Clash of Camp – NFC Ouest : duels dans la division de la mort

Dans une division compétitive et indécise, les places seront chères dans les effectifs.

L’été rime avec chaleur mais aussi avec reprise du football. Les camps d’entraînements démarrent et, chaque année, le public est attentif aux moindres batailles de position pour établir une hiérarchie. Qu’il s’agisse d’un poste de titulaire, de remplaçant ou de joueurs qui se battent simplement pour une place dans l’effectif, il existe toujours une compétition entre les joueurs. 

À deux semaines de la reprise annoncée de la préparation, Touchdown Actu vous présente celles qui ont attiré notre attention dans chaque équipe. Division par division.

Aujourd’hui, présentation des luttes en NFC Ouest.

Arizona Cardinals : Receveur numéro 4

WR4 ? Vous parlez d’une compétition ! Oui on en parle. En 2019, Kliff Kingsbury arrive chez les Cardinals de l’Arizona. L’homme est engagé tout autant que son projet de jeu : une attaque « Air Raid ». Un système privilégiant le jeu de passe, qu’il a appris en étant quarterback à l’université de Texas Tech, sous les ordres de Mike Leach. Une statistique pour appréhender ce schéma offensif : en 2019, les Cardinals ont joué 31% de leurs attaques avec 4 receveurs sur le terrain. 31% ! Second ex-æquo dans ce classement spécifique, les Jaguars et les Seahawks avec 8% d’alignements avec quatre receveurs. Donc, bien que des tauliers comme Larry Fitzgerald et DeAndre Hopkins devraient s’assurer une grosse part des jeux, la compétition aura lieu pour une position aussi valorisée par l’entraineur.

Après les deux monstres sus-cités, Christian Kirk semble favori pour être un élément majeur : 709 yards donnant 31 premières tentatives à son équipe en 2019. Alors qui pour être ce quatrième si souvent aligné ? Hakeem Butler est grand (1m97) et pourrait être une cible de choix, notamment en zone d’en-but. Après une saison à 1300 yards avec Iowa State, les Cardinals le recrutent via la draft 2019 (4e tour) mais il se blesse dès le mois d’août et rate toute la saison. Cette même cuvée, au second tour, les Cardinals avaient sélectionné Andy Isabella : même poste mais au profil totalement différent. Rapide mais petit (1m75), il capte seulement neuf ballons mais sa vitesse après réception est un atout pour se faire une place : 189 yards dont 141 après réception en 2019.

En 2019, le manager Steve Keim n’a pas drafté deux receveurs (Isabella et Butler) mais trois. KeeSean Johnson joue deux fois plus de snaps que Andy Isabella et s’il n’était pas si souvent ciblé, sa compétence pour courir des tracés en fait un receveur avec une marge de progression intéressante. En 2020, l’escouade récupère après la draft le rapide Johnnie Dixon (Ohio State), les solides AJ Richardson (8 TDs avec Boise State) et Trent Sherfield (Vanderbilt). Peut-être surtout, l’explosif JoJo Ward : 2000 yards à 17 de moyenne par réception entre 2018 et 2019 avec l’université de Hawaii.

KeeSean Johnson pourrait surprendre en 2020, ainsi qu’un rookie non-drafté mais à priori la bagarre se fera entre un grand receveur de possession (Butler) et un pour placer des accélérations (Isabella). En 2019, Kliff Kingsbury a commandé une attaque où Kyler Murray a lancé une moyenne de 10 yards par passe réceptionnée : les Cardinals étaient dans le derniers tiers de la ligue en terme de longueur de jeu.

Pronostic : Hakeem Butler

À suivre également : tackle droit et defensive end en 3-4

Los Angeles Rams : edge rusher

Si les Rams possèdent un formidable pass-rusher, Aaron Donald, celui-ci met la pression sur l’intérieur de la poche. En 2019, les Rams avaient Dante Fowler et Clay Matthews pour attaquer le quarterback depuis l’extérieur de sa ligne offensive : presque 20 sacks à eux deux. Grâce à ces trois hommes, les Rams signent 3,1 sacks par match en 2019 soit la 5e meilleure moyenne de la ligue. Dante Fowler est depuis parti à Atlanta alors que Clay Matthews espère être appelé par une équipe à 34 ans.

Samson Ebukam est dans l’équipe depuis trois saisons et en 2019 il montre toute sa polyvalence : pression (4,5 sacks), course (48 plaquages) et couverture (4 passes défendues). Il est un joueur solide qui devrait être titulaire d’un coté de ce rideau de quatre linebackers en formation de base. Afin de capitaliser sur les dégâts causés depuis l’intérieur par le numéro 99, les Rams ont besoin d’un joueur capable de mettre au sol le quarterback au moins dix fois dans la saison. En mars 2020, le manager Les Snead signe Leonard Floyd : sélectionné dans le top 10 (9e) en 2016, il connait une saison rookie pleine de promesses avec 7 sacks. Depuis ? 11,5 sacks en trois saisons (42 matchs). Insuffisant pour Chicago. Les Rams comme le joueur mise sur une année rebond : contrat d’une saison pour 10 millions de dollars.

Lors de la draft 2020, les Rams ont été chanceux de pouvoir obtenir Terrell Lewis (Alabama) au 3e tour : 11,5 plaquages pour pertes dont 6 sacks en 2019 (11 matchs). Vu comme un probable futur 1e tour de la draft en 2017, une blessure lui fait rater toute la saison 2018, là est la raison de sa disponibilité avec le choix 84. Le potentiel est là, à lui de rester en santé. La seconde place de titulaire devrait se jouer entre lui et Leonard Floyd.

Ogbonnia Okoronkwo a été drafté au 5e tour en 2018. Brillant avec l’université de Oklahoma, son manque de gabarit le dessert. Handicapé par une blessure au pied, il ne joue qu’en 2019 et seulement 10% des jeux défensifs. Davantage utilisé en équipe spéciale (31% des jeux), il pourrait néanmoins se faire une place en tant que pass rusher avec des qualités athlétiques bien au-dessus de la moyenne NFL, qui est déjà élevée. Cela devrait lui donner l’avantage sur Justin Lawler et l’ancien choix de draft des Jets Jachai Polite.

Dans une « prove it year », Leonard Floyd pourrait profiter d’un premier rideau de qualité (Donald-Robinson-Brockers) pour enfin faire décoller sa carrière.

Pronostic : Leonard Floyd

À suivre également : linebacker intérieur et running back

San Francisco 49ers : cornerback numéro 2

À 32 ans, Richard Sherman est toujours digne d’un cornerback numéro 1 : un seul touchdown autorisé et trois interceptions en 2019. Le poste de cornerback intérieur est tenu par le méconnu et sous-coté K’Waun Williams : 52 plaquages, 2 interceptions et 4 fumble forcés en 2019. Pour accompagner la pression de leur ligne défensive, les 49ers ont aussi besoin d’un joueur efficace à l’opposé de Richard Sherman.

En 2017, pour sa première draft le manager John Lynch utilise le choix 66 sur Ahkello Witherspoon : un cornerback grand (1m88), rapide (4,45 sur 40 yards) et sortant d’une saison à 19 passes défendues avec l’université de Colorado. Depuis il rate 14 matchs en trois saisons et ne parvient pas à s’imposer avec notamment 18 touchdowns concédés en trois saisons (7 en 2019). En 2019, il partage donc le temps de jeu avec Emmanuel Moseley (55 et 56% des jeux) mais ce dernier est beaucoup moins exposé dans la zone d’en-but, il est donc celui qui joue quand cela compte le plus. Pour les concurrencer, les 49ers ont signé le talentueux Jason Verrett : un arrière très bon en couverture mais. Mais en raison de blessures, il ne joue que 6 matchs entre 2017 et 2019. La franchise, comme le joueur, font ensemble un pari sur sa santé.

Alors que les arrières défensifs jouaient beaucoup en couverture de zone depuis 2017 avec Robert Saleh comme coordinateur défensif, Les 49ers s’orientent vers davantage de couverture en homme à homme avec le coach de position Tony Oden. Cela pourrait profiter à l’athlétique Ahkello Witherspoon qui semble meilleur en man qu’en zone.

Pronostic : Ahkello Witherspoon

À suivre également : defensive tackle et garde

Seattle Seahawks : tight-end

En 2019, les Seahawks ont utilisé deux tight-ends en même temps sur 16% de leurs tentatives offensives (moyenne NFL : 24%). Un joueur devra donc se démarquer lors du camp pour avoir du temps de jeu.

Will Dissly, drafté en 2018, n’a joué que dix matchs depuis deux saisons. Il a néanmoins eu le temps de montrer de la qualité en réception et en tant que bloqueur. S’il veut jouer, un tight-end avec les Seahawks doit savoir bloquer pour la course. Un rôle qui n’est pas le point fort de Greg Olsen : à 35 ans, il est surtout un receveur fiable avec 96 réceptions pour seulement 5 drops entre 2017 et 2019.

Derrière les deux favoris, Luke Willson et Jacob Hollister. Le premier est revenu en 2019 dans une franchise qui l’a drafté pour y tenir un rôle de bloqueur. Alors qu’il était plutôt réputé comme un tight-end receveur, Jacob Hollister s’est montré complet en 2019. Ses progrès en bloc pour la course ainsi que la fiabilité de ses mains (41 réceptions, un drop en 2019) semble lui donner un avantage. Contre lui, un contrat de 3,2 millions de dollars (aucune dead money) alors que les Seahawks pourraient être tenté de signer un joueur à une autre position.

Enfin, deux rookies. Colby Parkinson est grand (2m01) et sa taille présente un atout pour les réceptions contestées. C’est ce qu’il a montré avec Stanford, une université qui forme régulièrement des tight-ends pour la NFL : Zack Ertz, Austin Hooper ou Dalton Schultz ces dernières années. Stephen Sullivan est quant à lui très athlétique mais l’un comme l’autre ont des progrès à faire concernant les blocs pour le jeu de course : qualité indispensable pour un receveur rapproché, dans n’importe quelle équipe. Plus encore pour les Seahawks qui étaient en 2019 la 3e équipe NFL en terme de tentatives au sol.

Pronostic : TE1 Will Dissly

À suivre également : defensive-end et tackle droit

https://twitter.com/SeahawksUnited_/status/1173298079317073925?s=20

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