[Intersaison] War Room – Chicago Bears : dernière mise à jour avant un reset ?

Vrai biscuit ou galette indigeste ? L'année du verdict pour Mitchell Trubisky.

La saison 2019 vient de se terminer, et dès le 18 mars prochain, la campagne 2019 ouvrira ses portes. Touchdown Actu en profite donc pour vous proposer un tour d’horizon des différentes franchises pendant l’intersaison. Quels joueurs garder et couper ? Quel agent libre prolonger ? Quelles recrues observer ? Voici quelques idées, franchise par franchise.

27 avril 2017, Philadelphie. Les Chiefs sélectionnent Patrick Mahomes après un échange avec les Bills pour passer du 27e au 10e choix. Vingt minutes plus tard, les Texans choisissent DeShaun Watson après un échange avec les Browns. Lors de cette même soirée, les Bears ont eux aussi monté une transaction pour sélectionner leur quarterback. Et tout le problème vient de là.

Patrick Mahomes vient de remporter le Super Bowl et Deshaun Watson porte son équipe en playoffs sur les deux dernières saisons. Pour Mitchell Trubisky et les Bears, 2020 est l’année décisive : celle qui fera franchir un palier au joueur et donc à l’équipe, ou la fin d’un pari raté.

Les tauliers

1. Khalil Mack (OLB)
2. Eddie Jackson (S)
3. Allen Robinson (WR)

Si les Bears n’ont pas de choix du premier tour à la draft de Las Vegas, c’est un reliquat du prix pour faire venir Khalil Mack dans la cité du vent. Avec 21 sacks en deux saisons et une attitude exemplaire sur et hors terrain, le coût élevé de cette transaction semble néanmoins une bonne opération pour les Bears.

Si sa saison 2018 était meilleure que la suivante, ce fut le cas pour l’ensemble de l’équipe. Eddie Jackson est un safety complet car capable d’être une menace contre la course avec 61 plaquages, dont 5 infligeant un perte de yards. En couverture, il est ciblé 33 fois et n’autorise que 14 réceptions, 127 yards et aucun touchdown : soit le meilleur résultat en 2019 pour un safety ciblé plus de 30 fois (Simmons des Broncos est 2e dans ce classement). De quoi signer une prolongation de contrat de 58 millions de dollars dont 33 garantis.

Arrivé en 2018 dans l’Illinois, Allen Robinson a dépassé en 2019 la barre symbolique des 1000 yards à la réception. En 16 matchs, il a capté 98 passes, le 7e total de la ligue. Avec une moyenne de six réceptions par match, il est la cible numéro 1 de Mitchell Trubisky.

Les indésirables

1. Prince Amukamara
2. Taylor Gabriel

Le prince n’est pas un mauvais joueur, mais un contrat de 10 millions l’année ne correspond pas à ce qu’il apporte sur le terrain. Et dans le jeu de gestion des contrats, les Bears ne perdraient qu’un million de billets verts (dead money) avec une résiliation. À 30 ans, l’ancien choix du premier tour devrait retrouver du boulot ailleurs, pour le plus grand bonheur de Princess, Promise, Peace, Precious et Passionate, ses cinq sœurs.

Pour l’instant, avant donc quelques refontes de contrats, les Bears ont la quatrième moins bonne marge salariale des 32 franchises. Taylor Gabriel et ses 353 yards (4 touchdowns) apportent moins sur le terrain qu’il ne compte dans la masse salariale : 6,5 millions en 2020 (7,5 en 2021). Sa coupe permettrait d’économiser 5,5 millions ré-utilisables ailleurs.

mise à jour : les Bears ont effectivement coupé ces deux joueurs hier (21 février).

L’homme de l’été

David Montgomery (RB)

Spécialiste pour forcer des plaquages à l’université, David Montgomery a connu une bonne première saison. Par deux fois, il a dépassé les 100 yards dans un match. Mais deux fois seulement. Un coureur dépendant fortement de la qualité de sa ligne offensive, tout ne peut lui être imputé.

Ses 889 yards et six touchdowns sont néanmoins prometteurs et 2020 devrait être la saison du décollage pour l’ancien d’Iowa State. Dans une attaque où le quarterback peine à porter son équipe, le jeu de course se doit d’avoir un impact à chaque match. La complémentarité de Montgomery avec Tarik Cohen forme, sur le papier, un tandem séduisant.

Les 5 principaux agents libres

1. Danny Trevathan (LB)
2. Ha-Sean Clinton-Dix (S)
3. Chase Daniel (QB)
4. Nick Kwiatkoski (LB)
5. Deon Bush (ST)

Les autres : Nick Williams (DT), Aaron Lynch (OLB), Sherrick McManis (ST/S), Ted Larsen (G)

Après quatre saisons à Denver puis quatre autres avec les Bears, Danny Trevathan peut tester une dernière fois le marché. S’il n’a joué que neuf matchs en 2019, il a tout de même signé 70 plaquages dont 50 en solo. Nul doute qu’il recevra des offres même si son profil correspond de moins en moins à ce que la NFL demande désormais à un linebacker : savoir défendre les passes (18 réceptions autorisées sur 20 passes lancées en sa direction). Compte-tenu de la faible marge salariale disponible des Bears, Ryan Pace, le manager, devrait privilégier la signature d’un autre linebacker intérieur, le plus jeune Nick Kwiatokski.

HaHa Clinton-Dix est-il un top de la ligue ? Non. Mais si le contrat demandé reste en mesure avec son talent, il serait intelligent de le conserver. 10 saisons déjà que Chase Daniel joue en NFL. Seulement 25 matchs joués et 5 fois titulaire. Sa compréhension des cahiers de jeux et sa capacité à transmettre font néanmoins de lui un remplaçant précieux. Surtout quand le titulaire est jeune et ne connait pas une réussite flagrante jusqu’à présent.

Le defensive tackle Nick Williams aurait mérité de figurer dans les cinq principaux avec ses 6 sacks en 2019, mais une volonté de braquer les projecteurs sur l’équipe spéciale l’en prive. Le safety Deon Bush joue aussi en défense mais surtout en équipe spéciale : 263 jeux dans ce secteur. L’impact de la troisième escouade d’une équipe NFL est souvent déprécié, mais la négliger coûte souvent des points.

Les principaux besoins

1. Ligne offensive
2. Tight-End
3. Cornerback
4. Receveur

45 sacks concédés (21e) et 27e attaque au sol en 2019. D’un point de vue statistique, la ligne offensive de Chicago n’a pas été performante. Et pour ne rien arranger, le guard Kyle Long a annoncé sa retraite à 31 ans.

Un tight end. En utilisant une expression made in USA, c’est l’ordonnance du docteur prescrite au patient Mitchell Trubisky. En 2019, la moyenne parcourue par ses passes était de 6,1 yards, soit la 32e moyenne en NFL. Son lancer le plus long ? 53 yards. 34 quarterbacks ont lancé plus loin en 2019. Un receveur rapproché semble bien être ce qu’il faut privilégier pour l’aider au mieux. En provenance de Cleveland, Demetrius Harris est signé pour 2020 mais s’il est aussi capable en réceptions (3 TDs en 2019), il est avant tout un très bon bloqueur à cette position. Adam Shaheen a raté 18 matchs lors des deux dernières saisons et ses 26 réceptions en trois ans ne sont pas une garantie suffisante.

Si Taylor Gabriel voit son contrat coupé, il faudra alors améliorer les cibles pour Trubisky. Riley Ridley et Anthony Miller sont jeunes et ont du potentiel, le staff pourrait donc privilégier un renfort avec un joueur ayant de l’expérience. Le cornerback Kyle Fuller aurait pu figurer dans la catégorie des tauliers mais les Bears devraient ajouter un autre joueur d’impact à son opposé.

La cible

Breshad Perriman, WR, Tampa Bay Buccaneers

Vu les finances disponibles, les Bears ne peuvent envisager le recrutement d’Amari Cooper ou d’Emmanuel Sanders. Breshad Perriman a connu, en 2019, sa meilleure saison sur les quatre qu’il a joué en NFL. Doté d’une vitesse supersonique (4,24 sur 40 yards au ProDay de l’université de UCF), il possède également des mains fiables avec aucun ballon relâché et sur ses 36 réceptions, 29 donnent une première tentative (80%).

Le sang neuf

Cole Kmet, TE, Notre Dame

43 réceptions, 515 yards et 6 touchdowns. Voila le bilan chiffré de Cole Kmet avec l’université de Notre Dame en 2019. Un joueur dans la lignée de Tyler Eifert ou de Kyle Rudolph. Doté de mensurations idéales pour le poste avec 1m98 pour 115 kilos, Cole Kmet (prononcez K-Met) a également des mains sûres pour capter le cuir.

Utilisé en position de receveur écarté, dans le slot ou aligné aux cotés des linemen offensif, Kmet sait utiliser un arbre de tracés variés. Sa taille en fait également une cible de choix dans la zone d’en-but. En NFL, le gabarit ne suffit pas. S’il a su jouer de son physique lors des réceptions contestées et pour gagner du terrain après réception, il affiche aussi une volonté à jouer physique qui laisse à penser qu’il pourra être aussi efficace en NFL, malgré la dimension supérieure de l’opposition.

En bonus, prendre un joueur de Notre Dame est un geste apprécié des fans locaux. Car si la fac catholique est dans l’état de l’Indiana, sa proximité (145 kilomètres) en fait une université suivie et supportée par beaucoup d’habitants de Chicago.

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