Preview NFL 2018 – New Orleans Saints : on prend les mêmes et on va au bout ?

Une réception restée dans les mémoires et une sortie en forme de crève-cœur. Les Saints doivent rebondir cette saison. Pour aller encore plus haut ?

La présentation équipe par équipe de la saison 2018 continue ! Au programme aujourd’hui : les New Orleans Saints.Vous pouvez trouver toutes les fiches déjà publiées en cliquant sur ce lien.

Tout le monde se rappelle encore de l’action qui a mis un terme à la saison des Saints l’an dernier. À quelques secondes près, New Orleans s’en allait jouer la finale de conférence à Philadelphie. Si seulement Marcus Williams avait ouvert les yeux… Sauf qu’avec des « si » on peut refaire le monde et en particulier une saison de NFL.

L’an passé, les hommes de Sean Payton n’étaient pas loin de la vérité, alors les dirigeants ont décidé de ne pas trop changer. Ça tombe bien, la franchise est toujours un concurrent très sérieux en NFC.

La saison dernière : 11 victoires – 5 défaites, NFC Wild Card Round perdu face à Minnesota (29-24).

Mouvements à l’intersaison

Le mouvement le plus important de cette intersaison des Saints n’est même pas vraiment un mouvement, c’est une prolongation. Drew Brees, à la tête de l’attaque depuis 2006, va rester deux ans de plus en Louisiane. Une très bonne nouvelle pour tout le monde. Une fois ce dossier réglé, les dirigeants ont pu sereinement s’affairer à autres choses. L’important était de ne pas trop changer pour ne pas déstabiliser une équipe qui avait enfin trouvé son équilibre. Il a fallu d’abord remplacer les partants.

Sur les lignes arrières le départ de Kenny Vaccaro (12 matchs, 60 plaquages, 3 INTs, 1,5 sacks et 7 passes défendues) a été compensé numériquement par la signature de Patrick Robinson (16 matchs, 47 plaquages, 1 sack, 4 INTs et 18 passes défendues), de retour à la Nouvelle-Orléans. Cobe Fleener (11 matchs, 22 réceptions, 295 yards et 2 TDs) dont on attendait beaucoup à son arrivée n’a pas été conservé et c’est Ben Watson (16 matchs, 61 réceptions, 522 yards et 4 TDs) qui va venir garnir les rangs des tight ends aux côtés de Josh Hill et Michael Hoomanawanui.

Enfin, Drew Brees a perdu l’une de ses cibles prioritaires en la personne de Willie Snead parti à Baltimore. Mais les dirigeants n’ont pas laissé tomber leur quarterback puisqu’ils ont sorti le chéquier pour récupérer Cameron Meredith. Les deux joueurs n’ont pas tout à fait le même profil, mais l’ancien Bear peut faire d’énormes dégâts associé à Michael Thomas, Ted Ginn Jr. et Brandon Coleman. Le reste des mouvements ressemble plus à de l’ajustement de roster.

Concernant la draft, les Saints se sont faits remarquer en montant un trade qui leur a permis de passer du choix numéro 27 au choix numéro 14. Ils ont ainsi récupéré Marcus Davenport, un pass-rusher qu’ils espèrent aligner avec Cameron Jordan et/ou Alex Okafor. New Orleans a surpris beaucoup de monde ce jour-là avec ce trade. Surtout que certains observateurs les imaginaient choisir un quarterback, Lamar Jackson par exemple. Mais avec la draft de Marshon Lattimore et Alvin Kamara l’an dernier (rookies offensif et défensif de l’année en NFL) les dirigeants des Saints ont gagné le bénéfice du doute.

Arrivées notables : Tom Savage (QB), Cameron Meredith (WR), Ben Watson (TE), Shane Vereen (RB), Terrance West (WR), Jermon Bushrod (G), Michael Floyd (WR), Josh Huff (WR), Brandon Tate (WR), Kurt Coleman (S), Jay Bromley (DT), Demario Davis (ILB) et Patrick Robinson (CB)
Re-signatures : Drew Brees (QB), Andrus Peat (G), et Alex Okafor (DE).
Draft : Marcus Davenport (DE), Tre’Quan Smith (WR), Rick Leonard (T), Natrell Jamerson (DB), Kamrin Moore (CB), Boston Scott (RB) et Will Clapp (C).
Pertes notables : Cobe Fleener (TE), Willie Snead (WR), Brandon Coleman (WR), Zach Trief (OT), Nick Fairley (ILB), Delvin Breaux (CB), Kenny Vaccaro (S), Rafael Bush (S), Andrew Tiller (G), Seno Kelemete (G) et Gerald Hodges (ILB).

Le(s) point(s) fort(s)

Quand on compare le statistiques de Drew Brees entre 2016 et 2017, on s’aperçoit d’une chute nettement visible. Le quarterback est passé de 5 208 yards à 4 334, de 37 touchdowns lancés à 23. Le début de la fin pour le lanceur de 39 ans ? Pas du tout. Le numéro 9 est toujours aussi précis dans ses passes. Il est capable de sortir son équipe de situations compliquées. Il est surtout un leader incroyable, respecté et suivi par ses coéquipiers. Cette année encore, il sera l’un des meilleurs quarterbacks de la ligue et devrait même dépasser Peyton Manning pour prendre la tête du nombre de yards lancés en carrière. Mais alors pourquoi ses statistiques ont-elles chuté de manière si significative ?

Il y a deux réponses à cette question et les deux feront de nouveau partie des points forts de cette équipe en 2018. D’abord, parce que les Saints possèdent probablement le meilleur duo de running backs de la ligue. Entre Mark Ingram (16 matchs, 230 courses, 1 124 yards, 12 TDs + 58 réceptions et 416 yards) et Alvin Kamara (16 matchs, 120 courses, 728 yards, 8 TDs + 81 réceptions, 826 yards et 5 TDs), Drew Brees peut s’appuyer sur un monstre à deux têtes qui détruit tout sur son passage, au sol comme dans les airs.

L’autre raison est à chercher de l’autre côté du ballon. Si en 2016 Drew Brees a dû lancer le ballon à tout va en marquant beaucoup de points, c’est que la défense était une passoire qui encaissait points et yards à la pelle. Une caractéristique qui a bien changé l’an dernier et qui devrait devenir de l’histoire ancienne cette saison. L’escouade défensive des Saints est désormais un groupe dominant. La draft de Marshon Lattimore (13 matchs, 52 plaquages, 5 INTs, 1 TD, 18 passes défendues et 1 fumble forcé) a fait beaucoup de bien aux lignes arrières et, cette année, le retour de blessure d’Alex Okafor devrait encore apporter une arme de plus. En attendant de voir ce que vaut Marcus Davenport.

Le(s) point(s) faible(s)

Force est de constater qu’il n’y a pas beaucoup de défauts dans cette équipe des Saints. La lacune principale se trouve peut-être à l’intérieur de la ligne qui protège Drew Brees. Si Ryan Ramczyk, à droite, et Terron Armstead, à gauche, font le travail sur les extérieurs, on ne peut pas en dire autant des autres. Au poste de garde droit, Larry Warford sort d’une saison correcte mais son compatriote à l’opposé, Andrus Peat, a lui beaucoup souffert. Les deux ne sont pas une association tous risques. Surtout si, Max Unger, le centre, ne retrouve pas son niveau de Seattle.

Les postes de safety vont aussi être testés cette année. Kenny Vaccaro est parti, Marcus Williams devra se remettre de l’action qui a fait de lui la risée de toute la NFL et Vonn Bell va devoir progresser.

Facteur(s) X

Alvin Kamara est un joueur exceptionnel. Tout le monde l’a remarqué l’an dernier et c’est bien le problème. Désormais, les équipes qui affrontent New Orleans vont le considérer comme la menace principale. Ce changement de statut ne l’a pas dérangé en fin de saison dernière et il a continué à faire ce qu’il faisait de mieux, gagner des yards. Mais arrivera-t-il à tenir le rythme cette saison ? Il arrive en tout cas avec beaucoup de pression sur les épaules, surtout après la suspension pour les quatre premiers matchs de son compatriote dans le back field, Mark Ingram. Sans un grand Alvin Kamara, New Orleans reste une équipe dangereuse, mais ce sera beaucoup plus dur, si ce n’est impossible, pour elle d’aller gagner le Super Bowl. Il est de ces joueurs qui dictent les match-ups. Ceux qui permettent aux quarterbacks d’avoir l’avantage sur la défense avant même le snap. Kamara doit confirmer et c’est souvent le plus dur.

Comment vont fonctionner les têtes ? On l’a dit plus haut, la fin de saison dernière fut traumatisante et il faudra observer comment les joueurs l’ont gérée. Depuis, pas mal d’eau a coulé sous les ponts et, on le sait, les sportifs de haut niveau ont cette capacité à avoir une mémoire sélective. Toutefois, il ne faudra pas que ce souvenir revienne hanter certains cerveaux quand arriveront les actions décisives en fin de saison. Car, une chose est sûre, ce sera le cas pour les supporters. À l’inverse, cet événement peut être un facteur rassembleur, quelque chose qui nourrit un esprit de revanche. Ce qui peut amener l’équipe encore plus loin.

Calendrier : Buccaneers, Browns, @Falcons, @Giants, Redskins, Repos, @Ravens, @Vikings, Rams, @Bengals, Eagles, Falcons, @Cowboys, @Buccaneers, @Panthers, Steelers, Panthers.

En résumé

L’objectif de la saison est clair pour New Orleans : le Super Bowl. L’an dernier l’équipe était un candidat sérieux et ne s’est fait éliminer qu’à la suite d’une action désespérée. Les changements ont donc été faits à la marge pour travailler dans la continuité. La franchise affiche donc toujours un groupe jeune, mené par un franchise quarterback d’expérience.

Les playoffs ne devraient pas être un grand problème pour la franchise de Louisiane, mais désormais, les Saints seront jugés sur leurs résultats en janvier.

Le pronostic : 12 victoires – 4 défaites.

Partagez cet article sur : Twitter Facebook
Afficher les commentaires