Draft NFL 2025 : les besoins de toutes les équipes NFL

La période de signature des agents libres a battu son plein, place maintenant à la draft NFL 2025. Mais après des batailles animées entre GM et joueurs par coups de téléphone interposés il est aussi l’heure de faire les comptes dans chaque effectif.

Pour préparer l’événement de l’intersaison au mieux, il est donc indispensable de se poser une question : que manque-t-il nécessairement à chaque équipe à l’orée de la draft NFL 2025 ?

Les besoins de la draft en AFC Est

Buffalo Bills : defensive backs

Buffalo a critiquement besoin d’amener du talent en défense, dans le fond de son terrain. Si Dane Jackson (CB) revient, il a perdu de sa superbe de 2022. Damar Hamlin (S) a lui aussi été prolongé mais est un facteur limitant. Et surtout, il n’y a pas de profondeur aux postes de free safety et de cornerbacks extérieurs. En 2024, Buffalo a reçu la deuxième pire note de PFF en couverture et a été la 29^e équipe en terme d’EPA par cible sur les receveurs (0,35).

Miami Dolphins : protéger Tua Tagovailoa

En 2024, le quarterback des Dolphins aurait pu mettre un terme à sa carrière après une énième commotion. Le polynésien n’a pas abdiqué mais sa franchise a tout intérêt à ramener des corps imposants pour le protéger. C’est plutôt l’intérieur de ligne qui pose problème du côté du Hard Rock Stadium. Et ce n’est pas en retenant Liam Eichenberg que la situation va s’arranger.

New England Patriots : aider Drake Maye

Si la saison 2024 des Patriots à prouver quelque chose c’est que Drake Maye ressemble à un quarterback sur lequel s’appuyer. La franchise doit maintenant le mettre dans les meilleures conditions pour réussir. Toute aide est bonne à prendre, du running back, au receveur en passant par la ligne offensive. Attention de ne pas retomber dans le dilemme « Bengals » qui ont préféré Ja’Marr Chase à Penei Sewell et qui ont vu Joe Burrow se blesser de multiples reprises derrière. En 2024, la ligne offensive des Patriots a laissé 231 pressions sur son QB (3^e)

New York Jets : DT capable de stopper la course

Oui les Jets possède un joueur hors norme avec Quinnen Williams (DT). Mais si le beau bébé pose problème contre la passe à toute la NFL (13% en pass rush win rate, 5^e à son poste). Il a été plus effacé contre la course. Il faut dire qu’il s’échine seul. Depuis le départ de John Frankin-Myers, New York peine à trouver une solution stable. Un defensive tacle capable de terrasser les coureurs et d’offrir de l’espace à Williams devient nécessaire.

AFC Nord

Baltimore Ravens : pass rush

Intérieur ou extérieur tout est bon à prendre, les Ravens plafonnent à 36% en Pass Rush Win Rate (26^e). Si les corbeaux veulent passer un cap cela passe par retrouver une capacité létale pour chasser le quarterback. Nnamdi Madubuike (DT) et Travis Jones (DT) sont des joueurs complets. La préférence du staff devrait donc aller sur les extérieurs de la ligne pour aider un Odafe Oweh (EDGE) sur courant alternatif.

Cincinnati Bengals : remplacer Hendrickson

La draft devra servir à trouver un homme avec le potentiel de remplacer Trey Hendrickson. Le edge rusher des Bengals a terminé la saison 2024 à la première place au classement des sacks (17,5). Depuis son arrivée en 2021 il appose une pression sur 17,4 % des jeux (2^e NFL sur la période) mais ses 31 ans et les nouveaux contrats des receveurs forcent la franchise à l’échanger. Son successeur a du pain sur la planche.

Cleveland Browns : quarterback

Il faut un pilote pour l’avion Browns. La situation n’est pas si désastreuse dans l’Ohio. La défense a conservé Myles Garrett (EDGE) et avance comme l’une des meilleures de la ligue. La ligne offensive est correcte. Il manque certainement de meilleures cibles mais la draft pourra aussi répondre à cette demande. Dans une année normale, le deuxième choix serait suffisant pour trouver le remplaçant de DeShaun Watson (QB) mais 2025 est pauvre en quarterback…

Pittsburgh Steelers : le successeur de Cameron Heyward

Personne n’est immortel. Cameron Heyward est un vétéran de 36 ans qui entre dans sa 15^e saison NFL, toutes avec Pittsburgh. En 2024, le puissant colosse défensif a encore été sélectionné en première équipe All-Pro. Son contrat court encore sur deux ans, et sans réel besoin criant, les Steelers seraient inspirés de sélectionner son successeur qui pourra apprendre ses meilleurs tours.

AFC Ouest

Denver Broncos : running Back

L’arrivée des Broncos à la draft est simple et efficace. La franchise a réalisé un travail remarquable de reconstruction sur deux ans et a fait signer des contrats intéressants à différents agents libres. Il ne reste plus qu’un running back numéro 1 à trouver. Sean Payton a opéré avec un trio de coureur en 2024. Javonte Williams, le plus prolifique (513 yards) a pris une autre direction.

Kansas City Chiefs : tout ce que veut Patrick Mahomes

Quand on a le meilleur quarterback du monde actuellement et dans la discussion pour être le meilleur de tous les temps, on prend le temps de l’écouter. Si Patrick Mahomes veut plus de protection car Joe Thuney (IOL) vient d’être échanger et qu’il a en travers les 38,1 % de pressions subis au Super Bowl on s’exécute. S’il veut une autre paire de mains car on ne peut pas faire confiance aux délinquants Rashee Rice et Xavier Worthy, on acquiesce.

Las Vegas Raiders : linebacker

En 2025 dire que l’on n’a besoin d’un linebacker, ce n’est pas glamour, strass et paillettes… ce n’est pas Vegas. Et pourtant, les Raiders ont pour le moment une triplette composée de Amari Burney, Elandon Roberts et Luke Masterson et personne ne sait qu’ils y sont. Un simple argument suffisant.

Los Angeles Chargers : un meilleur joueur que Will Dissly (TE)

Justin Herbert (QB) aime ses tight ends. Jim Harbaugh (HC) les intègrent aussi régulièrement dans son plan de jeu. Mais Will Dissly n’est vraiment pas CE gars tant recherché. Le joueur n’est tout simplement pas fiable au block comme à la réception malgré un échantillon très convenable de courses et de passes dans sa direction. Il faut trouver la solution à L.A.

AFC Sud

Houston Texans : réparer l’erreur Laremy Tunsil

Difficile de comprendre l’intersaison des Texans. La franchise de Houston empile les receveurs et se sépare de ses hommes de ligne, pour en prendre des pires. L’an dernier C.J. Stroud a connu une régression à cause d’une ligne poreuse. Le seul homme à faire front chaque semaine : Laremy Tunsil (LT) et ses 3,1 % de pressions laissés sur la période 2021-2024 (2^e). Cam Robinson est une mauvaise solution court terme. Il va falloir drafter un lineman offensif est un bon.

Indianapolis Colts : tight end

Les Colts ne font pas beaucoup de bruit mais ils ont construit une des équipes les plus complètes de la ligue. Il manque maintenant une star pour élever le niveau de toute une escouade. Et cette star peur belle et bien être un tight end. Personne d’autre qu’eux n’a autant besoin d’un joueur à la position et avec le 14^e choix, la position est idéale pour repêcher l’un des tous meilleurs prospects au poste.

Jacksonville Jaguars : receveur

Oui les Jaguars ont trouvé un superbe attrapeur de ballon avec Brian Thomas Jr. l’an dernier. Mais dès son année rookie il s’est retrouvé seul. Ses 1282 yards à la réceptions comptent pour 37% du total de la franchise. Christian Kirk (WR) et Evan Engram (TE) sont partis et le nouveau coach principal Liam Coen adore ses slot receveurs.

Tennessee Titans : Y’a t’il vraiment mieux que Will Levis (QB) ?

Oui, le premier choix de la draft est attirant mais il ressemble aussi à un fardeau en cette année 2025. Will Levis n’a pas été très bon jusqu’à présent et l’occasion est belle de choisir un joueur pour le remplacer. Le poste de quarterback reste le plus important du football. Maintenant, rien n’assure une nette amélioration dans la cuvée qui arrive. Alors on fait quoi ? On prend le pari ou on choisit une superstar à un autre poste ? Les deux arguments s’entendent.

NFC Est

Dallas Cowboys : un receveur qui ne s’appelle pas Jonathan Mingo

Jerry Jones a cru avoir l’idée du siècle lors de la saison 2024. Il a échangé un 4^e tour de draft contre Jonathan Mingo (WR). Résultat : 29 % des snaps joués, 5 réceptions, 46 yards. On a bien rigolé au Texas, il est l’heure de trouver une réelle option numéro 2 pour Dak Prescott (QB) derrière CeeDee Lamb (WR).

New York Giants : quarterback

L’expérience Daniel Jones (QB) s’est terminée, celle de Tommy DeVito est morte dans l’œuf et Drew Lock a été une carricature. Bref, il faut vraiment que les Giants trouvent une solution durable pour le poste le plus important de tout le football. La 3^e place à la draft 2025 est superbe mais la classe est (très) faible.

Philadelphia Eagles : rien

Les Eagles n’ont littéralement besoin de rien. La franchise vient d’être championne NFL mais a conservé ses joueurs les plus importants (Zack Baun (LB) et Lane Johnson (OT)). Elle s’appuie sur le travail excellent de son manager général Howie Roseman. Les drafts sont logiques, travaillées et efficaces… Les Eagles vont prendre le meilleur joueur qui tombera jusqu’à eux. Le modèle à suivre pour toutes les autres équipes.

Washington Commanders : pass rush extérieur

Les defensive end dans la défense en 4-3 de Dan Quinn (HC) sont actuellement Dorance Armstrong, Deatrich Wise et Clellin Ferrell. Ils ont occupé le poste respectivement sur 61%, 41 % et 41% des jeux de leur équipe en 2024. Les trois joueurs ont des profils lourds, efficaces contre la course moins contre la passe (13,5 sacks en cumulé pour les trois joueurs). Il faut trouver une réelle menace pour les quarterbacks adverses dans cette rotation.

NFC Nord

Chicago Bears : recréer le duo Gibbs/Montgomery sauce Chicago

Ben Johnson est le nouveau shérif en ville. A Detroit, il a exploité son attaque avec une ligne offensive dominante et surtout un duo de running back complémentaire. Si le chantier sur le front est entamé et presque fini, il reste les coureurs. D’Andre Swift et Roschon Johnson sont des bonnes pièces mais il faut définitivement un alpha à cette escouade.

Detroit Lions : inattendu

Les mots sont de Brad Holmes (GM) : « Notre stratégie de draft n’est pas basée sur le besoin. Nous prenons juste le meilleur joueur pour nous. Nous ne faisons pas vraiment de fixation sur les postes. » Cela sera donc le meilleur joueur avec le pick 28. Que cela soit un quarterback ou un long snapper. Cela tombe bien Detroit n’a pas vraiment de besoin criant.

Green Bay : avec Jaire Alexander, EDGE / sans Jaire Alexander, CB

C’est un secret de polichinelle, les Packers veulent échanger Jaire Alexander (CB). Sans lui le besoin prioritaire devient évident, il faut un cornerback extérieur de haut niveau à cette équipe. Mais tant que le 5^e joueur le mieux payé de la ligue à son poste est présent c’est le pass rush extérieur qui est en grand besoin de renfort.

Minnesota Vikings : safety

Il manque énormément de talent dans le fond de terrain des Vikings en défense. Harrison Smith est un joueur toujours correct mais il tutoie les 36 ans. Le reste des safetys présents dans l’effectif actuellement sont des joueurs d’équipes spéciales qui ne se partagent que 106 snaps en 2024. Minnesota doit achever sa belle intersaison avec un joueur de talent au poste.

NFC Ouest

Arizona Cardinals : Une star en défense

L’intersaison des Cardinals est intéressante pour leur défense. Le plancher s’est relevé avec les signatures de Josh Sweat (EDGE) et de Dalvin Tomlinson (DT). Le fond du terrain est jeune et prometteur. Il manque donc un vrai alpha dans cette partie du terrain. Un pass rusher intérieur ou extérieur paraît évident mais un linebacker est aussi une option crédible.

Los Angeles Rams : linebacker

Même avec l’arrivée de Nate Landman, l’escouade de linebackers des Rams est extrêmement fragile. C’est le point le plus faible de cette défense et de toute l’équipe dans sa globalité. Les defensive backs peuvent être améliorés mais les titulaires actuels sont capables de bien figurer.

San Francisco 49ers : ligne défensive

Les 49ers ont libéré trois titulaires de leur ligne défensive à l’intersaison (Maliek Collins, Javon Hargrave, Leonard Floyd) Si Yetur Gross-Matos (EDGE) ressemble à un complément acceptable à l’opposé de Nick Bosa (EDGE), une amélioration peut être envisagée. C’est surtout à l’intérieur que le bilan est lourd, avec un seul Jordan Elliott capable mais cantonné à 50% des jeux.

Seattle Seahawks : guard

Existe-t-il un besoin plus évident que celui des Seahawks. Ce n’est pas un mais deux guards dont a besoin la franchise de Seattle. 88,2 % des sacks concédés en 2024 ont été du faits de la ligne offensive et actuellement, l’équipe type ne comporte aucun nom sur la ligne du guard gauche. Dernière précision, Sam Darnold est très perméable à la pression, son niveau chute drastiquement dans ces moments-là.

NFC Sud

Atlanta Falcons : pass rush

Il faut remonter à la saison 2004 pour voir les Falcons dans le top 10 des équipes en nombre de sacks réalisés (1er). Depuis, Atlanta cherche désespérément des solutions pour renforcer son pass rush. On a bien cru à Vic Beasley, et puis non… Sans grande surprise donc, le chantier est encore prioritaire. Leonard Floyd est arrivé mais il ne peut répondre à ce besoin seul.

Carolina Panthers : safety

Situation assez « simple » du côté des Panthers. Au moment d’écrire ces lignes, les Panthers n’ont que 2 safety sous contrat : Tre’Von Moehrig et Demani Richardson. Il y a un manque évident de joueurs (au moins 2 en plus), voire de « talent » dans cette escouade. La mission est claire pour le staff.

New Orleans Saints : l’argent

Durant l’intersaison, les Saints se sont surtout appliqués à prolonger et discuter les contrats de leurs joueurs déjà en place. Car les Saints manquent cruellement de marge salariale. Le seul inconvénient, c’est qu’on ne peut pas sélectionner cela lors de la draft. La franchise a donc tout simplement besoin de talent, quelque soit le poste. Une draft comme celle de 2017 serait bienvenue.

Tampa Bay Buccaneers : un as de l’interception

Joli travail des Buccaneers qui se présentent à quelques semaines de la Draft avec une des équipes les plus complètes de la ligue. Néanmoins, c’est peut-être le backfield défensif qui pose le plus de questions. Antoine Winfield (S) a été en difficulté cette saison et peu aidé. Sur les extérieurs, il y a du talent qui demande encore du temps de progression mais surtout aucun de ces profils n’est un véritable joueur de ballon. Les Buccaneers n’ont réalisé que 7 interceptions en 2024 (4e plus petit total).