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[Preview 2021] Arizona Cardinals : Phoenix renait de ses cendres

Recrutement bling-bling et play-offs en ligne de mire, Arizona doit passer un cap.

Comme tous les ans, Touchdown Actu vous propose ses traditionnelles fiches d’avant-saison. Vous pouvez toutes les retrouver en cliquant sur ce lien.

A.J. Green, J.J. Watt, DeAndre Hopkins : en trois intersaisons sous l’ère Kliff Kingsbury, les Cardinals sont devenus LA destination sexy pour les gros noms de la fin des années 2010 en quête d’une bague.

La route vers le trophée Lombardi est pourtant semée d’embûche du côté de Glendale, entre division ultra-compétitive et incertitudes.

La saison dernière : 8 victoires – 8 défaites, 3e de la NFC West

Mouvements à l’intersaison

17 492. C’est le nombre de yards à la réception collectés par Larry Fitzgerald, tous sous le maillot d’Arizona. Vingt-deux quarterbacks (!) en dix-sept saisons, des mémorables Kurt Warner et Carson Palmer aux moins illustres Drew Stanton et Kevin Kolb. Une marque qui le place au deuxième rang de l’histoire derrière l’intouchable Jerry Rice (22 895 yards), mais une marque qui risque de ne plus bouger. Tout du moins pas du côté des Cards qui n’ont, pour le moment, pas re-signé leur légende. De plus, le poste de receveur a été considéré par ailleurs, tant par la free agency avec A.J. Green que par la draft avec l’électrique Rondale Moore. Un mini-tremblement de terre dans l’aride Arizona, qui devrait faire sans son leader des deux dernières décennies.

La franchise a aussi investi dans la protection de son quarterback, avec l’expérimenté Rodney Hudson au centre de la ligne offensive.

De l’autre côté du ballon c’est une autre icône, Patrick Peterson, qui a fait ses valises après dix ans de bons et loyaux services (28 interceptions, 91 passes défendues, 12 fumbles recouverts, 4 TDs sur retour de punt). Haason Reddick (12,5 sacks en 2020) est, lui, allé chercher un gros chèque de côté de Carolina. Encore une fois, ce sont de gros noms qui sont venus combler ces départs, avec J.J. Watt et Malcom Butler.

De nombreux mouvements qui ont eu de quoi mettre en haleine les fans durant toute l’intersaison. Le signe d’une reconstruction ? Pas vraiment, car la fenêtre de tir des Cardinals pour le titre s’ouvre, et les dirigeants veulent gagner maintenant.

Arrivées notables : J.J. Watt (DE), Matt Prater (K), Rodney Hudson (C), A.J. Green (WR), Malcolm Butler (CB), Colt McCoy (QB), James Conner (RB), Shawn Williams (S), Brian Winters (G),
Re-Signatures : Robert Alford (CB), Kelvin Beachum (OT), Andy Lee (P), Tanner Vallejo (LB), Markus Golden (OLB), Max Garcia (OL), Darrell Daniels (TE), Chris Banjo (S), Charles Washington (S)
Draft : Zaven Collins (LB), Rondale Moore (WR), Marco Wilson (CB), Victor Dimukeje (OLB), Tay Gowan (CB), James Wiggins (S), Michal Menet (OL)
Pertes notables : Larry Fitzgerald (WR), Haason Reddick (LB), Patrick Peterson (CB), Angelo Blackson (DL), Kenyan Drake (RB), Dan Arnold (TE)

Le(s) point(s) fort(s)

Impossible de ne pas évoquer les receveurs, malgré le départ de Fitzgerald, quand on évoque les forces des Cardinals. DeAndre Hopkins n’est plus à présenter, il est excellent sur toute la palette du receveur : tracés, réceptions, end-zone, c’est un aimant à ballons. A ses côtés, A.J. Green est un pari peu couteux (1 an, 6 millions de dollars) à fort rendement potentiel. Green a enfin réussi en 2020 à jouer tous les matchs, après deux saisons de galère. Il reste une menace de part sa taille et la qualité de ses mains, et sera pour la première fois de sa carrière dans un poste de numéro 2 qui devrait lui éviter d’être confronté aux meilleurs defensive backs adverses. Entrant dans sa quatrième année, Christian Kirk pourrait profiter du départ de Fitzgerald pour glisser vers le slot et terminer de constituer une attaque aérienne terrifiante. Côté profondeur, l’équipe n’est pas en reste et possède des options : Andy Isabella arrive à maturité tandis que la franchise a drafté Rondale Moore, un profil « à la Golden Tate », au deuxième tour.

Avoir des receveurs c’est bien, mais avoir le temps de leur lancer le ballon, c’est mieux. Là aussi, les Cardinals ont construit une ligne offensive ambitieuse et expérimentée, composée de D.J. Humpries (LT), Justin Pugh (LG), Rodney Hudson (C), Justin Murray (RG) et Kelvin Beachum (RT). Face aux défenses agressives de la NFC Ouest, c’est certes un moindre mal, mais cela devrait permettre à Kyler Murray de lancer dans un fauteuil. Important pour une équipe qui lançait 36 fois par match en moyenne en 2020.

Enfin, on aurait pu citer le pass rush, avec le duo Chandler Jones-J.J. Watt aux 198 sacks combinés en carrière, mais les envies de départ de l’un et les blessures à répétition de l’autre rendent l’association incertaine.

Le(s) point(s) faible(s)

Les rivaux de NFC Ouest des Cardinals présentent tous des attaques performantes au sol (118 yards par match pour les 49ers en 2020, 123 pour les Seahawks, et 126 pour les Rams). Pour les stopper, seul le linebacker sophomore Isaiah Simmons fait figure de rempart décent. Le rookie Zaven Collins a été drafté au premier tour, mais il pourrait avoir besoin de temps. Jordan Hicks, lui, est régulièrement cité dans les rumeurs d’échange, et semble persona non-grata à Glendale.

De plus, si l’escouade de receveurs est l’une des meilleures de la ligue, on ne peut pas en dire autant du comité de coureurs. Kenyan Drake, leur meilleur coureur en 2020 (955 yards), est parti à Las Vegas. Le deuxième meilleur coureur de la franchise n’était autre que Kyler Murray lui-même (819 yards), mais après deux saisons, les défenses adverses auront sûrement échafaudé un plan pour limiter ses chevauchées, et il est aussi dans l’intérêt de la franchise de préserver son quarterback vedette. Les clés du jeu de course sont donc confiées à Chase Edmonds (448 yards, 4,6 yards par course en 2020), qui n’a pas vraiment le profil d’un vrai numéro un. Côté renforts, l’arrivée du fragile James Conner (aucune saison complète en carrière) ne devrait pas changer la face de l’attaque terrestre arizonienne.

Facteur(s) X

Depuis la fin de saison 2018 (3 victoires, 13 défaites), et l’obtention du premier choix de la draft, toute la stratégie de la franchise a été centrée autour de Kyler Murray : l’embauche d’un coach avec une philosophie offensive correspondant à ses qualités en la personne de Kingsbury, l’échange pour DeAndre Hopkins, la free agency, la draft (4 receveurs et 2 linemens sur la seule draft 2019 !).

Entrant dans sa troisième année, le quarterback de poche (1m78) doit maintenant porter son équipe et produire des victoires. Ne pas se qualifier en playoffs serait un échec et symboliserait la stagnation de la franchise. Pire, la place de Kliff Kingsbury pourrait vite devenir un siège éjectable en cas de contre-performances. S’il souhaite signer un gros contrat digne d’un franchise quarterback, c’est maintenant qu’il faut commencer à délivrer.

Cela passera notamment par une meilleure conservation du ballon : 12 interceptions et 9 fumbles en 2020, c’est trop pour prétendre aux playoffs, surtout dans une division aussi impitoyable que la NFC Ouest.

Le joueur à suivre : Rondale Moore, receveur

Explosif. C’est l’adjectif qui caractérise le mieux Rondale Moore. Balle en main, l’ex-Boilermaker de Purdue sait être électrisant. Parfois comparé, dans le style, à Steve Smith, parfois à Golden Tate, Moore ne laisse pas indifférent dès lors qu’il a de l’espace.

Ça tombe bien, les Cardinals sont l’équipe qui joue le plus de passes-écrans de la ligue (17,7% des passes d’Arizona sont des passes-écran). Un joueur avec les qualités de Rondale Moore a tout pour dynamiter ce cocktail, d’autant plus que les défenses adverses devraient être moins vigilantes, étant probablement assez occupées par ailleurs par les DeAndre Hopkins et AJ Green de ce monde.

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En résumé

Les Cardinals ont une carte à jouer en 2021, mais la marge est fine. Côté effectif, les pensionnaires du State Farm Stadium n’ont pas grand chose à envier des autres équipes en NFL, et possèdent globalement les joueurs qu’il faut aux postes qu’il faut. Cependant, la NFC Ouest est une arène féroce où chaque équipe sera prétendante aux playoffs, laissant peu de droit à l’erreur à une équipe qui en a commis quelques unes la saison passée.

C’est par Kyler Murray qu’Arizona vivra ou mourra. Plus question de parler d’adaptation, Murray a les clés du camion et doit amener son équipe en playoffs cette saison.

Le pronostic : 10 victoires – 7 défaites

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