[Super Bowl LVI] Bengals – Rams (20-23) : Cooper Kupp offre le titre à Los Angeles !

Cooper Kupp en attaque et Aaron Donald en défense ont été les grands acteurs du sacre des Rams.

Cincinnati Bengals – Los Angeles Rams : 20-23

Malgré des choix offensifs pas toujours inspirés, les Rams ont fini par s’imposer face aux Bengals pour remporter le second Super Bowl de l’histoire de la franchise.

Cooper Kupp (8 réceptions, 92 yards et 2 TDs) a inscrit le touchdown de la victoire à moins de deux minutes de la fin. Aaron Donald a mis Joe Burrow en échec sur la dernière quatrième tentative de Cincinnati.

Le moment clé : la dernière pression d’Aaron Donald

Beaucoup d’actions auraient mérité cette section du moment clé. Le touchdown décisif de Cooper Kupp notamment.

Mais en désignant cette toute dernière pression du match, on récompense aussi un joueur qui avait décidé de prendre le match en main : Aaron Donald (2 sacks, 3 QB Hits, 2 plaquages pour perte et 4 plaquages). Frustré de sa défaite face aux Patriots il y a trois ans, il avait décidé ce soir de ne pas laisser passer le train une fois de plus.

Incroyable durant toute la deuxième période (voir ci-dessous), il a ponctué sa performance de la pression décisive. Alors que le chrono n’affiche plus que 43 secondes, Cincinnati doit jouer une quatrième tentative au milieu du terrain. S’ils ne récupèrent pas le first down, le match est terminé.

Joe Burrow récupère le snap et trouve directement le défenseur sur sa route. Une fois de plus, Aaron Donald réussi à perturber l’action et se retrouve même à deux doigts de sacker le quarterback. Le lanceur se débarrassera finalement du ballon… pour personne. Aaron Donald vient de provoquer un turnover on downs et faire gagner son équipe.

Le film du match

Le round d’observation ne dure pas longtemps dans la rencontre. Deux drives offensifs stoppés par les défenses et le feu d’artifice peut démarrer. Les Rams frappent les premiers. Si l’adage veut que les grands joueurs sortent des grandes actions dans les grands matchs, alors Cooper Kupp et Odell Beckham Jr. (2 réceptions, 52 yards et 1 TD) font partie de ceux-là. Los Angeles va marquer deux touchdowns dans les ving premières minutes.Pour l’ouverture du score, Kupp va mettre son équipe en position et Beckham Jr. va conclure. Pour le deuxième, les rôles vont s’inverser. Grâce à des passes de 17 puis 11 yards, Matthew Stafford (26/40, 283 yards, 3 TDs et 2 INTs) vient valider un très bon début de match offensif de son équipe.

Côté Bengals, on met (un peu) plus de temps à se mettre en route. Malgré une réception incroyable de 46 yards de Ja’Marr Chase (5 réceptions et 89 yards), les premiers points de Cincinnati viennent d’un field goal. Toujours ces fameux problèmes dans les 20 yards adverses. Pour les régler, Zac Taylor va user d’ingéniosité. Au prochain voyage dans la red zone, le coach fait lancer Joe… Mixon. L’ordinaire running back trouve Tee Higgins (4 réceptions, 100 yards et 2 TDs) dans la end zone sur 6 yards, pour le premier touchdown lancé par un coureur au Super Bowl depuis 1980. Les Bengals restent dans le match (10-13) et ils peuvent remercier Mixon (15 courses et 72 yards au sol). Non seulement, il vient de parfaitement supplanter Joe Burrow (22/33, 263 yards et 1 TD), mais surtout il abat un énorme boulot au sol pour faire avancer son équipe avec pas moins de 5,7 yards par course en première période.

Le score ne bougera pas avant la pause. Dans les derniers instants, Matthew Stafford lance une interception dans la end zone et Joe Burrow subit la loi de la ligne défensive adverse. Tout le monde rentre au vestiaire pour clôturer une première mi-temps des plus agréables.

Une intensité qui ne va pas retomber, lors des trente dernières minutes. Au contraire. En deux jeux (un de chaque côté du terrain), les Bengals vont faire basculer la rencontre. En attaque d’abord avec un touchdown de 75 yards. Une fois de plus, Jalen Ramsey est débordé, par Tee Higgins ce coup-ci (17-13). Cincinnati repasse devant et va enfoncer le clou. Dès le snap suivant, Chidobe Awuzie intercepte une balle qui rebondit sur Ben Skowronek. Le momentum a complètement changé. Evan McPherson valide cette belle séquence par un field goal et en moins de 5 minutes, les coéquipiers de Joe Burrow passent un 10-0 à leurs adversaires (20-13).

Los Angeles se retrouve dos au mur. Il va falloir remettre la marche avant. Sauf qu’Odell Beckham Jr. s’est blessé et que depuis c’est plus compliqué. Dans la foulée, les Rams arrivent bien à se placer pour un field goal (20-16), mais c’est poussif. Heureusement, la défense prend le relais. Aaron Donald et Von Miller prennent notamment la partie à leur compte. Les deux hommes violentent Joe Burrow et la ligne offensive des Bengals par la même occasion. Le quarterback sera mis au sol à 7 reprises dans ce match (voir ci-dessous).

La tension commence à monter et les punt se mettent à pleuvoir dans la chaleur de Los Angeles. Entre le field goal des Rams et l’ultime touchdown, les deux équipes vont s’échanger 7 coups de pieds sans marquer le moindre point. Jusqu’à ce que Cooper Kupp sorte de sa boite. Stafford va user de son receveur sans modération pour enfin orchestrer un drive jusqu’à la end-zone. 15 jeux et 79 yards, dont une grande partie pour le numéro 10 (voir ci-dessous) qui vont permettre aux Californiens de repasser devant en toute fin de match.

À ce moment-là, il était quasiment évident que la défense ferait le travail. La suite vous la connaissez, les Rams vont résister et Aaron Donald va finir le travail.

Le MVP du match : Cooper Kupp

La triple couronne ne lui suffisait pas. La bague non plus. Cooper Kupp est allé chercher le titre de MVP. Comme depuis le début de la saison, le receveur a été incroyable. Avec 8 réceptions et 92 yards, il a été le joueur offensif le plus prolifique de son équipe. Surtout, il a été décisif. En première période d’abord avec un superbe touchdown. En toute fin de match ensuite avec LA réception qui refait passer son équipe devant.

Mais son côté clutch ne s’arrête pas à ce seul touchdown dans les deux dernières minutes. Durant ce drive, il a quasiment été la seule cible de Stafford. Le quarterback n’a plus calculé et ne cherchait que son numéro 10. Résultat : 4 réceptions, 46 yards de gagnés (sur 79) et donc le score de la gagne. On notera aussi qu’il a réussi à élever son niveau de jeu encore un peu plus après la blessure d’Odell Beckham Jr.

La stat : 7 sacks et 11 QB Hits

On a beaucoup parlé d’Aaron Donald et il est forcément la tête de proue de ce pass-rush. Mais il n’a pas été seul, épaulé par Von Miller (2 sacks et 2 QB Hits), Leonard Floyd (1 sack et 1 QB Hit) ou encore Ernest Jones (1 sack et 3 QB Hits). Cette ligne défensive a posé son emrunt sur la rencontre.

Dans une deuxième période où l’attaque de Matthew Stafford n’arrivait pas à grand-chose, ce pass-rush a maintenu les Rams à flot, empêchant les Bengals de créer l’écart. Joe Burrow a été harassé et n’a jamais pu mettre en place son attaque. On imaginait que la ligne défensive aurait l’avantage dans cette rencontre, encore fallait-il le prouver. Ils l’ont fait.

La suite

Après un essai infructueux, Sean McVay et les Rams remportent enfin le titre. Une victoire qui valide une stratégie du « All In » assumée depuis le début de la saison. Les Snead, le général manager, a désormais du travail pour (re) construire une équipe qui va devoir défendre son bien dès l’an prochain.

Pour les Bengals, la défaite est amère. Même si personne ne les attendait à ce niveau, ils étaient là pour la gagne et sont passés tout près. Cincinnati doit désormais capitaliser sur l’expérience acquise pour que ce parcours ne soit pas qu’un feu de paille. Les éléments sont en place et avec Joe Burrow, l’avenir est radieux. La priorité sera donc de renforcer autour de lui. Surtout sur sa ligne offensive.

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