NCAA – Futures stars – Christian Wilkins : Le futur président

Avant d’exprimer leur talent avec les professionnels, les joueurs NFL se forment dans les universités du pays. La rédaction de TDActu vous propose onze portraits de ceux qui seront les...

Avant d’exprimer leur talent avec les professionnels, les joueurs NFL se forment dans les universités du pays. La rédaction de TDActu vous propose onze portraits de ceux qui seront les vedettes de demain. Aujourd’hui direction la Caroline du sud à la rencontre d’un formidable défenseur à la personnalité généreuse.

Christian Wilkins

1m93 pour 140 kilos
Né le 20 Décembre 1995 à Springfield, Massachussets
Defensive Tackle, Clemson, Senior

39 joueurs issus de Clemson sont actuellement sous contrat avec une franchise NFL. Parmi eux, les Texans DeShaun Watson et DeAndre Hopkins, Vic Beasley le pass rusher d’Atlanta ou Sammy Watkins le nouveau receveur des Chiefs. Wilkins avec le programme de Caroline du sud, totalise 143 plaquages dont 26,5 pour perte et 10 sacks et demi. Il est le leader d’une des plus belles Dline en football universitaire depuis une décennie avec à ses côtés Dexter Lawrence, Clellin Ferrel et Austin Bryant. Tous les spécialistes s’accordaient à dire qu’il aurait été un premier tour de draft en 2018 mais il a préféré retourner sur le campus :

« Cela aurait dévalorisé mon parcours universitaire de partir alors que nous poursuivons l’objectif d’être à nouveau champion ».

Larger than life

Son entraineur, Dabo Sweeney, dit de lui qu’à la fin de sa carrière il sera comme Michael Strahan (ex Giants) et qu’il aura son propre show télévisé ou qu’il sera président des États-Unis !
Wilkins a ce type de personnalité confiante et positive.

« J’étais très proche de mes sœurs et jeune je jouais avec elles, costumés nous invitions des voisins et leur proposions un spectacle, c’est pourquoi je n’ai pas peur des caméras, des regards, je prends juste du plaisir à le faire ».

Dernier d’une fratrie de huit, Christian qui a peu connu son père, avait un référent : Son grand-père.

« Il était toujours présent à mes matchs de basket, j’aimais le voir dans les gradins, on entendait que lui ».

Christian est fier d’entendre de la part de membres de sa famille qu’il lui ressemble, en cela que les deux personnes ont ce type de personnalité extravertie et rassembleuse, « larger than life » (plus que la plupart des gens).

Le drame et la renaissance

Mais un soir de 2011, alors qu’il est âgé de quinze ans, le SWAT (unité d’intervention policière) pénètre le domicile familial de Framingham (près de Boston) à la recherche d’un membre de la famille suspecté de trafic de stupéfiants : Bavure policière et le grand-père est tué par un officier.

« La douleur que j’ai ressentie était si forte que je n’ai même pas su quoi penser ou dire quand j’ai appris la nouvelle, j’étais si jeune et il avait une telle influence sur moi ».

Ses résultats scolaires s’effondrent. Son monde s’est écroulé.
Sa mère décide alors de le changer non seulement d’endroit mais quasiment d’univers.
La Suffield Academy (d’où est diplômé le fils de Bill Bellichik.). Là, en costume et cravate, il fait sien le slogan de l’école :

« Esse Quam Videri » (Sois plutôt que faire semblant d’être).

Football bien sur mais aussi le basketball. Il excellera dans les deux sports en plus de concourir au lancer du javelot, du disque et du poids. Plus que le sport, il s’ouvrira au monde en étant président de l’association multiculturelle de l’école, correspondant ainsi avec des élèves vivant en Floride, en Russie ou en Chine.

« Moi le jeune « black » de Springfield, Massachussetts. Correspondre avec de jeunes gens de mon âge du monde entier, c’était formidable. »

Le principal de Suffield « ne se souvient pas d’une activité de l’école à laquelle Christian ne participait pas ». Que ce soit activement, comme supporter dans les gradins ou comme water-boy (« j’étais fier que tous les gars soient bien hydratés »). Ses performances sportives attirent les meilleurs programmes du pays. Sa mère et un de ses frères pensent qu’il va choisir Ohio State mais le 5 Janvier 2015 soit exactement quatre ans après la mort de son grand-père, il annonce publiquement qu’il choisit l’université de Clemson et qu’il y revêtira le numéro 42 en hommage à cette figure paternelle née en 1942.

Altruisme et force brute

Lors de sa visite de recrutement à Clemson, il contactera le président de l’université pour s’enquérir des missions humanitaires et autres actions caritatives de cette fac située à mi-chemin entre Charlotte et Atlanta.
Coach Sweeney :

« Il est comme ça. Toujours à vouloir aider les autres ».

Comme quand le coach a renvoyé dans sa chambre d’étudiant le receveur Deon Cain (Drafté cette année par les Colts) juste avant le match contre Miami pour violation des règles de l’équipe.

« Nous avons besoin de Deon et Deon a besoin de moi alors je vais m’installer avec lui. ».

Et sur le terrain ? Coach Sweeney a déjà entrainé beaucoup de très bons linemen défensif comme Carlos Watkins (Texans), Shaq Lawson (Bills) ou Grady Jarrett (Falcons) mais ne se souvient d’aucun pouvant jouer aussi bien defensive end que defensive tackle. Il en a non seulement les capacités techniques, les habilités athlétiques mais aussi la mentalité, la volonté.

Il deviendra même le premier Dlineman a attraper une passe de touchdown appelé dans une formation offensive à Clemson. Contre Troy, sur une passe de Deshaun Watson (il s’agit bien de Watson même si le commentateur nous fait un mix entre les deux noms et au moment du lancer dit « Watkins to the end zone »).

Clemson a bien débuté la saison bien que l’opposition était relative (Furman). Wilkins a signé 7 plaquages dont un pour perte et un sack. Et comme chaque année pour l’ouverture de la saison à domicile, les joueurs et coaches de Clemson ont honoré une des plus fameuses traditions du sport universitaire : « Running down the Hill ».

Tous descendent du haut de la tribune jusqu’au terrain. Servez-vous du curseur de la souris ou de votre doigt pour les utilisateurs de smartphone pour profiter du panorama, c’est du 360.

Avec une superbe défense et quelques autres arguments (comme le coureur Travis Etienne), Clemson pourrait bien jouer à nouveau les playoffs* et pourquoi pas être encore champion ? (*au niveau universitaire, un comité votent pour déterminer les 4 équipes qui s’affrontent en demi-finales).

« Malheureusement il ne sera pas là pour voir ça. Mais je sais qu’il regarde de là-haut et qu’il est heureux ».

Possible fit 2019 : Detroit Lions

Les Lions manquent d’un joueur d’impact aux cotés de Robinson et sa polyvalence pourrait également séduire un Matt Patricia adepte des schémas hybrides.

Quelques dates à retenir pour la saison :

– 27 Octobre à Florida State
– 24 Novembre contre South Carolina pour le 107ème matchs de cette rivalité. Premier match en 1896. Clemson mène la série 69 à 42 (4 matchs nuls).

Précédemment :

Rashan Gary : La terreur au cœur tendre

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