Si j’étais un rookie – Will Anderson (Texans) met à jour la matrice

Dans le film "Matrix", Neo Anderson est l'élu. En NFL, son homonyme Will Anderson pourrait le devenir.

Bienvenue en NFL jeune débutant ! Après avoir été des joueurs importants dans leurs universités, les rookies doivent à nouveau gagner leurs places chez les pros. Qui sont-ils et quels espoirs suscitent-ils ? Venez à la découverte de ces nouvelles pépites. Will Anderson réussit un début de saison rookie dans la lignée de son succès avec Alabama.

William Anderson jr.

Né le 02 septembre 2001 à Hampton, Georgia
1m93 pour 110 kilos
Edge, Houston Texans

L’entraineur DeMeco Ryans s’occupait de la défense des 49ers et il appuyait son travail sur le talent de Nick Bosa : il connait l’importance d’avoir un joueur dominant les tackles offensifs adverses. Will Anderson est une énième bonne pioche de Houston lors de la draft 2023, avec le quarterback CJ Stroud et le receveur Tank Dell.

Si j’étais un projet : être le leader défensif de la franchise

Après avoir choisi son leader offensif (CJ Stroud) avec le 2e choix de la draft 2023, les Texans ont enchainé en recrutant son pendant défensif. En donnant un 2e tour 2023 (choix 33) et un 1e tour 2024 aux Cardinals, Houston obtient le 3e choix 2023 et sélectionne Will Anderson (34,30 minutes sur ce live).

Parce qu’il a lui aussi été formé à Alabama, DeMeco Ryans avait reçu de ses contacts toutes les informations sur le joueur et aussi sur l’homme. L’entraineur de Houston déclare à Sports Illustrated qu’il est ensuite tombé « amoureux » de Will Anderson lorsqu’il est venu à Houston : chaque franchise peut faire venir 30 joueurs universitaires dans leurs locaux avant la draft.

« Il est passionné par ce sport et il a beaucoup d’énergie. Sa soif d’apprendre est sans limite, ce qui est le rêve de tout entraineur. »

Un joueur de son calibre sous contrat rookie est un atout dans la reconstruction des Texans. Désormais 3e dans la hiérarchie des Edge, Jerry Hughes a 35 ans et cette saison est sans doute sa dernière en NFL. Jonathan Greenard effectue la meilleure de ses quatre saisons NFL en 2023, mais lui aussi joue sur sa dernière année de contrat.

Avoir Will Anderson est l’assurance que le pass rush des Texans ait un leader pour les saisons à venir.

Si j’étais un début en NFL : pas d’erreur sur la marchandise

Selon le site ESPN, Will Anderson signe un impressionnant 25% en pass rush win rate après 14 semaines de compétition. Avec ce résultat, il se classe 3e NFL, seulement derrière Micah Parsons (37%) et Myles Garrett (30%) !

En mettant les quarterbacks adverses sous pression, il les oblige à jouer très vite et donc à potentiellement commettre des erreurs. Houston appuie son succès sur cette bataille des turnovers avec une marge de +8 entre ballons récupérés et ballons perdus (4e en NFL).

Même s’il est surtout un chasseur des quarterbacks, Will Anderson est également efficace contre la course et les Texans sont la 2e défense NFL en yards concédés par course !

L’investissement est très important avec un contrat de 38 millions de dollars pour le 3e choix de la draft 2023 : Will Anderson en justifie chaque cent.

Si Will Anderson était une qualité : petit prince du lever de fourchette

Will Anderson se déplace avec vitesse et agilité autour des tackles offensifs (voir analyse vidéo à la fin de l’article). Au niveau des mouvements de pieds, Will Anderson est au top mais pour battre les adversaires, un pass rusher doit aussi savoir de servir des ses mains. Son « move » signature est le Forklift.

Lorsque le défenseur est contacté par la main de son adversaire, il attrape le poignet de celui-ci et lui soulève le bras. Ainsi débarrassé de ce marquage, le défenseur en profite pour déborder du coté où il a retiré la main du joueur de ligne offensive.

Will Anderson est déjà un expert de cette technique très efficace, il lui faut désormais enrichir sa panoplie.

Si Will Anderson était un défaut : avoir tendance à se précipiter

Explosif dès l’engagement et rapide sur les appuis suivants, Will Anderson est une menace arrivant à toute vitesse. Mais cette propension à sprinter vers les opposants le dessert parfois.

Arrivant très vite dans sa zone défensive, il n’est pas toujours positionné sur le bon angle d’attaque : un mètre trop à gauche (ou à droite) ne permet pas d’assurer son plaquage. Par conséquent, Will Anderson n’a pu faire mieux que 19% de plaquages ratés en NCAA !

Qui mieux qu’un expert défensif comme son coach DeMeco Ryans (991 plaquages en NFL) pour le faire progresser dans ce domaine ? Le rookie apprend vite et après 12 matchs NFL, son pourcentage de plaquages manqués n’était plus que de 9%.

Si j’étais un parcours : il ne fallait pas l’ignorer

Né au sud de Atlanta, Will Anderson a grandi en étant fan de l’équipe de football de l’université de Georgia. Les Bulldogs ont pourtant passé leur tour sur ce joueur !

Son niveau n’était pas en cause mais l’année précédente, la fac numéro 1 de l’état avait fait le plein à sa position avec Nolan Smith (Eagles) et Travon Walker (Jaguars). En 2020, Georgia a donc concentré ses efforts de recrutement sur le joueur intérieur Jalen Carter (Eagles).

Will Anderson s’est alors engagé avec les rivaux de Alabama et dès sa saison freshman, il récompense le Crimson Tide avec 10 plaquages pour pertes dont 7 sacks. La saison suivante, il éclabousse le pays de son talent : 31 plaquages pour pertes dont 17,5 sacks !

Si j’étais un joueur NFL : Von Miller (Bills)

Choix du top 3 lui aussi (2e choix en 2011), Von Miller est un modèle pour Will Anderson. Plus de 130 sacks en carrière pour Von Miller (playoffs compris) !

Will Anderson propose un profil similaire, tant d’un point de vue des gabarits respectifs que par un jeu tout en vitesse pour déborder les linemen et mettre les quarterbacks sous pression.

Dans le film Matrix, Neo Anderson est l’élu. En NFL, son homonyme pourrait lui aussi le devenir.

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