[TDA à Las Vegas] Jour 2 : des stars et une soirée média en apothéose

De notre envoyé spécial à Las Vegas. Jusqu’au 12 février, Matthieu Pasquier et Victor Roullier seront à Las Vegas pour vous faire vivre les festivités du Super Bowl LVIII. Retrouvez ici chaque jour le journal de bord de Matthieu Pasquier. Victor Roullier sera présent en podcast et sur les réseaux sociaux.

L’aventure continue à Las Vegas, avec un programme chargé pour le deuxième jour !

Au menu : une rencontre avec les Chiefs et les 49ers dans leurs hôtels respectifs pour les premières conférences de presse officielles, la présentation de la couverture médiatique du Super Bowl par la chaine CBS, et une soirée très spéciale réservée aux membres des médias.

Une journée longue et fructueuse en perspective.

Une matinée au pas de course

Pas le temps pour la grasse matinée, le réveil sonne à 6h30 pour suivre le calendrier serré de la journée. Victor est sur la brèche à peine le soleil levé pour enregistrer sa pastille quotidienne, et nous nous retrouvons au Media Center pour avaler rapidement un café et quelques viennoiseries. Il faut prendre des forces.

Mais rapidement nous devons nous diriger vers les navettes, car il faut une demi heure de car pour atteindre l’hôtel où campent les Chiefs durant les jours précédant la finale. Passé la sécurité, nous nous installons à quelques mètres de l’estrade pour être au plus prêt de l’action.

C’est donc le coach Andy Reid qui lance la journée, avec une intervention de vingt minutes durant laquelle sont abordés des sujets très divers, de l’évolution de la NFL, à la préparation physique, aussi bien que la nouvelle dynastie qui pourrait se profiler pour Kansas City.

Arrivée tout en sobriété d'Andy Reid. "Il ne reste plus que deux équipes ".

Le calme symbole de l'habitude. pic.twitter.com/3beyqk27nU

— TDActu.com – Actu NFL (@TDActu) February 6, 2024

Mais la palme de la journée revient sans conteste à un collègue allemand, qui attire le malaise générale avec une question mêlant qualification au Super Bowl, Taylor Swift et réélection de Joe Biden, aussi insolite que complotiste.

Sitôt le coach descendu de scène, c’est la ruée vers les 10 joueurs présents pour répondre aux questions des journalistes. Tout comme la veille, ce sont Patrick Mahomes et Travis Kelce qui attisent les passions. Il est très difficile de les deviner derrière la forêt de caméras, micros et reporters massés devant leurs stands dans l’espoir d’obtenir quelques secondes de leur attention.

L’occasion pour nous de nous tourner vers Drue Tranquill (LB), dont l’accès est beaucoup plus… tranquille.

Nous avons pu demander à Drue Tranquill son opinion sur Steve Spagnuolo, qui semble avoir tiré le meilleur de son groupe.

Le linebacker nous a confirmé que son coach n'hésite jamais à s'adapter tactiquement et que c'est une raison de la réussite de la défense. pic.twitter.com/tBhEz6MhnX

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Les Niners pas en reste

Au bout d’une heure, il faut plier bagages, car cette fois nous devons rendre visite aux champions NFC. Retour aux navettes pour quelques kilomètres, l’occasion pour nous d’échanger avec Rémi et Frantz, deux collègues belges eux aussi présents pour couvrir la semaine médias.

Et la folie reprend de plus belle. Cette fois-ci c’est Kyle Shanahan qui s’adresse aux reporters, mais les sujets sont moins variés que pour son homologue de Kansas City : les questions tournent principalement autour de l’émergence de Brock Purdy, les performances de Christian McCaffrey, et de son héritage footballistique puisqu’il est le fils de son père (Mike, double champions avec les Broncos).

L'arrivée de Shanahan à été moins conviviale que celle d'Andy Reid. On passe directement aux questions, pas de temps à perdre. pic.twitter.com/4wAyMeqk7X

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A la suite de cette intervention, ce sont de nouveau dix joueurs de San Francisco qui sont disponibles pour les médias. Sans surprise Brock Purdy est la star de la session, absolument inapprochable, même grimpé sur des chaises pour surplomber la cohue. Et les entretiens sont compliqués par une acoustique très mauvaise, la salle basse de plafond créant une résonance peu à propos.

Cette fois-ci nous nous approchons de Aaron Banks (OL) et Jauan Jennings (WR) pour obtenir quelques réponses.

Être receveur chez les 49ers nécessite d'être un bon bloqueur. Un défi pour Jauan Jennings ?

"J'adore, je suis physique" pic.twitter.com/8DyQfBV66h

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CBS fait son show

Au bout d’une heure, la troupe se dirige une nouvelle fois vers les cars, afin de retourner au Media Center pour assister aux tables rondes (littéralement) proposées par CBS.

La chaîne est très fière de diffuser sa 22e finale de la NFL, et n’a pas hésité à mettre les moyens pour couvrir l’événement. Prêt de 70 caméras et 50 heures de programmes, ça ne rigole pas.

Pour appuyer sa communication, la chaine fait monter sur scène une trentaine de stars et de décideurs pour une photo de groupe, avant de dispatcher tout ce beau monde sur des tables où ils interagissent avec les journalistes.

Au milieu de responsables du marketing, de la programmation ou de la diffusion, ce sont les anciennes gloires NFL qui remportent tous les suffrages. On peut ainsi apercevoir Tony Romo (Cowboys), Phil Simms (Giants), J.J. Watt (Texans), Boomer Esiason (Bengals), Bill Cowher (Steelers), Matt Ryan (Falcons) et Nate Burleson (Vikings). Un vrai succès.

La soirée média au Grand Prix Plaza

Il reste encore la fameuse soirée média à affronter. Nous partons dans l’idée d’assister à un événement corporate et déjà vu. Grossière erreur !

Tout d’abord un nouveau passage dans la navette est l’occasion de discuter avec nos voisins de route. Pour moi, je tombe par le plus heureux des hasards sur le beau-frère de Steve Young (mon idole) qui a le temps de me nourrir de quelques anecdotes durant le trajet. Pour Victor, c’est un compagnon de voyage australien qui lui tient la conversation.

Le car nous arrête au Grand Prix Plaza, littéralement le site de la dernière course de F1 aux USA. Les stands sont aménagés, la piste sert d’endroit de réception. Une cinquantaine de petites tentes nous attendent pour nous offrir de goûter tout un tas de recettes d’origine asiatique, puisque la soirée est sous le thème du nouvel an chinois. Sur scène, des natifs entament des danses folkloriques au son de percussions typiques.

Mais si manger c’est bien, s’hydrater est tout aussi important. Après avoir testé quelques stands, nous partons en recherche d’un bar. Un des convives nous indique une entrée, là bas, au bout, à droite, même si ça ne paie pas de mine.

Quatre salles, quatre ambiances

Pourtant, c’est là que la soirée commence vraiment. La sécurité passée grâce à nos badges, nous tombons simplement en pleine exposition de voitures de course… Rallye, NASCAR, F1, dragster, c’est tout un monde de magnifiques mécaniques de course qui nous accueille dans un environnement blanc immaculé. Slalomant entre les convives et les serveurs ultra prévenants, nous nous arrêtons pour nous remplir les yeux et remontons toute la ligne droite des stands pour constater qu’un escalator nous invite à visiter le niveau 2.

Sans hésiter nous montons d’un étage, et nous retrouvons dans un autre monde. Ambiance velours rouge, lustres en cristal, bougies, groupe de jazz, danseuses de cabaret et tables de blackjack. Un mélange entre James Bond et David Lynch période Twin Peaks. Beaucoup plus cosy, plus chaleureux, une réussite.

Mais la visite ne s’arrête pas là, car un niveau 3 nous attend. Avant de plonger dans une nouvelle ambiance, nous flânons le long du balcon qui offre une vue imprenable de Las Vegas de nuit. Le Bellagio, le Luxor, le Excalibur nous offrent leurs néons, et la fameuse sphère perce l’obscurité en affichant les bagues des équipes NFL championnes durant les années 80.

Nous entrons finalement au dernier étage du bâtiment, pour nous retrouver dans un monde de lasers et de néons fluos. Cette fois-ci c’est un environnement électro-disco-groove qui nous attend. DJ, gogo dancers, et échassiers punkisant nous propulsent une nouvelle fois dans un monde différent. Hypnotisant.

Épuisés mais comblés, nous redescendons chaque étage à notre rythme, un dernier verre à la main. La navette nous attend, car nous devons fignoler articles et pastille avant de goûter un repos mérité mais court. Demain le réveil sonne à 5h pour nous envoyer une nouvelle fois à la rencontre des prétendants au titre.