[Power Ranking] Manager Général : la draft ne sert à rien

Certaines franchises sont bien gérées, et puis il y a les autres.

Poste clé dans l’organigramme d’une franchise NFL, le manager général est celui qui construit l’effectif, en signant les agents libres, sélectionnant les rookies, renouvelant les contrats… Il donne une ligne directrice et impulse le projet sportif. Le but est simple : gagner.

Après une intersaison riche en mouvements d’ampleur, certaines équipes se sont données les moyens de réussir. D’autres continuent de naviguer à vue.

1. Les Snead, Los Angeles Rams

« Au diable les choix de draft ». C’est par ce même qu’est souvent illustré le manager général des Rams. Hyper agressif dans ses choix sportifs avec de nombreux échanges montés, le titre de champion décroché la saison dernière a donné raison à Les Snead. Pourtant l’effectif des Rams est également largement composé de joueurs sélectionnés à la draft. Aaron Donald, Cooper Kupp pour les têtes d’affiches, ou encore Taylor Rapp, Jordan Fuller ou Joe Noteboom pour les moins médiatiques mais très précieux titulaires.

Un effectif savamment construit et brillamment renouvelé comme le montre l’intersaison du champion, et ce malgré une marge salariale très mince. Un recrutement 5 étoiles qui permettra à coup sûr aux hommes de Sean McVay de viser le doublé.

2. Jason Licht, Tampa Bay Buccaneers

Au rayon des effectifs qui savent se renforcer malgré des finances serrées, les Buccaneers sont parmi les meilleurs. La fausse retraite de Tom Brady a poussé Jason Licht à sortir tous les artifices pour construire une équipe capable d’offrir un huitième titre à son quarterback. Le retour de cadres précieux, l’arrivée de vétérans ambitieux, Licht n’a pas lésiné. A cela, vient s’ajouter une draft cohérence répondant aux besoins, le manager général confirme en 2022 qu’il sait y faire pour se donner les moyens de ses ambitions.

3. Eric DeCosta, Baltimore Ravens

Saisons après saisons, les Ravens gèrent parfaitement leur stratégie sportive et leurs intersaisons. Eric DeCosta continue sur sa lancée. Draft saluée, free agency intelligente. Du travail bien fait. Simplement.

4. Brandon Beane, Buffalo Bills

Parti de rien ou presque à son arrivée, Brandon Beane a non seulement transformé Buffalo en place-forte de la NFL mais également su rendre l’équipe attractive comme le montre l’arrivée de Von Miller. Saison après saison, l’effectif semble toujours plus fort au point d’être le favori naturel de sa conférence. Une dernière marche à gravir pour définitivement saluer et reconnaître le magnifique travail du manager général.

5. Howie Roseman, Philadelphia Eagles

Hors du coup il y a 18 mois, les Eagles ont rapidement été remis sur la carte des outsiders sérieux grâce au travail d’Howie Roseman. En deux intersaisons, le manager général a transformé une équipe moribonde grâce notamment à une brillante stratégie pré-draft faite d’échanges en tous genres, offrant à son équipe deux choix du premiers tours supplémentaire pour les draft 2022 et 2023. Pour entourer son jeune quarterback Jalen Hursts, Roseman a investi un de ses premiers tours dans l’échange d’AJ Brown, receveur expérimenté qui forme un duo savoureux avec Devonta Smith. Egalement actif sur le marché des agents libres, il a considérablement renforcé la défense. Une reconstruction rondement et rapidement menée qui positionne déjà Philly comme un candidat aux playoffs.

6. Tom Telesco, Los Angeles Chargers

Avec Justin Herbert aux manettes et des playmakers à différents postes, Tom Telesco devait ouvrir une fenêtre de tir. L’arrivée de Khalil Mack, la prolongation de joueurs importants, des renforts sur les lignes. La mission semble réussie. Les Chargers n’ont jamais semblé en si bonne position.

7. Mickey Loomis, New Orleans Saints

Passé maitre dans l’art de la gestion du salary cap, Mickey Loomis a donné un nouveau cours à ses pairs durant l’intersaison. Les Saints se même sont renforcés et leur nouveau coach Dennis Allen a des armes pour assurer une bonne succession après Sean Payton.

8. Chris Grier, Miami Dolphins

Si le doute entoure encore le choix de Tua Tagovailoa, Chris Grier fait son maximum pour maximiser le potentiel de son quarterback. Très agressif durant la free agency, le manager a offert un des receveurs les plus productifs de la ligue à son lanceur ainsi qu’une protection premium. Les Dolphins sont riches en talent. Tua fera la différence, dans un sens ou dans l’autre.

9. Brett Veach, Kansas City Chiefs

Oui Tyreek Hill et Tyran Mathieu sont partis, mais les Chiefs sont ils affaiblies pour autant ? Rien n’est moins sûr. Une multiplication des cibles, une défense largement considérée, l’équipe semble plus équilibrée et moins dépendante des performances individuelles (hors quarterback). Aucun doute, Brett Veach gère bien sa franchise et les Chiefs seront compétitif encore longtemps.

10. George Paton, Denver Broncos

A l’image de son prédécesseur, George Paton a décidé de forcer le destin en allant chercher un quarterback accompli en la personne de Russell Wilson. Un investissement couteux mais qui a le mérite de transformer l’attaque des Broncos en un attraction de la saison 2022. Pour une équipe qui était à un quarterback de briller, c’est plutôt prometteur.

11. Duke Tobin, Cincinnati Bengals

Les dernières drafts et un recrutement pertinent ont mis son équipe en position d’atteindre le Super Bowl. Après plusieurs années d’anonymat, Duke Tobin a mis les Bengals en tête d’affiche et en a fait une équipe spectaculaire. Reste à installer durablement la franchise sur le devant de la scène et enchainer les succès.

12. Joe Douglas, New York Jets

Le maitre mot de Joe Douglas, entourer Zach Wilson. De ce côté le manager a fait le travail. La défense a aussi été renforcée pour donner plus d’armes à son entraineur principal spécialiste défensif. Les Jets semblent enfin prêt pour le décollage.

13. John Lynch, San Francisco 49ers

Difficile de blâmer John Lynch pour la compétitivité qu’il a donné à son équipe et la justesse de certains choix. Mais le dossier du quarterback est une épine dans son pied. Après avoir vendu la maison pour Trey Lance, il n’a pas pu tourner la page Garoppolo et son luxueux contrat.

14. Steve Keim, Arizona Cardinals

Intersaison plus discrète dans l’Arizona où les mouvements ont été moins clinquants qu’en 2021. Steve Keim a eu le mérite de surmonter les états d’âme de son quarterback en obtenant sa prolongation.

15. Bill Belichick, New England Patriots

Si il n’y a plus de doutes depuis longtemps sur ses qualités d’entraineur, Bill Belichick est moins à l’aise dans le costume de manager général. Pas toujours inspiré lors de la draft, comme le montre l’échec de l’ancien premier tour N’Keal Harry, le taulier des Patriots a également laissé partir de nombreux joueurs emblématiques de l’équipe des dernières années. Face aux renforts enregistrés par les rivaux de division, New England souffre de la comparaison. Mais Belichick l’entraineur saura tirer le maximum d’un effectif malgré tout bien construit.

16. Jerry Jones, Dallas Cowboys

L’omniprésent Jerry Jones peine à remettre ses Cowboys au centre de la carte NFL. Discret sur la free agency et la draft, Dallas n’a pas fait dans le glamour. Souhait délibéré ou manque d’attractivité ? Pas de noms ronflants et un effectif qui semble moins riche qu’en 2021. La franchise texane souffre la comparaison avec l’intersaison réussie du rival Eagles qui pourrait lui voler la vedette en 2022.

17. Scott Fiterrer, Carolina Panthers

Pour sa 2e saison, Scott Fiterrer tente un nouveau pari après l’échec Sam Darnold. Relancer un Baker Mayfield revanchard. L’amélioration est indéniable et avec une meilleure protection, Carolina semble avoir un effectif en progression, jeune et prometteur. Mais le problème se trouve probablement ailleurs. Attention à la gestion du salary cap dans les mois à venir. Fitterer devra faire davantage de ménage pour préparer 2023.

18. Jon Robinson, Tennessee Titans

Il n’a pas cédé aux exigences financières de son receveur numéro 1, AJ Brown, et l’a envoyé aux Eagles. Ferme. Mais aussi risqué. La perte d’un receveur numéro n’est jamais anodin. Le choix du 1er tour Treylon Burks devra vite répondre aux attentes pour ne pas voir les critiques pleuvoir de toutes parts sur Jon Robinson.

19. Dave Ziegler , Las Vegas Raiders

L’ère Mike Mayock est terminée, et avec elle les choix sportifs catastrophiques des dernières saisons. Dave Ziegler hérite d’un lourd héritage fort de choix de draft médiocre et de trous béants dans certaines parties de l’effectif. Le nouveau manager a pour lui de ne pas avoir peur de tourner les pages. Exit Alex Letherwood et Trayvon Mullen, options non levées pour Josh Jacobs et Clelin Ferrel, Ziegler fait du ménage et met sa patte sur l’effectif. Son cadeau de bienvenu à sa franchise, l’arrivée de Davante Adams.

20. Chris Ballard, Indianapolis Colts

Cinquième quarterback en cinq ans. Si Matt Ryan est une valeur sûre, à 37 ans il n’est pas l’avenir de la franchise. Si au moins les Colts avaient l’effectif pour jouer le titre, il y aurait une logique, mais ce n’est pas le cas. La stratégie de Chris Ballard n’est pas forcément très évidente.

21. Martin Mayhew, Washington Football Team

Lui aussi tente le pari Carson Wentz. Malgré le relatif échec aux Colts, Martin Mayhew a décidé de confier les rênes de l’attaque à Carson Wentz. Osé. Pour cela il l’a entouré de nouvelles cibles mais a peut être oublié de lui donner une protection.

22. Brad Holmes, Detroit Lions

Si il n’a pas transformé son équipe en prétendant, Brad Holmes donne le sentiment de travailler avec cohérence et d’aller dans le bon sens. Avec une préférence hyper prononcée, il ne doit pas oublier le reste de l’équipe. A commencer par le poste le plus important où il a renouvelé sa confiance à Jared Goff.

23. Brian Gutekunst, Green Bay Packers

Si il a réussi à enterrer la hache de guerre avec Aaron Rodgers en prolongeant notamment son quarterback, Brian Gutekunst continue de souffler le chaud et le froid dans ses choix. Incapable de convaincre Davante Adams de rempiler, il a fini par envoyer le meilleur receveur de la ligue aux Raiders. Auteur d’une nouvelle draft sujette à débat, le manager a surtout montré une certaine passivité lors de la free agency là où les autres prétendants ont tous pris des risques pour se renforcer. Il a quand même réussi à bâtir une équipe capable de postuler saison après saison à jouer les premiers rôles.

24. Terry Fontenot, Atlanta Falcons

Il a osé tourné la page Matt Ryan. Terry Fontenot assume la reconstruction des Falcons en entamant un nouveau cycle. L’effectif souffre encore de nombreux trous et la progression par rapport à 2021 n’est pas évidente. Les finances ne sont pour autant pas Il reste énormément à accomplir pour le manager avec le sentiment d’une année presque perdu.

25. Omar Khan, Pittsburgh Steelers

Nommé après la draft et la free agency, Omar Khan sera surtout juger la saison prochaine. Mais aux Steelers depuis 20 ans et membre de l’équipe de décision depuis longtemps, il a été à la bonne école Kevin Colbert et connait très bien le fonctionnement de l’institution. Ça devrait aider.

26. Nick Caserio, Houston Texans

Toujours pas de ligne sportive définie à Houston. Nick Caserio a une nouvelle fois multiplié les mouvements. Beaucoup d’arrivés sur des contrats courts et aucune certitude. Un an plus tard, les Texans ne semblent pas plus avancés.

27. Kwesi Adofo-Mensah, Minnesota Vikings

L’ancien manager Rick Spielman donnait le sentiment de faire du bon travail, mais la franchise a choisi de repenser sa stratégie sportive. Si la draft n’a pas bouleversé les observateurs, Kwesi Adofo-Mensah s’est focalisée sur la refonte de sa défense avec quelques promesses. Son dernier mouvement en date, l’échange pour faire venir l’ancien 1er tour Jalen Reagor est un pari peu risqué mais dont la logique sportive n’est pas évidente.

28. Joe Schoen, New York Giants

Disciple de Brandon Beane, Joe Schoen aura pour but de métamorphosé les Giants à la manière des Bills. Avec peu de marge financière, il a surtout commencé par faire du ménage dans l’effectif et reconstruire les tranchées.

29. Ryan Poles, Chicago Bears

Autre équipe qui repart de rien ou presque. Après le lourd échec du précédent régime, Ryan Poles a entrepris un grand ménage tournant notamment la page Khalil Mack. Si le projet demande du temps, on a du mal à comprendre les faibles moyens mis pour entourer son jeune quarterback.

30. John Schneider, Seattle Seahawks

Une décennie est une éternité en NFL. Qu’il est loin le temps où John Schneider avait construit la « Legion of Boom » par la draft ou sélectionné Russell Wilson au 3e tour. Avec une multitude de mauvais choix, masqué par le talent de leur joueur star, le manager a fini par enterrer son équipe. Lentement mais sûrement, la franchise a décliné, incapable de se renouveler et de protéger son quarterback, il a fini par se lasser. Sans Wilson, Seattle repart de zéro avec un des effectifs les plus faibles de NFL.

31. Trent Baalke, Jacksonville Jaguars

Des dépenses somptuaires sur des joueurs non confirmés, un premier choix de draft surprenant, des finances en berne, la braderie de certains joueurs, une image et une réputation qui ont largement nuit à l’embauche d’un nouveau head coach. La panoplie du cancre est complète pour Trent Baalke.

32. Andrew Berry, Cleveland Browns

Si sur le plan sportif, la franchise est capable de bonnes choses, comme le montre les bons choix à la draft 2021 ou la venue d’un receveur numéro 1 en la personne d’Amari Cooper, le choix d’investir massivement sur DeShaun Watson a fait couler beaucoup d’encre durant l’intersaison. Outre les interrogations sur la capacité du quarterback à retrouver son niveau après 20 mois sans jouer, les affaires judiciaires autour de Watson ont largement terni l’image des Browns, y compris aux yeux de certains de ses supporters. Andrew Berry a réussi l’exploit de transformer une franchise sympathique et appréciée en équipe la plus détestée de NFL.

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