On y est. Après un final de la saison régulière qui a plutôt privilégié le statu-quo (sauf pour Baltimore) concernant le classement des équipes qualifiées, nous rentrons dans le vif du sujet. Cette fois plus de calcul, c’est la victoire ou l’intersaison. Pendant que quatre franchises (Pittsburgh, New England, Minnesota et Philadelphia) profiterons d’un repos bien mérité ce week-end, huit autres démarrent la course au Super Bowl LII jusqu’à Minnesota.
Comme d’habitude, on commencera par deux matchs le samedi (22h et 02h) avant deux nouvelles rencontres dimanche (19h et 22h). La tendance cette année est au retour avec des franchises qui n’avaient plus vécu des playoffs depuis des années. En NFC, ce sont pas moins de trois formations issues de la division Sud qui seront présentes. Des redécouverte et une division en force : voici le programme de ce Wild-Card week-end
Coup d’envoi samedi à 22h35
Kansas City Chiefs (4) — Tennessee Titans (5)
Pour la première fois de son histoire, Kansas City a remporté l’AFC Ouest deux années de suite. Un second titre de division qui lui permet de recevoir en playoffs de nouveau. Si l’an dernier c’était pour le Divisional Round, il faudra passer cette saison par le Wild-Card week-end. Un match qui leur avait réussi il y a deux ans quand Alex Smith et Andy Reid avaient donné la leçon à Houston. C’est d’ailleurs la seule victoire du tandem en trois participations à la post saison. Pour les Titans, les playoffs sont un peu plus étrangers. En effet, la franchise du Tennessee n’a plus joué ce genre de rencontre couperet depuis 2008. Jeff Fisher avait réussi à qualifier ses hommes avec un bilan de 13-3 pour terminer par une défaite face aux Ravens (10-13).
Il y aura donc samedi un gros écart pour ce qui est de l’expérience accumulée par les deux formations. Et on sait que c’est un paramètre extrêmement important en playoffs. Autre caractéristique en faveur des Chiefs, les pertes de balles. Tennessee est la seule équipe qualifiée en janvier cette année alors qu’elle affiche un ration turnover provoqué/turnover subi déficitaire. Là encore, dans ce genre de rencontre cela se paye cash. L’avantage pour les hommes de Mike Mularkey c’est qu’ils constituent une bonne défense aérienne et notamment quand il s’agit d’éviter d’encaisser de gros gains. Or on sait que les longues passes sont l’une des armes favorites des Chiefs. Alex Smith est d’ailleurs le quarterback le plus efficace dans ce secteur de jeu (56,5 %). Retirez cet aspect à cette attaque et vous aurez plus de chance de la museler. C’est en tout cas l’objectif prioritaire des Titans qui s’en remettront ensuite à Marcus Mariota pour s’en sortir. Lui qui qualifié son équipe la semaine dernière en étant l’artisan principal de la victoire face aux Jaguars. Mauvaise nouvelle en revanche, DeMarco Murray, l’une de composante du duo de running back sera lui absent pour ce match.
Coup d’envoi dans la nuit de samedi à dimanche à 2h15
Los Angeles Rams (3) – Atlanta Falcons (6)
Encore plus que la rencontre précédente, cette rencontre sera terriblement déséquilibrée en termes d’expérience. D’un côté, il y a Atlanta et un effectif composé d’hommes ayant joué pas moins de 174 matchs de playoffs en cumulé. De l’autre, le roster des Rams est le moins expérimenté de la ligue. L’an passé, pendant que Los Angeles vivait une saison très moyenne les Falcons eux atteignaient le Super Bowl. Certes, la fin est telle qu’on la connait, mais ne dit-on pas que l’on apprend surtout des défaites ? Malgré tout un an plus tard, le rapport de force est totalement différent. Atlanta s’est qualifié à la dernière semaine à la post-saison pendant que Sean McVay et les siens ont terminé à la troisième place en NFC.
Cette saison, les Rams sont des clients très sérieux. Ils auront en plus l’avantage de recevoir cette partie. La première rencontre de post-saison à Los Angeles depuis le 4 janvier 1986. Sean McVay n’était même pas né. C’est d’ailleurs le retour en playoffs de cette franchise qui n’avait plus participé aux festivités de fin d’année depuis 2003. Mais ce match à domicile, est-ce vraiment un avantage ? On le disait Los Angeles a offert une saison magnifique, mais n’a pas toujours été impérial à la maison. Quatre de ses cinq défaites cette saison ont été en Californie. Des franchises telles que Washington, Seattle ou encore Philadelphie se sont imposées Coliseum. Atlanta a donc sa chance même hors de ses bases. Le duel d’entraîneur sera en tout cas l’un des plus intéressants de ce week-end entre deux techniciens au style très différent.
Coup d’envoi dimanche à 19h05
Jacksonville Jaguars (3) – Buffalo Bills (6)
Le match des revenants. Voilà comment on peut définir la partie qui se jouera à l’horaire habituel du dimanche (19h). Cela fait une éternité que ces deux franchises n’ont pas participé à une rencontre couperet. Pour Jacksonville c’est plus de 10 ans (2007), pour Buffalo c’est encore pire. 17 ans que les Bills ne sont pas allés en playoffs. Leur dernière apparition date de 1999. Si Sean McDermott et les siens vont jouer ce match ce week-end, ils peuvent remercier les Bengals qui ont éjecté Baltimore de ces playoffs à l’ultime seconde de la dernière semaine. Il fallait au moins ça pour que les Bills se qualifient.
Les voilà maintenant face probablement à ce qui est la meilleure défense encore en course. En tout cas en AFC. Pour faire sauter ce verrou, on ne sait toujours pas si Buffalo va pouvoir compter sur son joueur offensif le plus décisif : LeSean McCoy. Le running back star s’est blessé la semaine dernière et son statut est incertain pour l’instant. Ce serait une énorme perte pour les visiteurs surtout que si Jacksonville est impérial dans les airs, la seule (petite) faiblesse de cette escouade défensive pourrait être le sol. En tout cas, les Jaguars arrivent en playoffs alors qu’ils sont sur une série de deux défaites consécutives. Pas le mieux pour la confiance surtout avec un Blake Bortles qui se remets à faire… du Blake Bortles (56 % de passes complétées, 2 TDs, 5 INTs et une évaluation de 58,6). Des statistiques qui pourraient être fatales en playoffs, même avec une défense de fer. Surtout qu’en face les Bills ne sont pas en reste quand il s’agit de forcer les erreurs offensives adverses.
Coup d’envoi dimanche à 22h40
New Orleans Saints (4) – Carolina Panthers (5)
Ce sera le dernier match du week-end et c’est peut-être le plus indécis. Carolina et New Orleans sont dans la même division et se connaissent très bien. Les deux franchises ont terminé avec le même bilan et si les Saints ont fini premiers, et reçoivent donc ce match, ce n’est qu’à la faveur de leurs deux victoires face aux Panthers. Car, si en effet sur la durée d’une saison, les deux franchises n’ont pas réussi à se départager, lors de leurs rencontres, les joueurs de Louisiane ont pris l’avantage à chaque fois. La première fois c’était en semaine 3 pour un succès (34-13), la deuxième il n’y a pas si longtemps, début décembre, en semaine 13, pour une nouvelle victoire des hommes de Sean Payton (31-21).
A chaque fois, la défense de Carolina n’a pas eu de réponses aux problèmes posés par l’escouade de Drew Brees. Sauf que si les hommes de Ron Rivera veulent réussir un gros coup à la Nouvelle-Orléans, ils vont être obliger de ralentir cette attaque. Pour le moment la défense encaisse à peine plus de 20 points par rencontre (20,4, exactement comme celle des Saints), sauf qu’ils affrontent dimanche une équipe qui en inscrits 28 par match. Le duel entre les linebackers des Panthers et les running backs des Saints sera l’une des clés. Cette saison, Luke Kuechly n’a manqué qu’un seul plaquage sur 64 lors du jeu de course, il avait en revanche un peu plus souffert dans le jeu de passe quand il s’agissait de couvrir les joueurs qui sortaient du backfield de New-Orleans lors de leurs précédentes rencontres.
Les affiches
Coup d’envoi samedi à 22h35
Kansas City Chiefs (4) – Tennessee Titans (5)
Coup d’envoi dans la nuit de samedi à dimanche à 2h15
Los Angeles Rams (3) – Atlanta Falcons (6)
Coup d’envoi dimanche à 19h05
Jacksonville Jaguars (3) – Buffalo Bills (6)
Coup d’envoi dimanche à 22h40
New Orleans Saints (4) – Carolina Panthers (5)