Chaque mercredi, pendant l’intersaison, Touchdown Actu vous propose une immersion dans l’histoire de la Ligue, avec la sélection des 53 meilleurs joueurs de chaque équipe. Quelle franchise a attiré le plus de talents ? Qui seraient les titulaires de ces escouades d’envergure ? Focus cette semaine sur la franchise des 49ers, créée à San Francisco dès 1950.
LE ROSTER
(* Hall of Famer)
QB : John Brodie (1957-1973), Joe Montana * (1979-1992), Y.A. Tittle * (1951-1960), Steve Young (1987-1999)
RB : Roger Craig (1983-1990), Frank Gore (2005-2014), Hugh McElhenny * (1952-1960), Ken Willard (1965-1973)
FB : Joe Perry * (1948-1960), Tom Rathman (1986-1993)
WR : Dwight Clark (1979-1987), Terrell Owens * (1996-2003), Jerry Rice * (1985-2000), Gene Washington (1969-1977), Billy Wilson (1951-1960)
TE : Vernon Davis (2006-2015), Brent Jones (1987-1997)
OT : Harris Barton (1987-1998), Joe Staley (depuis 2007), Bob St. Clair * (1953-1963), Steve Wallace (1986-1996)
G : John Ayers (1977-1986), Randy Cross (1976-1988), Guy McIntyre (1984-1993)
C : Forrest Blue (1968-1974), Jesse Sapolu (1983-1997)
DE : Fred Dean * (1981-1985), Charles Haley * (1986-1991), Cedrick Hardman (1970-1979), Justin Smith (2008-2014)
DT : Michael Carter (1984-1992), Charlie Krueger (1959-1973), Leo Nomellini * (1950-1963), Dana Stubblefield (1993-1997), Bryant Young (1994-2007)
LB : NaVorro Bowman (2010-2017), Matt Hazeltine (1955-1968), Ken Norton Jr. (1994-2000), Jack Reynolds (1981-1984), Keena Turner (1980-1990), Dave Wilcox * (1964-1974), Patrick Willis (2007-2014)
CB : Kermit Alexander (1963-1969), Eric Davis (1990-1995), Jimmy Johnson * (1961-1976), Eric Wright (1981-1990)
S : Merton Hanks (1991-1998), Dwight Hicks (1979-1985), Ronnie Lott * (1981-1990), Tim McDonald (1993-1999)
K : Ray Wersching (1977-1987)
P : Andy Lee (2004-2014)
LS/ST : Abe Woodson (1958-1964)
LES COACHES
Bill Walsh
Il n’est pas le coach le plus victorieux de l’histoire de la franchise. Mais au vu des fondations qu’il a bâti, on lui pardonnera la couleur du papier-peint ! Californien pur souche, l’ancien assistant de Paul Brown (comme Don Shula ou Chuck Noll, entre autres) est head coach de Stanford quand il est courtisé par les 49ers, en 1979. Après les belles années Dick Nolan, et les finales de conférence qui allaient avec, San Francisco est rentré dans le rang dans la seconde moitié des années 70. Mais cela ne va pas rester le cas bien longtemps. Dès son arrivée au Candlestick Park, Walsh se tourne vers la draft pour améliorer son groupe. C’est par ce biais que sont recrutés Dwight Hicks, Dwight Clark et surtout Joe Montana. Couvé par le coach des quarterbacks de l’époque, Sam Wyche, « Joe Cool » ne va cesser de monter en régime dès sa deuxième saison chez les pros. Il est d’ailleurs Pro Bowler dès 1981, année faste pour les 49ers. Avec une fiche de 13-3 en saison régulière, la franchise fait tomber les Giants en demi-finales NFC et retrouve son rival préféré, celui qui l’avait privé de Super Bowls en 1970 et 1971 : Dallas. Dans une fin de match à couteau tiré, San Francisco va marquer les esprits en moins d’une minute. Après 83 yards remontés par Joe Montana, le jeune quarterback trouve Dwight Clark en fond d’en-but pour ce qui deviendra « The Catch », la réception permettant aux Niners de jouer un premier Super Bowl. Une 16e édition remportée par les hommes de Bill Walsh, face à Cincinnati, grâce à une solide défense et un Ray Wersching précis sur field goal (26-21). Sur le toit du monde, San Francisco va devenir l’équipe à battre dans la NFC, forte de ses tauliers défensifs (Ronnie Lott en premier lieu) et de son système offensif varié, grâce à l’arrivée au sol de Roger Craig et de gardes du corps rapprochés (Bubba Paris, Jesse Sapolu). Si les 49ers cèdent face à Washington en finale NFC 1983, les coéquipiers de Joe Montana retournent au Super Bowl dès l’année suivante. Face à eux, les Dolphins du jeune Dan Marino ne font pas le poids et les laissent filer vers un 2e trophée Lombardi (38-16). Jusqu’en 1988, Walsh et ses hommes atteignent systématiquement les playoffs, mais avec l’émergence des Giants, la conférence nationale n’est plus gouvernée de main de maître par les Californiens ! En 1988, justement, San Francisco joue à se faire peur. Passés en playoffs, par la petite porte (fiche de 10-6, identique à celle du premier éliminé, les Saints), les Niners se débarrassent aisément des Vikings puis surprennent les Bears à Chicago en maltraitant l’attaque adverse. Pour leur 3e Super Bowl en 7 ans, ils retrouvent en finale une vieille connaissance, les Bengals … coachés par Sam Wyche. A l’image de la saison régulière, San Francisco est bousculé et doit batailler jusqu’en fin de dernier quart temps pour faire la différence. Comme toujours, Montana sort du chapeau un drive monstrueux et se connecte avec John Taylor pour le touchdown de la gagne. A 57 ans, Walsh se voit sacré pour la troisième fois et décide de partir par la grande porte. En dix ans, son impact aura été énorme avec une fiche de 92 victoires, 59 défaites et un match nul. Au-delà de ces simples chiffres, l’héritage qu’il laissera à son assistant George Seifert permettra aux 49ers d’être quasi-imbattables dans les années 90.
LES TITULAIRES
(entre parenthèses, le nombre de matches joués)
LE POINT FORT
Si le jeu au sol a souvent été une marque de fabrique locale, l’attaque aérienne de l’équipe All-Stars a de quoi faire perdre la boule ! Montana, Young, Tittle et Brodie pour lancer les ballons, Rice, Owens, Clark ou encore Washington pour les recevoir … Côté défense, c’est le run stop qui fait froid dans le dos, avec des tauliers comme Bryant, Nomellini, Willis, Bowman, Wilcox ou Lott. Bref, un paquet de gros cogneurs, dans la plus pure tradition californienne !
LE POINT FAIBLE
A vouloir pinailler, on pourrait dire que, malgré les gros noms présents sur le pass rush, la profondeur parait faire défaut. Le reste est quand même plus que complet !
LA PERIODE DOREE
Certaines périodes dorées ne se font pas sans souffrance. Finale de conférence 1990. Les 49ers accueillent les Giants pour une place au Super Bowl XXV. Un an plus tôt, et au lendemain de la retraite de Bill Walsh, San Francisco a été impitoyable face à Denver, permettant au nouvel head coach George Seifert d’être titré dès sa première année en poste. Face à New York, c’est donc un deuxième Super Bowl de suite que brigue l’ancien spécialiste offensif. Problème : ce jour-là, les 49ers se heurtent à un mur et ne marqueront que 13 points. Plus grave : Joe Montana se blesse gravement sur un plaquage par derrière de Leonard Marshall. Le Candlestick Park ne le sait pas encore, mais il vient de voir la dernière action de son quarterback sous le maillot rouge et blanc. Contraint de laisser les Giants filer jusqu’au titre, les Niners doivent aussi repenser leur attaque. Fort heureusement pour eux, le backup Steve Young se tient prêt. Recalé par les Bucs puis gêné par des pépins physiques, le fantastique gaucher garde son équipe à flot en 1991 et lui permet d’atteindre les playoffs. Son entente avec Jerry Rice, le meilleur receveur de tous les temps, est impressionnante et fait de San Francisco une machine offensive. En 1992 et 1993, la finale de conférence est atteinte. Mais Dallas est de retour, dans le sillage du trio Aikman-Smith-Irvin. A deux reprises, les 49ers se cassent les dents sur le rempart texan, voyant ce dernier s’adjuger les Super Bowls 27 et 28. En 1994, une troisième finale NFC de suite est programmée. Et cette fois, San Francisco ne compte pas laisser passer sa chance. Capable d’attirer des vedettes défensives, pendant la free agency (Deion Sanders, Rickey Jackson, Ken Norton Jr., Richard Dent), San Francisco se montre plus costaud que les Cowboys et vont jouer le Super Bowl XXIX contre l’invité surprise, les Chargers. Non content de compter sur une défense expérimentée, San Francisco découpe San Diego dès le premier drive, sur une connexion Young-Rice. Evidemment. Aidés par la complémentarité du jeu au sol, avec le virevoltant Ricky Watters, la franchise s’empare d’un cinquième Super Bowl en 14 ans ! Plus fort encore, à chaque fois que San Francisco aura joué une finale pendant cette période, elle l’aura systématiquement gagné. George Seifert continuera de faire de cette escouade un rouleau-compresseur jusqu’en 1996. Année charnière dans l’histoire de la franchise, car des différends financiers avec le propriétaire Ed DeBartolo le pousseront à démissionner, à la surprise générale. Des airs de déjà vu dans l’histoire récente de la franchise. Et le début des problèmes pour une équipe qui verra Steve Young et Jerry Rice quitter la baie californienne à la fin des années 90 …
LES CANDIDATS CREDIBLES
Dans une équipe en pleine reconstruction, les choix ne sont pas légion. Les deux choix les plus évidents semblent concerner la défense, au vu des premiers mois plus qu’encourageants de DeForest Buckner et Reuben Foster.
PROCHAINE ALL-STARS TEAM
22 août: Seattle Seahawks.