[Si j’étais un espoir] Clark Phillips (CB) : le voleur de ballons

Laissez tomber les préjugés sur la taille, Clark Phillips est un expert du point i : celui qui mène à l'interception.

En attendant les fiches draft d’après-saison, la rédaction de TDActu vous propose un coup de projecteur sur les futures pépites qui rejoindront la NFL en 2023.

Clark Phillips III

Né le 19 décembre 2001 à Lakewood, Californie
1m78 pour 85 kilos
Cornerback, Utah, redshirt sophomore

Quarterback et tackle gauche en attaque, edge rusher et cornerback en défense. Telles sont les postes les plus importants dans ce sport. Bien entendu ceci ne vaut rien si les autres joueurs autour ne sont pas bons ! Mais les joueurs de ces positions sont les cornerstones d’une équipe  de football.

CP3 a non seulement les qualités pour être une des pierres angulaires d’une franchise, mais en plus d’en être une pierre précieuse.

Si j’étais une qualité : aimante les ballons

Ballhawk. Ce qualificatif désigne les arrières capables de voler des ballons, tels des rapaces contrôlant les airs. Huit interceptions en carrière dont 5 en 2022 ! En terme de couverture, on peut distinguer la hiérarchie suivante : être capable de suivre son receveur, pour que le quarterback renonce à lancer dans cette direction, est le premier échelon.

Si le lanceur adverse décide de viser dans sa direction, un cornerback du second niveau parvient à défendre la passe : détourner le ballon ou le déloger des mains du receveur. En 14 matchs 2021, Clark Phillips a défendu 13 passes : 8e total sur le plan national. Soit huitième total sur environ 650 cornerbacks en NCAA !

Par ordre croissant, vient ensuite les deux niveaux ultimes : intercepter le cuir et retourner cette interception pour un touchdown. En 7 matchs 2022, Clark Phillips totalise 5 interceptions dont 2 après lesquelles il inscrit un touchdown !

Si j’étais une stat : 4 touchdowns

Titulaire dès sa saison freshman, il se distingue malgré une saison 2020 raccourcie par la pandémie : 25 plaquages et une interception en seulement 5 matchs. Et cette interception contre Washington State, il l’a retourne pour un touchdown. La saison suivante, il confirme : 2 interceptions dont une qui aboutit à un Pick Six. Et donc, il fait encore mieux en 2022 !

Parce qu’un jeu d’impact en défense change parfois le momentum d’un match, Clark Phillips sera très convoité lors de la draft.

Si j’étais un défaut : gabarit

Son envergure ne semble pas optimale quand il s’agit de devoir s’élever et contester la réception à un receveur plus grand que lui. Il possède cependant un talent supérieur et un manager NFL sera loué d’ici deux ans de l’avoir choisi.

Si j’étais un rendez-vous : le 19 novembre à BYU

La religion mormone a son université : Brigham Young University. Mais cette confession est dominante dans l’état de l’Utah et la ville de Salt Lake City, à seulement 60 kilomètres de là, en est aussi un haut-lieu. Et comme le football est le sport-roi dans ce pays, la confrontation annuelle entre les deux universités est toujours très attendue.

Ce match a même un surnom : Holy War. Un modèle de « guerre sainte » qui a pour but d’évangéliser le rival mais néanmoins amis. Amis ? Pas vraiment ! À l’image de ce que connaissent supporters Stéphanois et Lyonnais en France, la proximité entre les deux institutions leurs confèrent une certaine animosité.

En 2019, des fans des deux universités ont témoignés que ce match est tellement important, qu’ils ne prennent quasiment aucun plaisir à le regarder : ils ressentent surtout de l’anxiété ! Celle de possiblement perdre contre le rival honni.

Si j’étais un joueur NFL : Asante Samuel jr (Chargers)

Parce qu’il n’a pas le physique grand et longiligne de Jalen Ramsey ou de Sauce Gardner, Clark Phillips sera discriminé juste avant la draft 2023. Les mêmes restrictions énoncées pour Asante Samuel jr en 2021 : trop petit, ne pourra jouer qu’à l’intérieur du terrain et non être un CB1. Blablabla.

Avec les Chargers, Asante Samuel s’est déjà imposé : 7 passes défendues et 1 interception en 7 matchs 2022, après 11 PDs dont 2 INTs en 12 matchs 2021. Denzel Ward (Browns), du même gabarit, est dans le top 10 à sa position. Le rookie Jack Jones (Patriots) ou le plus expérimenté Jaire Alexander (Packers) prouvent, eux aussi, que ce n’est pas la taille qui compte.

Si j’étais un choix de draft : 20-40

Joueur au gabarit similaire, Asante Samuel jr a du attendre le 2e tour en 2021. La production supérieure de Clark Phillips pourrait lui permettre d’entendre son nom appelé dès le jeudi. Mais les places seront chères au 1e tour de la draft 2023.

À Kansas City, il y aura des physiques longilignes à ce poste : Cam Smith (South Carolina), Emmanuel Forbes (Mississippi State), Kelee Ringo (Georgia), Devon Witherspoon (Illinois) et Joey Porter (Penn State).

Si j’étais une équipe NFL : Washington Commanders

Régulièrement battue dans les airs en 2022, la défense de la capitale devra s’améliorer en 2023. William Jackson ne justifie pas son contrat de 40 millions de dollars signé en 2021. Et parce que l’argent est le nerf de la guerre en NFL, les Commanders pourraient vouloir dégager de la masse salariale : presque 13 millions de dollars d’économie s’ils venaient à le couper.

Un rookie coûte toujours moins cher et si en plus celui-ci a le potentiel pour être meilleur que le titulaire, c’est tout bénéfice. Washington aurait alors un trio aussi complémentaire dans le jeu que dans leurs tranches d’âges : Kendall Fuller, Benjamin St Juste et Clark Phillips.

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