[Intersaison] Green Bay Packers : retour à la case départ

Les cas Aaron Rodgers et Davante Adams réglés, reste les sujets épineux des nombreux agents libres et de la masse salariale largement excédentaire.

La saison 2021 vient de se terminer, et dès le 16 mars prochain, la campagne 2022 ouvrira ses portes. Touchdown Actu en profite donc pour vous proposer un tour d’horizon des différentes franchises pendant l’intersaison. Quels joueurs garder et couper ? Quel agent libre prolonger ? Quelles recrues observer ? Voici quelques idées, franchise par franchise. A l’honneur aujourd’hui, les Green Bay Packers.

L’intersaison dernière, le manager général Brian Gutekunst et toute son équipe ont dû faire preuve d’inventivité pour rentrer dans les clous de la masse salariale, tout en tentant de constituer un effectif qui avait une réelle chance de retourner au Super Bowl. Cette équipe a échoué sur le terrain. À l’orée de la campagne 2022, les Packers ont devant eux les mêmes pièces du puzzle à assembler, mais avec des problématiques plus importantes à résoudre. La situation financière s’est aggravée par rapport à l’an dernier. Green Bay émerge à près de 50 millions de dollars au-dessus du plafond salarial, (source : Spotrac), pire total de la ligue, et 6 joueurs occupent 67,3% du plafond 2022. Intenable. Niveau effectif, pas moins de 23 joueurs sont en fin de contrat, parmi lesquels un All-Pro, 4 receveurs et  autant de cornerbacks. Des décisions difficiles vont devoir être prises dans les prochaines semaines.

Les tauliers

1. Aaron Rodgers (QB)
2. Davante Adams (WR)
2. Rashan Gary (EDGE)
3. Kenny Clark (DT)
4. Le duo Aaron Jones – AJ Dillon (RB)

Les fans de Green Bay peuvent souffler. Aaron Rodgers a décidé de prolonger l’aventure dans le Wisconsin. Partant de ce postulat, comment ne pas mettre le double MVP de la ligue en titre parmi les hommes de base de la franchise ? Bien qu’il ait eu de loin son année la plus controversée en dehors du terrain, il a répondu présent une fois le casque vissé sur la tête. Bien sûr, Rodgers est en partie responsable de ce qui s’est passé contre les 49ers en playoffs, mais cela ne doit pas faire oublier cette saison incroyable. Avec ses 4115 yards, 37 touchdowns pour 4 interceptions lancées, il a encore mené l’équipe à la première place en NFC, atteignant la barre des 13 succès pour la 3e fois d’affilé. Sans lui à la barre, cette équipe est complètement différente.

Parmi la longue liste d’agents libres, aucun n’était plus important que Davante Adams. À moins de 30 ans, le receveur est au sommet de son art et prétend à un nouveau contrat très lucratif de 3 ou 4 ans. Le problème reste l’état des finances et le souhait du numéro 17 de vouloir toucher le pactole. Finalement, les Packers ont botté en touche et, quelques heures après l’annonce de Rodgers, ont placé le franchise tag sur leur joueur vedette. Sur le papier, la décision parait logique. Cela permet à Adams de rester sous contrat encore une saison, moyennant environ 20,145 millions de dollars (Spotrac), voire plus si les deux parties arrivent à s’entendre d’ici le 15 juillet. Une solution idéale qui récompenserait le receveur à sa juste valeur, permettrait à Green Bay de lisser son impact financier sur plusieurs années ou -dans le pire des cas- récupérer une solide compensation en cas d’échange.

Pour sa 3e année dans la ligue, Rashan Gary a prouvé qu’il est le futur visage défensif de la franchise pour les années à venir. Son développement a été le résultat d’un plan parfaitement exécuté. Gary a appris les ficelles du métier lors de son année rookie en tant que joueur de rotation. Il s’est imposé comme un joueur d’impact dans la rotation lors de sa 2e année. Il est maintenant capable de faire la différence dans son rôle de titulaire. Bien que le nombre de sacks soit l’élément majeur pour évaluer un pass rusher, il ne faut pas négliger les pressions exercées sur le quarterback adverse. Et dans cet exercice, il est une véritable machine (81 sur la saison selon PFF). Avec la possibilité d’un départ de Za’Darius et/ou Preston Smith, le jeune homme de 24 ans est prêt à devenir le principal élément perturbateur de quarterback à l’avenir.

L’importance de Kenny Clark sur l’intérieur de la ligne défensive ne peut pas être surestimée. Il est suffisamment athlétique et fort pour affronter les prises à deux, se défaire des blocs en un contre un, et avoir un impact sur les jeux de course et de passe. Clark peut s’aligner comme un 1-tech (face à l’épaule extérieur du centre), un 3-tech (face à l’épaule extérieur du garde), ou comme un vrai Nose Tackle, directement face au centre. Sa capacité à se déplacer d’un match à l’autre donne au coordinateur défensif, Joe Barry, une grande flexibilité pour créer des combinaisons avantageuses. Au-delà des statistiques, il a un impact sur chaque jeu. Les defensive tackles ne sont généralement pas très appréciés, mais ils permettent au deuxième niveau de la défense de faire des jeux. Il ne reste plus qu’au front office à lui trouver un peu d’aide pour que la ligne défensive devienne un réel problème, qui ne peut plus être sous-estimé par l’adversaire.

Les attentes étaient élevées pour le duo de running backs Aaron Jones-AJ Dillon, et ils ont répondu présent. Les deux joueurs ont totalisé plus de 1 000 yards cumulés chacun, dans des styles de courses complètement différents, mais qui se complètent parfaitement. Plus sur les extérieurs et en vitesse pour Aaron Jones, tout en puissance et plein centre pour AJ Dillon. Malgré un recul dans ses statistiques au sol, Jones a réalisé une très bonne saison. Sa polyvalence lui a permis de rester une menace constante dans le jeu aérien, très utile pour jouer la soupape de sécurité en sortie de backfield. AJ Dillon a connu le grand bon en avant que tout le monde espérait. Il a prouvé qu’il peut s’accrocher à la réception, et s’est développé dans la protection de passe. Surtout, il possède cette capacité à casser les plaquages pour toujours avancer malgré le contact. Ces deux hommes ont un rôle important à jouer dans le plan de jeu voulu par Matt LaFleur.

Les indésirables

1. Za’Darius Smith (EDGE)
2. Randall Cobb (WR)
3. Mason Crosby (K)

Les difficultés financières vont pousser les dirigeants à prendre une décision difficile en ce qui concerne le groupe de pass-rushers. Preston Smith et Za’Darius Smith vont coûter pas moins de 47,5 millions de dollars, soit environ 22 % de l’espace salarial. Avec Rashan Gary qui a réalisé 9,5 sacks en remplaçant Za’Darius blessé la saison dernière, Green Bay ne peut pas se permettre de payer autant pour le tandem. Si l’équipe a le choix de restructurer l’un d’entre eux (ou les deux), cela étalerait l’argent dans le futur, mais rendrait plus difficile la prolongation de Gary à l’avenir. La coupe est seconde option afin de réattribuer les ressources vers une autre position. Malheureusement, la blessure contractée et les obligations de réductions salariales font du numéro 55 le meilleur candidat. Le joueur de 29 ans n’a participé qu’au premier match de saison régulière et l’équipe économiserait 15,3 millions de dollars en le coupant, contre 12,5 millions de dollars pour son homonyme. C’est un choix difficile, mais si les Packers ne peuvent en garder qu’un, Preston est l’option la moins onéreuse.

Le retour de Randall Cobb en juillet dernier a été orchestré pour satisfaire Aaron Rodgers et calmer les ardeurs du quarterbacks. Les termes de l’échange étaient favorables pour les Packers. Selon Rob Demovsky d’ESPN.com, les Texans ont absorbé 3 millions de dollars de son salaire, laissant Green Bay payer un peu moins de 3 millions de dollars de sa poche en 2021. S’il revient avec son contrat actuel, il comptera pour 9,7 millions de dollars, alors que sa production de l’an dernier (28 réceptions, 375 yards et 5 touchdowns en 12 matchs) a été évaluée à 2 millions de dollars par le site Over the Cap. Sa relation avec Rodgers ne peut pas justifier le reste et sa libération permettrait d’économiser 6,7 millions de dollars. Les Packers ont besoin de cet argent pour payer leur receveur vedette et/ou trouver une nouvelle cible lors de la free agency.

Mason Crosby fait partie de l’organisation depuis 15 ans, mais il est temps qu’il raccroche les crampons ou trouve un nouveau port d’attache. À 38 ans, le kicker sort d’une saison calamiteuse, affichant le 2e plus faible taux de réussite sur field goals de sa carrière (73,5%). Avec 4,7 millions de dollars en 2022, il sera le 6e kicker le mieux payé, alors qu’il n’est plus synonyme de 3 points automatique. Brian Gutekunst doit trouver de l’argent partout où il le pourra et la coupe du vétéran permettrait d’économiser environ 2,4 millions.

Les autres : Preston Smith (EDGE), Marcedes Lewis (TE), Dean Lowry (DL), Billy Turner (OT), Adrian Amos (S)

L’ homme de l’été

Brian Gutekunst (GM)

Avec le retour d’Aaron Rodgers, les Cheeseheads n’ont pas d’autre choix que de construire une équipe compétitive autour de lui, mais aussi négocier un nouveau contrat. Même s’il ne prévoit de jouer qu’une année de plus, ses plus de 46 millions de dollars pour 2022 pèsent trop lourd dans la balance. Une prolongation sur les 4 prochaines années, assortie d’un jolie chèque de 200 millions de dollars ont été annoncés par NFL Media, mais réfutée par Rodgers lui-même. Si ces termes se vérifient, cela permettrait de réduire considérablement son impact financier dès à présent, en étalant la partie la plus importante de ce montant sur les dernières années de son contrat. Le risque ? Compromettre l’avenir à court-moyen terme, en abusant des restructurations pour faire de la place à tout le monde. David Bakhtiari (LT), Kenny Clark, et Aaron Jones y sont déjà passés. Adrian Amos et Billy Turner pourraient suivre.

La décision tant attendue enfin actée, Brian Gutekunst va pouvoir entrer en scène. Place désormais au sujet épineux des agents libres, dont font partie De’Vondre Campbell (LB) et Rasul Douglas (CB). Mais compte tenu des finances ou des prétentions salariales, Green Bay n’aura pas d’autre choix que de laisser partir certains des joueurs présents sur cette longue liste (voir ci-dessous). Ou faire de la place en libérant les plus gros contrats. Les prochaines s’annoncent une nouvelle fois agitées.

Les principaux free agents

1. De’Vondre Campbell (LB)
2. Rasul Douglas (CB)
3. Lucas Patrick (IOL)
4. Allen Lazard (WR)
5. Robert Tonyan (TE)

Les autres : Chandon Sullivan (CB), Yosh Nijman (OT), Krys Barnes (LB), Marquez Valdes-Scantling (WR), Corey Bojorquez (P), Tyler Lancaster (DL), Kevin King (CB), Whitney Mercilus (OLB), Dennis Kelly (RT), Equanimeous St.Brown (WR), Henry Black (S), Oren Burks (LB), Dominique Dafney (TE), Isaac Yiadom (CB), Chauncey Rivers (OLB), Malik Taylor (WR), Jake Hanson (C), Randy Ramsey (OLB).

Sur le plan défensif, les belles histoires 2021 se nomment De’Vondre Campbell (LB) et Rasul Douglas (CB). Débarqué sur la pointe des pieds, le linebacker fait partie intégrante du schéma défensif de Joe Barry et a décroché les honneurs d’une sélection dans la première équipe All-Pro. Green Bay voudra probablement le récompenser par un contrat solide et espère qu’il pourra être un leader en 2022, voire plus. En parlant de cœur et d’âme, Douglas a donné la sienne à l’équipe depuis son arrivée en provenance de l’équipe d’entraînement des Cardinals. Il a terminé la saison avec 5 interceptions (2 touchdowns) et a déjà exprimé son souhait de poursuivre l’aventure. Le front office pourra-il dégager suffisamment d’espace avant le début de la free agency pour les faire signer ? Pas sûr, il y a de fortes chances qu’ils perdent au moins l’un des deux.

Sur le dernier rideau, Kevin King et Isaac Yiadom n’ont rien fait pour améliorer leur cote et seront priés d’aller voir ailleurs. Très utile en rotation et capable de jouer dans le slot, Chandon Sullivan n’est pas une priorité. Mais s’il y a une possibilité de le garder à bas prix, il n’y a aucune raison de s’en priver. Henry Black (S) s’est taillé une belle place dans la défense. Il est souvent le premier choix lorsque les Packers ont besoin d’un troisième safety, et joue également un rôle clé sur équipes spéciales. Lui accorder un contrat minimum semble être une évidence.

Rayon départ, Tyler Lancaster (DL) ou Oren Burks (LB), ne seront jamais de bons défenseurs et la page doit être tournée. Pour Whitney Mercilus (OLB), le choix sera fait en fonction des décisions prises pour Za’Darius et Preston Smith. Enfin, Corey Bojorquez a été la seule lueur dans le marasme des équipes spéciales. Green Bay doit le conserver, mais pas à n’importe quel prix.

De l’autre côté du ballon, l’ensemble de l’escouade de receveurs/tight ends est concerné par des questions contractuelles. Lorsqu’il est en forme et en bonne santé, Marquez Valdes-Scantling offre aux Packers une excellente menace en profondeur. Le problème est qu’il a du mal à rester sur pied et qu’il a des problèmes de régularité. Green Bay devrait probablement se tourner vers la draft pour remplir son rôle. Allen Lazard est le numéro 2/3 depuis trois saisons en termes de productivité. En tant qu’agent libre restreint, il peut être retenu à bon marché, sauf si une offre trop importante venue de l’extérieur arrive sur la table. Equanimeous St.Brown a montré trop peu chose pour espérer rester et devrait être remplacé par une solution plus rentable. Malik Taylor est agent libre exclusif, ce qui signifie que si un contrat lui est offert par les Packers, il n’est pas autorisé à négocier avec d’autres équipes. Le receveur a surtout contribué sur équipes spéciales en 2021, mais dans un groupe qui se réduit à vue d’œil, un contrat minimum serait un mouvement à faible risque. Même cas de figure pour Dominique Dafney sur poste de tight end. Pour Robert Tonyan en revanche, l’aventure risque de prendre fin. Compte tenu de sa blessure au genou, un contrat à bas prix pour faire ses preuves semblerait avoir beaucoup de sens, mais le capital restant devrait précipiter son départ.

Sur la ligne, Lucas Patrick s’est montré très précieux, capable de jouer les 3 positions intérieurs. Là encore, les Packers ont des alternatives plus jeunes et plus abordables (Jon Runyan, Josh Myers, Jake Hanson et Royce Newman) pour le remplacer. Idem pour Dennis Kelly. Le tackle droit a 4 ans de plus que Patrick et n’est pas aussi polyvalent, il est donc très peu probable qu’il prolonge l’aventure dans les Wisconsin. Contrairement aux deux premiers, Yosh Nijman est jeune (25 ans). L’équipe s’est longtemps extasiée sur son potentiel, et même si tout n’a pas été parfait, il a montré de très bonnes choses sur le poste de tackle gauche. Les bons joueurs sur sa position coûtent chers, Green Bay a donc tout intérêt à le conserver.

 

Le Top 5 des besoins

1. Receveur
2. Linebackers (intérieur et extérieur)
3. Ligne défensive
4. Tight end
5. Ligne offensive

Autre : safety

À l’heure actuelle, les seuls receveurs sous contrat sont Randall Cobb, Amari Rodgers et Juwann Winfree, alors que Davante Adams s’est vu apposer le franchise tag. Mais même avec son retour, le poste est à renforcer en priorité. En 2021, Adams était trop isolé sur la position. Les chiffres ne mentent pas : 71 réceptions, 1040 yards et 3 touchdowns de plus que le 2e dans chaque catégorie ! Dans une NFL moderne, presque obnubilée par le jeu aérien, une seule cible de haut niveau ne suffit plus. Derrière, Allen Lazard (agent libre restreint) et Marquez Valdes-Scantling (agent libre) ont gagné la confiance d’Aaron Rodgers, mais pourraient très bien ne plus figurer dans l’effectif la saison prochaine.

Les Packers n’ont pas beaucoup apprécié les linebackers intérieurs au cours de la dernière décennie. Depuis la sélection d’A.J. Hawk avec le cinquième choix de la draft 2006, ils n’ont drafté que le seul Oren Burks dans les trois premiers tours. Aujourd’hui, le flou est total. Burks, De’Vondre Campbell, et Krys Barnes sont en fin de contrat, ne laissant plus que Ty Summers et Isaiah McDuffie dans l’effectif pour le moment. Trop peu et bien trop faible. Même s’il est peu probable que les Packers fassent de cette position une priorité à la draft, ils doivent renforcer le groupe quantitativement et qualitativement. Sur les extérieurs, l’avenir des « Smith Bros » est là aussi en suspens. En cas de départ, la recherche d’un pass-rusher de premier ordre pour seconder Rashan Gary devient primordiale. Gutekunst devra alors s’orienter vers quelqu’un capable de contenir le jeu au sol de son côté (EDGE Setter), comme Preston Smith a pu le faire dans les schémas de Joe Barry. Une qualité aussi précieuse que rare.

Le départ de Kingsley Keke laisse les Packers encore plus dépourvus sur la ligne défensive qu’ils ne le souhaiteraient. Kenny Clark a été un point d’ancrage dans les tranchées, mais il n’y a presque pas de profondeur derrière lui. Tyler Lancaster n’a pas prouvé qu’il mérite une prolongation. Dean Lowry a sans doute connu la meilleure saison de sa carrière, mais il n’est pas sûr d’être conservé au vu de son salaire (plus de 8 millions de dollars en 2022) et du besoin d’argent frais de la franchise.  Après Clark et Lowry, c’est le désert, ou pas loin. T.J. Slaton a montré des flashs pour son année rookie, mais il devra connaitre une immense progression pour devenir titulaire à plein temps. Jack Heflin n’a vu que très peu d’action en compétition officielle. Même si Lowry venait à rester, trouver un autre garçon capable de se placer en 3-tech (face à l’épaule extérieur du garde offensif) ou 5-tech (face à l’épaule extérieur du tackle offensif) pourrait être précieux.

Le poste de tight end est une position dont on ne parle pas beaucoup, probablement parce qu’elle n’a pas été utilisée aussi souvent qu’en 2020. Lorsque Robert Tonyan a vu sa saison s’achever suite à une blessure au genou, les schémas offensifs ont dû être modifiés, le rôle de Tonyan étant principalement repris par Lazard. Mais l’absence d’une vraie menace physique en zone rouge, capable de capter des ballons, s’est fait cruellement ressentir. Les Packers ont terminé leur saison avec quatre tight ends sur le roster actif : Marcedes Lewis, Josiah Deguara, Dominique Dafney et Tyler Davis. Lewis reste sous contrat, mais à 38 ans, son retour n’est pas garanti et permettrait de faire des économies. Dafney et Davis sont encore en phase d’apprentissage et il est difficile de les imaginer comme titulaires pour le moment. Il ne reste plus que Deguara. En deux saisons, il n’a pas fait grand-chose pour prouver qu’il est prêt à assumer un rôle à plein temps, surtout qu’il est plus considéré comme bloqueur que receveur. Dans une attaque que Matt LaFleur prétend avoir construite sur l’illusion de la complexité, le tight end est un couteau suisse essentiel à tout le système, capable d’élever le niveau de l’escouade dans son intégralité . Si Tonyan ne revient pas, l’équipe a besoin d’investir un peu de capital à ce poste, mais elle devra s’en tenir à des choix de draft ou à des vétérans abordables pour combler le vide.

Sur la ligne, commençons par ce que nous savons. Josh Myers (C) et Jon Runyan (G) ont gagné leurs galons de titulaires. Royce Newman en a probablement fait assez pour être dans la même position. Pour le reste, les interrogations demeurent. Billy Turner a été excellent et devrait continuer au poste de tackle droit, mais il reste aussi candidat à une restructuration, voire une coupe. Avec seulement un quart-temps dans les jambes joué en semaine 18, David Bakhtiari reviendra-t-il à 100% en 2022 ? Quand le précieux Elgton Jenkins reviendra-t-il de sa blessure au ligament croisé antérieur et à quelle position jouera-t-il ? Le recrutement d’un tackle doit être envisagé. À bientôt 31 ans, Bakhtiari sort d’une blessure importante. Turner, lui aussi, aura 31 ans la saison prochaine. Il est indispensable de trouver un futur titulaire qui prendrait son temps pour apprendre dans un premier temps. L’ajout d’un garde pourrait également être une bonne chose. Patrick est agent libre et la profondeur pourrait devenir un problème en cas de départ.

La cible

Byron Pringle, WR

Quand vos moyens sont limités, il faut savoir être malin pour trouver le bon coup qui sera capable d’apporter un plus dans l’effectif. Byron Pringle peut être ce genre de joueur. Spotrac envisage un contrat d’un an et 3,2 millions de dollars ; une somme raisonnable pour le joueur de 28 ans qui sort de sa meilleure saison statistique à Kansas City (42 réceptions, 568 yards, 5 touchdowns). Avec les changements à prévoir dans le groupe de receveur, il donnerait aux Packers une option d’expérience, mais aussi de vitesse qui fait défaut à l’heure actuelle. Son impact sur équipes spéciales n’est pas non plus à négliger. Il était le principal retourneur de coups de pied des Chiefs, avec une moyenne de 24,8 yards par retour (5e NFL). De quoi redonner un peu d’âme à un secteur largement déficient.

Les autres : Marquise Goodwin (WR), O.J Howard (TE)

Le sang neuf

Treylon Burks, WR, Arkansas

Le receveur d’Arkansas impressionne par son gabarit, sa polyvalence et sa faculté à attraper des ballons contestés. Mais il sait aussi se montrer utilise en situation de block sur le jeu au sol, une faculté qui peut se montrer très utile dans les schémas de Matt LaFleur. Dans le slot, en menace profonde, Burks a été utilisé à toutes les sauces chez les Razorbacks, faisant parler ses compétences athlétiques (taille, vitesse de pointe, agilité latérale, détente verticale). Il demeure une arme redoutable dans les un-contre-un, capable de dominer son vis-à-vis direct. Joueur doué, il pourrait faire oublier Lazard ou MVS dans leur rôle si l’un d’eux venait à partir.

Autres choix possibles : Jameson Williams (WR, Alabama), Drake London (WR, USC), Chris Olave (WR, Ohio State), Jahan Dotson (WR, Penn State), Jermaine Johnson II (EDGE, Florida State), DeMarvin Leal (DT, Texas A&M), Jordan Davis (DT, Georgia)

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