[Intersaison] War Room : Minnesota Vikings : retrouver la ligne

Malgré un léger embonpoint au niveau de la masse salariale, les Vikings vont devoir renforcer leurs lignes s’ils veulent retrouver les playoffs.

La saison 2020 vient de se terminer, et dès le 17 mars prochain, la campagne 2021 ouvrira ses portes. Touchdown Actu en profite donc pour vous proposer un tour d’horizon des différentes franchises pendant l’intersaison. Quels joueurs garder et couper ? Quel agent libre prolonger ? Quelles recrues observer ? Voici quelques idées, franchise par franchise. A l’honneur, aujourd’hui, les Minnesota Vikings.

Dans une année de transition pour l’escouade défensive, Minnesota s’est vu priver dès le début de la saison de Danielle Hunter, blessé à la nuque, et Michael Pierce, qui a préféré faire l’impasse à cause du COVID. Incapable de mettre la pression sur les quarterbacks adverses, les Vikings ont sombré défensivement, manquant de peu la qualification pour les playoffs.

Le retour de ces absents devrait combler une partie des trous dans cet effectif, mais la situation niveau salarial n’est pas bonne. Une fois de plus Rick Spielman va devoir rétablir un équilibre budgétaire sans trop affaiblir un effectif qui a de quoi retrouver les joies des matchs en janvier.

Les tauliers

  1. Dalvin Cook (RB)
  2. Eric Kendricks (LB)
  3. Danielle Hunter (DE)

Comme en 2019, Dalvin Cook n’a pas été épargné par les blessures, et n’a joué que 14 matchs. Mais cette année, la star de la franchise a parcouru 400 yards de plus au sol. Avec 1 557 yards, 16 touchdowns, et une moyenne de 5 yards par course, il est tout simplement le prince des running backs, derrière le roi Henry. À seulement 25 ans, Cook est sous contrat avec les Vikings jusqu’en 2025. De quoi envisager l’avenir sereinement à ce poste.

Avec Eric Kendricks, les Vikings prenaient une moyenne de 28 points par match. Ce n’est déjà pas terrible, mais cette moyenne est montée à 34 en son absence. Sur un fil toute la saison, la défense des Vikings a définitivement coulé en perdant son linebacker numéro 1. Sur ses 11 matchs joués, Kendricks a comblé, comme il a pu, les trous laissés par ses coéquipiers. Il termine avec 107 plaquages, soit le second meilleur bilan de la franchise. Il s’est également de nouveau illustré en couverture, terminant la saison avec 3 interceptions.

L’absence de Danielle Hunter a montré à quel point il est important dans cette équipe. En 2019, il termine la saison avec 14,5 sacks et les Vikings en totalisent 48. Cette année, Minnesota n’en a comptabilisé que 23. Avec son retour espéré à 100% en 2021, Hunter devrait permettre aux violets de faire à nouveau peur aux quarterbacks adverses.

Les indésirables

  1. Shamar Stephen (DT)
  2. Anthony Barr (LB)
  3. Kyle Rudolph (TE)

Selon Spotrac, la masse salariale des Vikings dépasse de 10 millions de dollars la limite autorisée. Rick Spielman va donc être contraint de se séparer de certains éléments sous contrat. Premier joueur à faire les frais de cette coupe nécessaire, Shamar Stephen devrait permettre à Minnesota d’économiser 4 millions. Titulaire toute la saison, le défensive tackle n’aura absolument pas pesé et ne justifie pas les 5 millions de son contrat actuel.

Prometteur dans ses premières années, Anthony Barr a plus de mal à confirmer. Alors que sa dernière saison complète remonte à 2017, Barr n’a joué que 2 matchs en 2020. Son poids dans la masse salariale est bien trop important pour le laisser en l’état. En restructurant son contrat, ou en le coupant, les Vikings récupéraient 7,5 millions.

Parmi les capitaines d’équipe depuis 2017, Kyle Rudolph a peut-être joué sa dernière saison dans le Minnesota. Avec seulement 334 yards et un touchdown, le tight end semble en perte de vitesse. Il ne serait pas surprenant de voir les Vikings se séparer de lui, économisant ainsi 5 millions de plus.

L’homme de l’été

Justin Jefferson (WR)

En envoyant Stefon Diggs du côté des Bills, on craignait le pire pour l’attaque des Vikings. Au final, son remplaçant aura fait en une année ce que Diggs n’aura jamais réussi dans le Minnesota.

Dès son année rookie, Justin Jefferson s’est imposé comme l’un des meilleurs receveurs de la ligue. Avec 1 400 yards et 7 touchdowns à la réception, il se montre déjà comme une valeur sure de cette attaque. Avec Adam Thielen à ces côtés, redoutable en redzone, Kirk Cousins a ce qu’il faut pour faire avancer cette équipe.

Les principaux free agents

  1. Anthony Harris (S)
  2. Eric Wilson (LB)
  3. Ifeadi Odenigbo (DE)
  4. Dakota Dozier (OG)
  5. Ameer Abdullah (RB)

Les autres : Todd Davis (LB), George Iloka (S), Rashod Hill (OG), Sean Mannion (QB), Brett Jones (C), Jaleel Johnson (DT), Mike Boone (RB), Chad Beebe (WR), Chris Jones (CB), Kyle Hinton (OG)

Une fois de plus, Anthony Harris est libre à la fin de la saison, mais cette fois, il ne sera pas tagué. Loin de son exceptionnelle année 2019, Harris a semblé souvent dépassé, et n’a pas réussi le moindre turnover de la saison. Il est fort probable que la suite de sa carrière se fasse ailleurs.

C’est tout le contraire pour Eric Wilson, qui sort en 2020 de la meilleure saison de sa carrière et de loin. Meilleur plaqueur de la franchise (122), il termine également avec 3 sacks, un fumble forcé, 2 recouverts, 3 interceptions et 8 passes défendues. De quoi aiguiser l’appétit d’autres franchises et donc de faire monter les enchères. Le joueur a déjà fait savoir qu’il allait tester le marché, et il est peu probable que les Vikings suivent si les enchères montent.

Très intéressant dans la rotation, derrière Danielle Hunter et Everson Griffen en 2019, Ifeadi Odenigbo n’a pas su saisir sa chance en 2020. Amené à avoir un rôle plus important cette année, le defensive end termine la saison avec 3,5 sacks. Là aussi, peu de chance de le voir dans le Minnesota en 2021.

Le top 5 des besoins

  1. Defensive tackle
  2. Guard
  3. Safety
  4. Defensive end
  5. Linebacker

Incapable de mettre la pression sur les quarterbacks adverses, et maltraité au sol, la ligne défensive des Vikings est la priorité de cette intersaison. À l’intérieur, il y a de la jeunesse, mais peu de garanties derrière Michael Pierce, qui n’a pas joué depuis 2019. Sur les côtés, le retour de Danielle Hunter devrait faire un bien fou, mais là aussi, il semble bien seul.

Point faible de la franchise depuis des années, la ligne offensive des Vikings a une nouvelle fois besoin d’être renforcée. Si Riley Reiff et Brian O’Neill ont semblé solides aux postes de tackles, c’est l’intérieur de la ligne qui a souvent craqué. Titulaire au poste de garde gauche, et libre cette année, Dakota Dozier ne sera pas prolongé. Minnesota va devoir lui trouver un remplaçant solide, sous peine de voir une nouvelle fois Kirk Cousins passer son temps à courir pour sa vie.

Avec le départ fort probable d’Anthony Harris, il va également y avoir un manque au poste de safety. Derrière Harrison Smith, seul Josh Metellus a vu le terrain en 2020, en participant à seulement 1,6% des jeux défensifs de son équipe. Il est donc indispensable d’ajouter une nouvelle tête à ce poste.

La cible

Malik Hooker (S)

Les Vikings ont peu de moyens et vont donc devoir tenter des coups. Parmi ceux-là, Malik Hooker peut permettre de combler le départ d’Anthony Harris. Sélectionné au premier tour en 2017, le safety a montré du côté d’Indianapolis qu’il pouvait être un joueur de haut niveau. Il a également montré qu’il était un joueur fragile. Durant ses 4 saisons en NFL, Hooker n’a jamais fait une année complète.

Cette année fut même pire vu qu’une blessure au talon d’Achille en début de saison l’a limité à 2 matchs en 2020. Selon une estimation de PFF, son prochain contrat devrait être d’un an et tourner autour des 2,5 millions de dollars. De quoi permettre à Minnesota de combler solidement un poste, sans trop dépenser.

Le sang neuf

Gregory Rousseau (DE)

Remettre de la pression va être l’objectif numéro 1 de Mike Zimmer et ses hommes. Il semble donc fort probable de voir les Vikings se tourner vers un joueur de ligne défensive à la draft. Avec le quatorzième choix, Minnesota pourrait prendre le pari Gregory Rousseau.

Il s’agit d’une sélection risquée, puisque Rousseau n’a pas joué de la saison 2020, à cause de la COVID. Mais Zimmer est réputé pour être un gourou défensif, et Danielle Hunter est la preuve vivante que les Vikings savent transformer un joyau brut en machine à sacks. Lors de sa dernière saison universitaire, en 2019, Rousseau a totalisé 54 plaquages, dont 15,5 sacks et a forcé 2 fumbles, en recouvrant un.

Autres possibilités : Alijah Vera-Tucker (OG), Christian Darrisaw (OT), Kwity Paye (DE)

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