Changement d’heure oblige, le programme est légèrement bousculé cette semaine. Attention de ne pas se faire surprendre, tout est avancé d’une heure. Cette semaine 8 sera d’ailleurs l’une des moins chargée de la saison puisque six équipes sont au repos (Cardinals, Packers, Jaguars, Rams, Giants, Titans). Seulement douze matchs ce week-end donc, mais encore une fois des oppositions intéressantes. Une semaine qui a commencé par un surprenant « blow out » des Ravens ce jeudi.
Pendant que les Browns et les Vikings joueront le dernier match de la saison en Angleterre, certaines équipes de la NFC tenteront de poursuivre leurs séries de victoires. Philadelphia (5 victoires de rang), New Orleans (4) et Seattle (3) sont tous dans une période positive et veulent la faire durer. Sans oublier, un joli affrontement en AFC entre les Patriots et les Chargers. Une ultime rencontre de l’autre-côté de l’Atlantique, une rencontre à ne pas manquer, trois équipes qui cherchent à terminer octobre sans aucune défaite et les traditionnels duels de division : voici le programme de la semaine 8.
Le match à ne pas manquer
Coup d’envoi dimanche à 18h00
New England Patriots (5-2) – Los Angeles Chargers (3-4)
La balance penche enfin du bon côté pour les Chargers. Pas encore tout à fait celle du bilan, mais après quatre défaites inaugurales, Los Angeles est sur une série de trois victoires consécutives. Pour valider ce regain de forme, les hommes d’Anthony Lynn se déplacent chez le champion en titre. A Foxborough, ils ont l’occasion de revenir avec un bilan équilibré, mais surtout de frapper un grand coup pour montrer que, malgré une division compliquée, ils ne sont pas encore morts. La tâche sera ardue mais pas impossible. D’abord parce que c’est à domicile que les Patriots ont encaissé leur deux défaites de la saison (Chiefs et Panthers). Ensuite parce que Los Angeles a les armes pour perturber Tom Brady (2 208 yards, 15 TDs et 2 INTs). Depuis le temps que le double MVP est dans la ligue, il est devenu clair que l’une des seules chances de pouvoir le faire déjouer est de lui mettre beaucoup de pression. Avec Joey Bosa (7,5 sacks et 2 fumbles) et Melvin Ingram (8,5 sacks), les Chargers ont exactement les deux joueurs qu’il faut pour cela. Les arrières défensifs, eux, continueront de jouer un système de « press man-to-man », c’est-à-dire un style de défense en homme à homme qui pourrait gêner les passes courtes et rapides des Patriots. Mais même si les Californiens arrivent à ralentir l’attaque de New England, Philip Rivers, Melvin Gordon et consorts devront tout de même inscrire des points car il reste très difficile de stopper complètement cette attaque. Le problème est que la défense des Patriots est en constante progression, comme le prouve le match de la semaine dernière où Atlanta est resté longtemps bloqué à 0 points.
Ultime partie à Londres
Coup d’envoi dimanche à 14h30
Cleveland Browns (0-7) – Minnesota Vikings (5-2)
Un match en plein milieu de l’après-midi à Londres, on croirait presque à de la Premier League. Mais pas de Chelsea ou de Manchester United à Twickenham, encore moins de XV de la Rose dans ce temple du rugby anglais mais bien le dernier match NFL de la saison dans l’archipel britannique. Pas forcément le plus équilibré ou le plus excitant en revanche, puisque les Vikings vont affronter des Browns qui cherchent toujours leur première victoire de la saison. Pas sûr que ce soit en terres anglaises que Hue Jacskon affiche enfin un « 1 » dans la colonne de gauche. Cleveland va d’ailleurs commencer le match sans Joe Thomas, une première depuis 2006. Le tackle gauche est blessé jusqu’à la fin de la saison. Il laisse un trou à son poste que les linemen défensifs de Minnesota n’hésiteront pas à attaquer. Si Cleveland peut poser des soucis au sol avec une très bonne défense contre la course (3,0 yards par tentative, 1e de la ligue), l’équipe reste trop limitée pour battre les Vikings. Minnesota est sur trois victoires consécutives et a maintenant un boulevard pour finir en tête de la NFC Nord avec la blessure d’Aaron Rodgers.
Duels de division
Coup d’envoi dimanche à 18h00
Tampa Bay Buccaneers (2-4) – Carolina Panthers (4-3)
Cam Newton (1 898 yards pour 12 TDs au total) a vécu un calvaire la semaine dernière. Harassé par les défenseurs adverses, il a constamment été sous pression, encaissant de nombreux sacks ou « QB hits ». Plus globalement, lors de ces deux dernières semaines, le MVP 2015 affiche des statistiques très moyennes (56,9 %, 1 TD et 5 INTs). Si les Panthers veulent espérer quelque chose, dans une division où les Saints et les Falcons ne vont pas les attendre, il va falloir que le lanceur revienne au niveau qu’il était il y a deux ans. Ce dimanche, il aura en face la quatrième équipe de la NFC Sud. Une formation qui, pour l’instant, continue de décevoir cette saison alors qu’on l’imaginait plus haut. Là aussi, beaucoup de responsabilités reposent sur les épaules du lanceur. Jameis Winston n’a pourtant pas de mauvaises statistiques (10 TDs, 4 INTs et 273,8 yards/match, 5e meilleure moyenne de la NFL), mais le joueur de troisième année commet encore trop d’erreurs rédhibitoires. Ses lancés agressifs ont fait sa force depuis qu’il est dans la ligue, mais aussi sa faiblesse quand ils terminent dans les mains des joueurs adverses. Ce dimanche, ce match risque d’être l’un des plus serrés du week-end et penchera certainement du côté du meilleur quarterback, du lanceur le plus consistant 60 minutes durant.
Coup d’envoi dimanche à 21h25
Washington Redskins (3-3) – Dallas Cowboys (3-3)
Suspendu ? Pas suspendu ? Toute la semaine la question a agité les commentaires concernant la présence d’Ezekiel Elliot sur le terrain contre les 49ers en semaine 7. Une fois sur le terrain en revanche, le running back a montré qu’il était bien là. 219 yards et 3 TDs au total, le joueur de deuxième année a porté son attaque à lui tout seul. Face à un nouvel adversaire de division, le coureur va devoir réitérer cette performance pour définitivement lancer la saison des Cowboys. Sauf qu’en face les Redskins ont du répondant. La franchise est classée 9e contre la course avec seulement 94,5 yards encaissés par match et 4 yards par course. Le vainqueur de ce duel entre, d’un côté, Elliott et sa ligne offensive et, de l’autre, le front seven de Washington aura déjà un bel avantage sur la victoire finale. Contre Philadelphia, les Redskins étaient tombés contre plus fort qu’eux. Cette fois-ci, c’est à eux de prouver à domicile, que Washington est la deuxième meilleure équipe de cette NFC Est.
Coup d’envoi dans la nuit de lundi à mardi à 01h30
Kansas City Chiefs (5-2) – Denver Broncos (3-3)
La dynamique a changé du côté de Kansas City. Après être restés invaincus pendant plus d’un mois, voilà que les Chiefs ont perdu leur deux dernieres rencontres. Avec plus de 10 jours de repos entre leur Thursday Night Football et ce duel de division contre les Broncos, les hommes d’Andy Reid ont eu l’occasion de digérer une défaite frustrante dans les dernières secondes face aux Raiders. Ils peuvent désormais se remettre la tête à l’endroit. Si tel est le cas, ils pourraient donner la solution à Denver qui est un peu à la rue en ce moment. La dernière victoire des Broncos remonte au 1e octobre. Surtout, ils restent sur une horrible défaite sans le moindre points contre les Chargers (0-20). Mais lundi, l’occasion de se replacer dans la division est trop belle face aux premiers de l’AFC Ouest. Pour cela, il faudra museler une nouvelle fois Tyreek Hill et Kareem Hunt. Denver a les joueurs pour ça dans sa défense. La franchise a par exemple la deuxième meilleure escouade contre le sol du pays (71,8 yards/match). Il faut maintenant que l’attaque reprenne son rythme de début de saison, que Trevor Siemian réduise ses pertes de balle et que la ligne offensive lui enlève un peu de pression.
Pour un octobre parfait
Coup d’envoi dimanche à 18h00
Philadelphia Eagles (6-1) – San Francisco 49ers (0-7)
Avec les deux défaites des Chiefs, Philadelphia est devenu l’équipe qui possède le meilleure bilan de la NFL. Les Eagles n’ont plus perdu depuis le 17 septembre. Ils sont sur une série de cinq victoires consécutives. Une très mauvaise nouvelle pour San Francisco qui se déplace en Pennsylvanie qui n’avait pas besoin de cela pour s’enfoncer encore un peu plus dans une saison catastrophe. Alors que les 49ers avaient perdu leur cinq derniers matchs de seulement 3 points ou moins, ils ont complètement coulé contre Dallas (40-10). La défense n’a pas résisté. Elle va encore avoir du travail contre Carson Wentz. Cette saison, les Eagles n’ont jamais marqué moins de 20 points. Ils ont même dépassé la marque des 27 unités à cinq reprises. San Francisco ne pourra même pas jouer sur son meilleur atout offensif en la personne de Carlos Hyde (4,3 yards/course). En effet, Philadelphia possède tout simplement la meilleure défense contre la course du pays (67 yards/match). Les Eagles n’ont terminé qu’un seul match avec plus de 100 yards encaissés au sol (en semaine 2 contre les Chiefs). Attention à tout de même surveiller l’absence de Jason Peters (absent pour le reste de la saison) sur la ligne offensive qui pourrait obliger les locaux à s’adapter.
Coup d’envoi dimanche à 18h00
New Orleans Saints (4-2) – Chicago Bears (3-4)
La semaine dernière, on relevait cette statistique improbable : Chicago a battu les Ravens en semaine 6 avec seulement 8 passes complétées par son quarterback. Les Bears ont fait mieux contre les Panthers. Ils les ont dominés alors que Mitch Trubisky n’a réussi que 4 passes. Résultat : deux victoires et seulement 12 tentatives complétées en deux rencontres. Vous l’aurez compris, Chicago ne gagne pas forcément grâce à son attaque ces derniers temps, mais surtout avec l’aide d’une défense agressive qui provoque des pertes de balle. Cette escouade fait même mieux, elle marque des points. Un schéma qu’il faudra forcément renouveler en Louisiane si John Fox et les siens veulent l’emporter de nouveau. Car côté New Orleans aussi la défense est devenue un formidable atout. Les Saints restent sur quatre victoires consécutives. Drew Brees n’est plus seul à bord et peut compter désormais sur ses compagnons de défense pour ralentir ses adversaires. Pendant ce temps-là, il fait ce qu’il sait faire de mieux : marquer des points.
Coup d’envoi dimanche à 21h05
Seattle Seahawks (3-2) – Houston Texans (3-3)
C’est probablement le plus gros challenge de la jeune carrière professionnelle de Deshaun Watson. A part peut-être la défense des Chiefs, le rookie (1 297 yards, 15 TDs et5 INTs) n’a jamais rencontré une escouade aussi forte que celle qu’il aura en face de lui dimanche. Il va croiser pour la première fois le chemin de la « Legion of Boom », et avec elle, beaucoup de couverture en homme à homme. En semaine 5 contre Kansas City justement, cela ne lui avait pas forcément réussi. Il avait enregistré son plus petit pourcentage de passes complétées de la saison (51 %). Ajoutez-y le fait que la défense de Seattle est l’une des meilleures pour créer des pertes de balle (10, 9e de la ligue), et, en effet, le quarterback a un sacré défi à relever. Surtout à l’extérieur. Pour leur part, les Seahawks, eux, ne sont pas exceptionnels, voire même en dessous du niveau auquel on pouvait les imaginer. Mais ils restent sur trois victoires consécutives. Un mauvais signe pour leurs adversaires quand on sait que depuis quelques années cette équipe est programmée pour monter en puissance au fur et à mesure de la saison. Face à eux, ils auront ce dimanche une équipe de Houston qui sort d’une semaine de repos et qui veut recoller au haut de l’AFC Sud.
Le reste
Coup d’envoi dimanche à 18h00
New York Jets (3-4) – Atlanta Falcons (3-3)
Après sa défaite contre New England, Atlanta doit absolument retrouver le chemin de la victoire. Pour cela, les Falcons se déplacent à New York, sur une nouvelle pelouse de l’AFC Est. Le challenge devrait être un peu plus abordable cette fois-ci. Mais l’attaque doit retrouver le mordant de l’an dernier. Si on parle beaucoup de Matt Ryan et de son niveau moyen, il est important de noter que Julio Jones est loin du joueur qu’il était en 2016. L’un étant forcément lié à l’autre. Le receveur a capté sa seule passe de touchdown la semaine dernière. Il n’est visé que 8,3 fois par match cette saison. Une statistique faible pour celui qui était recherché plus de 11 fois par match depuis deux ans par son quarterback. Mais les deux compères pourraient se refaire à l’occasion de ce match, car en face il y a une équipe qui a l’habitude d’encaisser de gros jeux. Depuis le début de l’année, New York a vu 25 passes et 6 courses parcourir plus de 20 yards face à leur défense. C’est le 5e plus haut total de la ligue. Si Josh McCown peut combler ces lacunes (en lançant quatre touchdowns contre les Dolphins par exemple), il peut aussi complètement plomber son équipe (en envoyant une interceptions dans la dernière minute du match). Le vétéran est d’ailleurs le quarterback qui a perdu le plus de ballon dans l’ultime quart-temps.
Coup d’envoi dimanche à 18h00
Buffalo Bills (4-2) – Oakland Raiders (3-4)
La semaine dernière, les Raiders ont enfin mis fin à leur série de défaite en l’emportant face aux Chiefs. Après quatre revers, Oakland retrouve goût à la victoire. S’ils veulent continuer de gagner, ils devront faire attention aux pertes de balle. Un paramètre pourrait être la clé de ce match. Les Californiens ont commis 7 « turnovers » lors de leur quatre défaites. A l’inverse, cette statistique est restée bloquée à 0 lors de leur trois victoires. Sauf qu’en face, Oakland affronte une franchise de ce secteur. Buffalo est l’équipe avec le plus haut ratio ballon gagnés/ballon perdus de la ligue (+ 10). En attaque, les Bills courent sur 50 % de leur jeux. Si c’est l’un des pourcentage les plus élevés de la ligue, Sean McDermott sera peut-être tenté de faire plus lancer son quarterback ce week-end. En effet, alors qu’Oakland est la 9e défense au sol (3,9 yards/courses), elle est l’équipe qui autorise la plus haute évaluation pour les lanceurs adverses (109). LeSean McCoy va peut-être devoir passer les clés du camion de l’attaque à Tyrod Taylor l’espace d’un dimanche.
Coup d’envoi dimanche à 18h00
Cincinnati Bengals (2-4) – Indianapolis Colts (2-5)
La semaine dernière, lors de leur deuxième mi-temps, les Bengals ont gagné plus de yards grâce à leur fake punt (44 yards) que grâce à Andy Dalton. La preuve d’une attaque totalement absente lors de la deuxième moitié de ce match. Alors que le score était à 14-14, Cincinnati n’a plus réussi à avancer et a fini par s’incliner lourdement (29-14). À domicile cette semaine, ils accueillent une équipe qui n’est pas non plus au mieux de sa forme. Andrew Luck n’est toujours pas de retour et Jacoby Brisset fait ce qu’il peut avec ce qu’il a. D’une part, c’est un euphémisme de dire qu’il n’a pas les qualités du numéro un de la draft 2012. D’autre part, il est aussi peu aidé par sa ligne offensive poreuse qui le livre en pâture aux linemen défensifs adverses. Face au « front seven » des Bengals, cela risque de nouveau de tourner au pugilat. Sans une meilleur protection et un jeu au sol plus souvent sollicité, les Colts n’arriveront pas à grand chose dans ce match. En attendant, T.Y. Hilton continue de se démener pour rien (trois réceptions lors des deux derniers matchs).
Coup d’envoi dans la nuit de dimanche à lundi à 01h30
Detroit Lions (3-3) – Pittsburgh Steelers (5-2)
Première des choses pour les Lions lors de ce Sunday Night Football : trouver la solution pour ralentir Le’Veon Bell. Le numéro 26 est coureur le plus utilisé de la ligue avec 24,1 courses par match. Il affiche surtout une moyenne de 97,7 yards par partie. Detroit compte donc sur sa bonne défense au sol (3,7 yards/courses, 7e de la ligue) pour ralentir cette attaque. L’autre ingrédient pour battre les Steelers : maîtriser la possession du ballon et par conséquent le chrono. Pour cela, pas de secret, le jeu au sol, offensif cette fois, sera primordial. En effet, lors de ses deux défaites, Pittsburgh a encaissé à chaque fois plus de 200 yards au sol, alors qu’à l’inverse, tous les adversaires battus par les hommes de Mike Tomlin n’ont pas réussi à dépasser la barre des 100 yards. Le problème c’est que ce n’est pas vraiment le point fort de Detroit qui est la 27e attaque dans ce domaine (3,5 yards/course). Enfin, pour pouvoir inscire quelques points, il faudra protéger Matthew Stafford face à une défense qui enchaîne les sacks (24, 2e de la ligue). Bref, Detroit a les clés, encore faut-il savoir les utiliser maintenant.
Les affiches
Coup d’envoi dimanche à 14h30
Cleveland Browns (0-7) – Minnesota Vikings (5-2)
Coup d’envoi dimanche à 18h00
New York Jets (3-4) – Atlanta Falcons (3-3)
Tampa Bay Buccaneers (2-4) – Carolina Panthers (4-3)
Philadelphia Eagles (6-1) – San Francisco 49ers (0-7)
New Orleans Saints (4-2) – Chicago Bears (3-4)
New England Patriots (5-2) – Los Angeles Chargers (3-4)
Buffalo Bills (4-2) – Oakland Raiders (3-4)
Cincinnati Bengals (2-4) – Indianapolis Colts (2-5)
Coup d’envoi dimanche à 21h05
Seattle Seahawks (3-2) – Houston Texans (3-3)
Coup d’envoi dimanche à 21h25
Washington Redskins (3-3) – Dallas Cowboys (3-3)
Coup d’envoi dans la nuit de dimanche à lundi à 01h30
Detroit Lions (3-3) – Pittsburgh Steelers (5-2)
Coup d’envoi dans la nuit de lundi à mardi à 01h30
Kansas City Chiefs (5-2) – Denver Broncos (3-3)
Équipes au repos :
Arizona Cardinals (3-4), Green Bay Packers (4-3), Jacksonville Jaguars (4-3), Los Angeles Rams (5-2), New York Giants (1-6), Tennessee Titans (4-3)