Abdul Carter – 21 ans – Defensive end – Penn State – Junior

Taille : 1m91
Poids : 115 kilos
Stats 2024 : 16 matchs, 68 plaquages dont 12 sacks, 4 passes défendues
Position estimée dans la draft : top 5
Comparaison NFL : Will Anderson (Houston Texans)

Tel Micah Parsons (Dallas Cowboys) avant lui, les entraineurs de Penn State ont utilisé Abdul Carter comme un linebacker sur le second rideau. Mais voyant la réussite en tant que Edge du premier nommé en NFL, et considérant les similitudes dans leurs profils, ils ont basculé Abdul Carter à l’extérieur du premier rideau : et ce fut une vraie réussite !

Les points forts de Abdul Carter

• Défense contre la passe
• Défense contre la course

Abdul Carter est un félin ! Sa vitesse et son agilité en font un athlète hors du commun. Explosif dès l’engagement du ballon, il ne perd pas de vitesse lorsqu’il se penche pour déborder son opposant. Une fois passé, Abdul Carter est un redoutable chasseur des quarterbacks !

Son esprit de compétiteur lui fait jouer chaque snap comme si c’était l’unique du match. L’agressivité de son jeu fait croire qu’il a les cheveux en feu et veut sprinter avec urgence vers une piscine ! De fait, il utilise la vivacité de son jeu de jambes, ainsi que ses mains, pour se débarrasser au plus vite du bloqueur lui faisant face.

Même quand il n’atteint pas sa cible, son jeu a un impact. Souvent, les linemen offensifs devant le contenir sont pénalisés pour un faux départ : sachant qu’ils vont être débordés par ce joueur, ils anticipent trop tôt leurs mouvements !

En 2023, la défense de Penn State s’appuyait sur Chop Robinson (Miami Dolphins) pour attaquer la poche. Si Abdul Carter jouait également ce rôle, son temps de jeu se partageait entre cette tâche et celle de reculer en couverture. En NFL, son futur coordinateur pourra parfois lui demander, de couvrir un tight-end ou une zone du terrain.

S’il est un spécialiste pour mettre la pression sur les quarterbacks, Abdul Carter sait aussi contrer les coureurs. Stopper un coureur c’est bien, le faire avant qu’il ne franchisse la ligne d’engagement c’est mieux ! En 2024, il signe 24 plaquages infligeant une perte : 12 sacks d’un quarterback mais aussi 12 stops d’un coureur avant qu’il ne franchisse la ligne de scrimmage.

Personne n’a fait mieux dans les 130 universités de 1e division : une performance de plus réalisée face à de très bons adversaires. Son niveau de jeu actuel ainsi que son potentiel, pourraient en faire un joueur générationnel tels TJ Watt (Pittsburgh) et Micah Parsons (Dallas).

Les points faibles de Abdul Carter

• Gabarit
• Expérience à cette position

En NFL, les linemen offensifs sont bâtis comme des gratte-ciel ! Sur un tapis de lutte, Abdul Carter ne pourrait pas rivaliser avec eux, en raison d’un gabarit moins imposant. Son intelligence de jeu et sa vitesse lui donnent des atouts certains. Mais en NFL il sera parfois contenu par un mastodonte prenant l’avantage au début du duel.

En 2022, Abdul Carter était recruté comme un linebacker du second rideau défensif. Dès sa première saison, ce natif de Philadelphie est titulaire : 2e meilleur plaqueur, derrière le safety Ji’Ayir Brown (San Francisco 49ers). Les suiveurs du College Football le décrivent alors, comme un nouveau Devin White (ex Bucs).

En 2023 et plus encore en 2024, Abdul Carter a vu sa mission changer. Pour lui, il ne s’agissait plus d’observer ce que l’attaque fait à l’engagement, pour y réagir. Depuis un an et demi, il exécute son plan dès que le ballon est mis en jeu. Il s’agit toujours de défendre mais la façon de jouer est totalement différente.

Alors de fait, Abdul Carter manque de situations de jeu dans ce rôle. Angle d’attaque et mouvements sont encore à perfectionner. À sa position, il faut savoir sortir des starting blocks au plus vite : il sait le faire à la perfection ! Mais parfois il se retrouve en dehors de la zone permettant une intervention !

Abdul Carter va devoir se nourrir de l’expertise d’entraineurs NFL, sur le terrain d’entrainement ainsi qu’en salle vidéo, pour accroitre l’acuité de sa reconnaissance de l’intention des opposants.

Destinations possibles

Tennessee Titans, Cleveland Browns, New York Giants, New England Patriots, Jacksonville Jaguars, Chicago Bears

Certes, Tennessee a besoin d’un quarterback. Mais la cuvée à ce poste n’est pas séduisante et après ce poste en attaque, la position de Edge est la plus importante sur le terrain. Les Titans pourraient vouloir miser sur un joueur capable de former un duo intimidant avec Jeffery Simmons, après le départ de Harold Landry.

Bien que les Browns aient prolongé Myles Garrett, aligner Abdul Carter à son opposé pourrait s’avérer payant. Pour améliorer son équipe, un manager doit adresser les besoins de l’effectif. Il peut aussi accroitre une force pour la rendre dominante.

Avec deux choix très haut au second tour (39 et 41) et le besoin évident d’un boost de qualité pour exister dans une division très compétitive, Chicago pourrait monter un échange si Abdul Carter est encore disponible après les deux premiers choix. Car avec leur choix numéro 10, il aura été sélectionné depuis longtemps.

Giants et Patriots ne sont pas dépourvus au poste. Tout comme Jacksonville avec le gros contrat de Josh Hines-Allen et la progression de Travon Walker. Mais une question hante les esprits des staffs NFL : et si Abdul Carter suivait véritablement les pas de Micah Parsons (Dallas) ?

Aucun parmi Brian Burns ou Kayvon Thibodeaux (NY Giants), Harold Landry (New England), ni les joueurs de Jacksonville n’ont le même impact que le joueur de Dallas ! Quelle franchise va miser sur cette possibilité ?

Réponse le jeudi 24 avril 2025, à suivre en direct sur twitch. Seule certitude : Abdul Carter n’aura pas à attendre longtemps avant d’entendre Roger Goodell l’inviter sur le podium.