Plus transparente que par le passé, la NFL publie désormais les statistiques de blessures. Dans un sport dont la dangerosité divise toujours autant l’opinion publique américaine, l’année 2022 semble montrer une évolution positive vis à vis des blessures.
Sur l’ensemble de la présaison et de la saison régulière, le nombre de blessures a chuté de 5.6%. Le point noir, selon Jeff Miller (vice-président exécutif de la NFL, interviewé par ESPN ce vendredi), reste les phases d’équipes spéciales et notamment les kickoffs et les punts, pour lesquels la fréquence de blessure est « disproportionnée » par rapport aux autres phases de jeu. De nouvelles modifications de ces phases de jeu pourraient être discutées durant l’intersaison.
Le sujet majeur est bien sûr celui des commotions cérébrales. En 2022, le nombre de commotions durant la saison régulière a augmenté de 18% par rapport à l’année précédente. Avec 149 commotions en 271 matchs, c’est donc 55% des matchs qui sont concernés par des commotions. Sills dévoile qu’en moyenne, 1,6 joueurs sont évalués pour une commotion chaque match, un nombre qui augmente d’année en année.
Selon le Dr Allen Sills (médecin en chef de la NFL), cette augmentation réside principalement dans une meilleure détection des signes de commotion et des protocoles plus rigides, notamment décidés après les mésaventures de Tua Tagovailoa.
L’une des satisfactions de la ligue est aussi la grosse chute du nombre de commotions pendant les entraînements, notamment attribuée à l’obligation pour certaines positions (lignes offensives et défensives, linebackers et tight end) de porter des Guardian Caps (protection supplémentaire au dessus du casque) durant les camps d’entraînement. Seules 25 commotions ont été répertoriées cet été, le total le plus bas depuis 8 ans. La NFL pourrait alors étendre ces Guardian Caps à d’autres positions et prolonger son utilisation au delà du camp d’entraînement seulement, selon Sills.
La route reste néanmoins longue pour la ligue, notamment pour faire changer les mentalités au sujet des commotions. N’en déplaise à Tom Brady.