante en terme de stats, son jeu lui, s’est étoffé. Son physique également. Il démarre la saison 2018 avec 7 sacks sur les six premiers matchs (et 3 fumbles forcés). Il est désormais un des capitaines de l’équipe et son leadership rallie ses coéquipiers autour de lui, comme le déclare le safety Stanford Samuels à chopchat.com :

« Brian est un leader, on se nourrit de l’énergie qu’il apporte »

Son premier pas est explosif et comme l’a décrit plus haut Mark Snyder, il est très rapide pour contourner le lineman offensif. Mais pour être efficace dans la bataille des tranchées en NFL, il devra prendre 8-10 kilos de muscle comme l’a fait un joueur aux qualités davantage comparables qu’avec Myles Garrett : Leonard Floyd, Bears.

Il surnage dans une équipe de Florida State aux résultats médiocres avec 10 sacks en 12 matchs et, il ressemble au candidat parfait qui chaque année augmente sa valeur auprès des managers lors du NFL Combine. Ses qualités athlétiques au-dessus de la moyenne pourraient lui permettre d’augmenter encore sa côte au mois de mars 2019.

https://twitter.com/DLineVids/status/1055668265853153280

2- le tigre

Clelin Ferrell

Né le 17 mai 1997 à Richmond, Virginie du sud
1m93 pour 120 kilos
Defensive End, Clemson, senior

Clemson. L’université de Caroline du sud est devenue depuis quelques années une usine à joueurs NFL et non des moindres : DeAndre Hopkins et DeShaun Watson (Texans), Grady Jarrett et Vic Beasley (Falcons) ou encore Mike Williams (Chargers) et Sammy Watkins (Chiefs). Cette saison 2018, ils font encore parti des favoris pour atteindre la finale universitaire avec des joueurs de grands talents des deux côtés du ballon. Notamment sur la ligne défensive où sévissent Christian Wilkins, Dexter Lawrence, Austin Bryant, Xavier Thomas et Clelin Ferrell.

Ferrell est un defensive-end complet. Il possède tout l’arsenal de mouvements d’un bon pass rusher : le swim move, le spin move (pivoter pour changer de côté afin de surprendre le lineman) et le si important rip move :

Brett Venables, le coordinateur défensif de Clemson, dit de lui au CourierJournal :

« C’est un bosseur, un gars humble et il apprend vite. Il est mature dans son jeu avec un vaste répertoire de mouvements. »

Si la prochaine draft occupe parfois l’esprit de cet enfant de parents tous deux militaires (son père a combattu au Vietnam), il reste concentré sur sa mission : remporter un second titre national. Et aussi comme il le confie à USA Today, juste profiter du moment avec ses potes : il est un membre important de cette Dline qui chaque Halloween se transforme en unité de Power Rangers.

La Dline de Clemson avec accroupis, leur coordinateur défensif.

Lorsqu’un joueur évolue dans une équipe dominante et avec des coéquipiers talentueux, se pose souvent la question : ne bénéficie-t’il pas du travail des autres ? Oui, bien sur. Si Ferrell évoluait dans une équipe en étant LE joueur, les adversaires utiliseraient davantage de prises à deux sur lui. Cependant, il suffit de le voir jouer pour se rendre compte de son indéniable talent. Il ne devrait pas échapper au top 10 de la prochaine draft.

https://twitter.com/DLineVids/status/1019746891364368386

Ferrell est bon et solide mentalement. Son père est mort d’un cancer alors qu’il avait quatorze ans.

« Je n’ai pas eu la chance de l’avoir avec moi pendant mon adolescence. Il était une personne tellement importante dans ma vie » (independentmail)

Il a également dû surpasser une blessure au lycée l’ayant obligé à ne pas jouer sa première année sur le campus de Clemson. Habitué à faire face, il s’avance confiant vers la prochaine épreuve : jouer les playoffs NCAA en espérant décrocher son second titre de champion national, deux ans après le premier.

3 minutes et 16 secondes pour vous faire une idée de leurs jeux respectifs (ainsi que de l’ambiance dans laquelle ils évoluent).

Possible fit 2019 : Raiders et Packers

Les Raiders se doivent de reconstruire leur défense et cela commence par la ligne. Ferrell est un joueur complet capable d’être efficace sur les trois downs en apportant pression et défense contre la course.

Clay Matthews a 32 et sera agent-libre à la fin de cette saison et Nick Perry ne justifie pas son contrat (coupe à venir ?). Il est sans doute temps de renouveler le talent à ce poste si important. Avec sa vitesse, Burns ferait beaucoup de bien.

D’ici à la draft qui aura lieu à Nashville (25-27 avril 2019), vous entendrez encore beaucoup parler de ces deux félins. Ils sont les princes d’une savane dans laquelle Nick Bosa* est roi. *(Ohio State, jeune frère de Joey Bosa des Chargers)

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