[Playoffs 2021] Bears : condamnés par l’attaque ?

La défense est solide, le jeu au sol s'est réveillé. Quid du quarterback ?

Chicago Bears : 8 victoires – 8 défaites, septièmes de la NFC

Cinq victoires en six matchs pour créer des espoirs, six revers de suite pour retomber à terre, puis trois succès consécutifs pour accrocher des playoffs inespérés. La saison de Chicago était placée sous le signe des montagnes russes.

Retrouver les playoffs pour la troisième fois en 14 ans, c’est toujours une bonne nouvelle. Mais les chances de succès semblent réduites pour Matt Nagy et ses hommes.

Comment sont-ils arrivés là ?

En étant fort avec les faibles. Chicago n’a battu qu’une seule équipe avec un bilan positif cette saison. C’était en Semaine 5, avec un succès 20-19 contre Tampa Bay. Les autres succès ont été glânés contre les Lions, Giants, Falcons, Panthers, Texans, Vikings et Jaguars.

Quand ils ont joué les Colts, Rams, Saints, Titans et Packers (x2), ils ont perdu. Ils se sont même inclinés une fois contre Detroit et Minnesota.

En clair : Chicago est une équipe moyenne.

Le joueur clé : Mitchell Trubisky

Nick Foles ou Mitchell Trubisky, cela n’a pas eu l’air de changer grand chose pendant une bonne partie de la saison. C’est d’ailleurs Foles qui était à la barre pour la victoire contre les Buccaneers, avant de laisser de nouveau sa place à Trubisky à partir de la Semaine 12.

Depuis, l’ancien numéro deux de la Draft a lancé 10 touchdowns et 5 interceptions. Moyen. Si le regain d’efficacité du jeu au sol a été décisif dans la fin de la campagne, il faut un bon lanceur pour aller loin. Pas sûr que Trubisky soit l’homme de la situation.

Pourquoi vont-ils aller au bout ?

Si Chicago est en playoffs, c’est parce que le jeu au sol a pris vie après la semaine de repos. Alors que les Bears n’ont réussi que trois matchs à plus de 100 yards sur les 10 premières semaines, ils n’ont jamais couru pour moins de 100 yards sur leurs six dernières rencontres. David Montgomery s’est démené pour aider à se resultat, en dépassant les 1000 yards sur la saison. Lui et Allen Robinson (102 rec, 1250 yards, 6 TDs) sont deux beaux moteurs pour leur attaque.

En défense, Khalil Mack (9 sacks), Roquan Smith (98 plaquages, 4 sacks, 2 int), Eddie Jackson et Kyle Fuller sont des grands playmakers qui peuvent faire basculer un match. Si les statistiques globales de la défense ne sont pas forcément impréssionnantes (11e sur les yards encaissés, 14e sur les points encaissés), ces hommes sont des motifs d’espoir en permanence.

Pourquoi ils n’iront pas ?

Les Bears ont la 26e attaque de la ligue sur les yards gagnés. C’est à peine mieux sur les points (22e). Ils n’ont pas un grand quarterback. Pour que la défense gagne des titres avec une attaque si limitée, il faut que la défense en question soit exceptionnelle. Historique.

Difficile d’imaginer Chicago renverser les Packers, les Saints ou un des cadors de l’AFC avec de telles lacunes.

Joueurs blessés

Si David Montgomery a du se débrouiller avec la charge du jeu au sol, c’est parce que Tarik Cohen a été le grand absent de la saison. Le coureur s’est déchiré le ligament croisé antérieur du genou fin septembre et a laissé un vide dans l’attaque. Il est le principal absent des playoffs.

S’ils ont perdu des joueurs comme Dwayne Harris, ou Artie Burns, les Bears ont été relativement épargnés par les gros pépins.

Pronostic

Le match contre les Saints ressemble déjà à un Everest. Pas tant à cause de l’attaque des Saints que de leur défense. New Orleans a massacré les Panthers dimanche soir, en interceptant cinq fois leurs quarterbacks.

Cameron Jordan et ses coéquipiers sont 4e sur les yards encaissés et 5e sur les points. Difficile d’y voir la perspective d’une bonne soirée pour Mitchell Trubisky.

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