Juste après le coup de sifflet final du Super Bowl XLIX, Pete Carroll a endossé les responsabilités de l’échec de son équipe sur la dernière action. Alors que tout le monde ou presque attendait une course de Marshawn Lynch près de la ligne, Russell Wilson a en effet lancé une passe… directement dans les mains de Malcolm Butler et des Patriots.
Plusieurs mois plus tard, d’autres sujets font l’actualité en NFL, mais pour John Madden, le temps ne va pas aider l’entraîneur de Seattle à digérer cette cruelle fin de saison.
« Ce moment va le tourmenter pour toujours », peut-on lire dans The Los Angeles Times. « Gagner un match est difficile. Atteindre le Super Bowl l’est également. Etre si proche du but et perdre est encore plus délicat, parce que seuls les vainqueurs restent dans nos souvenirs. »
L’ancien stratège des Raiders insiste d’ailleurs sur le gouffre qui sépare le champion et son dauphin. Les deux disputent la dernière rencontre de l’année, mais les mérites reviennent tous à celui qui soulève le trophée.
« Les gagnants n’invite pas les perdants à la Maison Blanche. Ils ne paradent pas pour eux. Ils ne leurs lancent pas de confettis. Est-ce que cela vous hante ? Hélas, oui. Je suis toujours hanté par certains matches. »
Il est vrai qu’en général, les battus tombent aux oubliettes. Mais le dernier Super Bowl est tout de même un épisode à part. Il est fort possible qu’à l’image des Titans 1999-2000, qui s’étaient eux aussi arrêtés à un yard du bonheur, le public se souvienne des Seahawks 2014-2015 pour ce dénouement riche en émotions.
Avec Oakland, Madden a été éliminé en finale de conférence cinq fois en sept ans avant d’enfin jouer et gagner le Super Bowl en 1977. Une attente que ne connaîtra pas Pete Carroll, déjà vainqueur du trophée Vince Lombardi en 2014. Pas sûr toutefois que cela suffise à oublier la douleur de 2015.