Troisième jour à Miami et les programmes se ressemblent : conférence de presse, déplacement en bus et conférence de presse. D’ailleurs, de l’avis général de journalistes couvrant le Super Bowl régulièrement, la logistique et l’organisation des déplacements ne sont pas forcément au niveau des années précédentes, voire bien pire. Il faut dire que les Chiefs et les 49ers sont dans deux hôtels à 1h de route l’un de l’autre, également distants du centre des médias, également distants de l’autre hôtel ou ont lieu les conférences d’autres personnalités. De plus, les bus desservent certains endroits puis d’autre dans un ordre qui semble aléatoire ou qui fait arriver aux conférences… 3h30 avant le début de celles-ci ! Heureusement que les paysages sont beaux et que la climatisation fonctionne dans le bus.
Comme la veille, les Chiefs ouvrent le bal le matin avec coach Reid et Patrick Mahomes tour à tour en solo. Pas de nouveaux éléments de leur côté, l’entraîneur des Chiefs trouve cependant toujours le moyen de placer un ou deux bons mots pour les journalistes. Notamment lorsqu’il prétend à propos de Tyrann Mathieu qu’ils le gardent dans une cage toute la semaine pour le libérer juste avant les matches ! Mahomes, lui, semble moins à l’aise que son coach, forcément moins rompu à l’exercice, et enchaîne les réponses convenues : « c’est un match comme les autres », « il faudra bien appliquer notre plan de jeu » et « tous mes coéquipiers sont exceptionnels ».
Vient ensuite le grand bazar qui voit les 52 joueurs restants ainsi que tout le reste du coaching staff répartis à travers la grande salle de conférence pour le bon vouloir des journalistes. Là où certains étaient moins demandés que d’autres les jours précédents, là presque la moitié des joueurs sont seuls à attendre les questions des journalistes. On aperçoit notamment Chad Henne, le quarterback remplaçant de Mahomes, ancien joueur des Dolphins et des Jaguars.
Quand vous mettez TOUT l'effectif de Kansas City au milieu de la horde de journalistes, ça donne un joyeux bazar #TDAMiami #SBLIV pic.twitter.com/I8F1EeEsi4
— TDActu.com – Actu NFL (@TDActu) January 29, 2020
La conférence de presse des 49ers étant en fin d’après-midi, on en profite pour explorer un peu plus Miami Beach et notamment Lincoln Road. Importante rue touristique piétonne qui va quasiment de la Baie à l’Océan, elle regroupe plusieurs boutiques, restaurants ou cafés pour les touristes. Fait intéressant, un groupe de propriétaires des différentes enseignes forme une sorte de consortium qui contribue à l’entretien, la promotion et l’amélioration de la rue. Ils emploient également des « ambassadeurs », sortes de guides touristiques locaux, experts de toutes les enseignes et de leurs emplacements mais aussi en charge de la propreté du lieu.
The best cornerback in the (press conference) game
Il est temps de repartir en ville pour les disponibilités de San Francisco. Pour une raison que nous ignorons (peut-être pour calmer les ardeurs des journalistes) les organisateurs avaient forcé sur la climatisation, faisant tourner la température autour des 15°C, autant dire la toundra polaire lorsqu’il fait 10 degrés de plus dehors. Kyle Shahanan prend le micro et répond aux journalistes, toujours plutôt à l’aise. Un collègue lui fait d’ailleurs remarquer qu’il est souvent interrogé sur son expérience avec Atlanta face aux Patriots et qu’il ne s’en cache pas, que même ses joueurs assurent qu’il en parle souvent comme d’un élément fondateur.
« Pourquoi je m’en cacherais ? Je n’ai aucune honte à avoir, » rétorque Shanahan. « C’était déjà une super réussite d’arriver à mener 28-3 face aux Patriots au Super Bowl. Bien sûr que si c’était à refaire je le referais… en changeant quelques jeux, d’accord. Mais ça fait partie de moi et je le prends comme tel. Finalement, je crois que la personne pour qui ça a été le plus dur, c’est ma femme ! »
Le podium devait passer à Garoppolo d’après le planning mais finalement c’est Richard Sherman qui apparaît devant le micro. Et, soudain, la vie semble plus belle, le temps s’arrête, nous nous sentons… légers… Vous vous dites qu’on exagère (peut-être un peu) mais les 20 minutes de conférences de Richard Sherman sont un vrai plaisir, dans la continuité de ses dernières interviews. Le cornerback est particulièrement intéressant et renseigné sur les différentes discussions qui agitent les dirigeants de la ligue sur les améliorations à faire. Il est tout naturel lorsqu’il parle de son fils qui a enfin l’âge de comprendre les enjeux que représentent le prochain match de son papa. Il plaisante sur la « bogossitude » de Jimmy Garoppolo. Enfin, il est touchant lorsqu’il raconte sa première rencontre et sa relation avec Kobe Bryant.
S’ensuit le bazar version San Francisco que nous avions eu le matin avec les Chiefs. Parmi les joueurs que l’on croise, mention spéciale à Joe Staley, le seul rescapé de l’aventure Super Bowl avec les 49ers en 2013, Emmanuel Sanders avec ses lunettes fashion mais aussi Wes Welker, l’ancien receveur devenu coach de position chez les 49ers ou même Mike LaFleur, frère de Matt qui choache les Packers.
Pour rentrer, plutôt que de prendre tout de suite notre VTC, nous faisons un bout de chemin en « Metromover », un métro aérien automatique et gratuit qui couvre une partie du centre-ville de Miami. Un moyen de transport qui date de 1986 mais dont les wagons, relativement petits, datent de 2018. C’est assez surprenant pour un Parisien de ne pas être complètement serré dans un métro pourtant pas bien grand mais c’est plutôt agréable ! Reste que, de nuit, l’intérêt touristique de la chose est limité.