Lamar Jackson a encore beaucoup de boulot
Les Ravens ont vécu une belle saison, ils ont trouvé un nouveau quarterback. Sur le long terme, ils ont eu raison. Mais pendant trois quart-temps, la crise de croissance a été violente.
S’il n’a pas été aidé par sa ligne (7 sacks), la compétence de la défense adverse, la prudence de ses coachs et la capacité de ses receveurs à se démarquer, Lamar Jackson était bien en difficulté. Les grands quarterbacks ont la capacité d’élever le niveau de tous ceux qui sont autour. Ce n’était pas son cas. Pas pendant 50 minutes, en tout cas. Ce n’est pas un drame. Il s’est relancé en fin de match. Il était le plus jeune quarterback à débuter un match de playoffs dans l’histoire de la NFL. Ce n’est pas rien.
L’avenir est encore prometteur. Mais il va falloir travailler les lectures, la précision et la protection du ballon. Un gros programme, tout de même.
On gagne toujours avec un quarterback qui lance le ballon (et bien)
Le match des Ravens a apporté une autre leçon : les quarterbacks coureurs sont spectaculaires, mais ce ne sont pas encore eux qui font gagner des titres. Et rien ne dit que cela sera le cas dans un futur proche. Annoncée à peu près tous les trois ans depuis l’éclosion de Michael Vick, la révolution des quarterbacks coureurs n’a toujours pas eu lieu. Vick était une exception, pas une révolution. Il n’y pas eu un « après. »
Les quarterbacks qui vont jouer en Divisional ? Tom Brady, Philip Rivers, Patrick Mahomes, Andrew Luck, Drew Brees, Jared Goff, Dak Prescott et Nick Foles. Pas vraiment de quoi gagner le 4×100 des prochains Jeux Olympiques. Certains peuvent bouger et gagner des first downs au sol, mais c’est dans les airs qu’ils font le plus de dégâts.
Pour gagner en NFL, il faut savoir passer le ballon. Et plutôt très bien.
L’expérience, ça sert toujours
Les Colts d’Andrew Luck battent les Texans de DeShaun Watson. Les Chargers de Philip Rivers plutôt que les Ravens de Lamar Jackson. Nick Foles au forceps face à Mitchell Trubisky. Vous sentez un thème ? Tout le monde n’est pas égal face à la pression d’un match de playoffs. On pouvait légitimement penser que l’expérience de Watson lors des playoffs universitaires allait servir de tremplin. Finalement, non. Les vieux ont encore la main dans les moments cruciaux. Pas illogique.
Nick Foles est magique
Il fallait le voir remonter le terrain, distiller les passes avec assurance face à une des meilleures défenses de la ligue. Tout ça à quelques secondes de la fin, avec la survie de son équipe en jeu. Le cruel échec de Cody Parkey ne doit pas faire oublier le drive offensif magistral de Philadelphie pour prendre l’avantage juste avant.
Il y a quelque chose de magique qui s’allume chez Nick Foles quand l’enjeu est à son maximum. Cela ne s’explique pas. C’est donc sûrement de la magie.
Les Colts ne font que commencer
Comme si les deux dernières années n’avaient pas existé, revoilà les Colts parmi les grands de l’AFC. Les éléments principaux sont là. Andrew Luck est un des meilleurs quarterbacks de la ligue. Frank Reich un vrai leader. Matt Eberflus un super coordinateur défensif. En une année, la ligne offensive a été reconstruite.
Quoi d’autre ? Trois fois rien : les Colts auront plus de 100 millions de dollars à dépenser en mars, et ils ont le choix des Jets au second tour.
Sauf catastrophe, il va falloir s’habituer à les voir jouer en janvier.
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Pete Caroll a flingué sa candidature au poste de coach de l’année
Les votes des trophées de la saison portent sur la saison régulière. Ils sont même sûrement déjà envoyés. Mais tout de même. En terme d’image, Pete Carroll et son staff ne ressortent pas vraiment grandis de la défaite à Dallas.
Russell Wilson a lancé 27 ballons. Il en aurait fallu plus. Seattle s’est acharné au sol, contre un mur. Il faut rendre hommage à l’efficacité des Cowboys contre la course. Mais le coach des Seahawks a probablement trop tardé à s’ajuster.
Les Texans ont leurs axes de travail
Renforcer la ligne offensive (3 sacks) et le backfield défensif. La mission de dirigeants de Houston est claire.
Duel les deux piliers offensifs de la NFL !
Dans le Footeuil, on a laissé entendre qu’Ezekiel Elliott pouvait prétendre au titre de joueur offensif de la saison au moins autant que Todd Gurley. Il l’a encore prouvé avec 137 yards au sol et 32 de plus dans les airs face aux Seahawks. Elliott est LE moteur de l’attaque de Dallas.
Samedi prochain, son duel avec Gurley va être super.
Tom Brady va mal dormir
Sept sacks sur Lamar Jackson. Une interception. Quatre fumbles forcés. Un Melvin Ingram intenable (2 sacks). La clé pour battre les Patriots est souvent de mettre la pression sur Tom Brady. Les Chargers ont les armes pour le faire.
Les Patriots sont à 4 victoires et 4 défaites cette saison lorsque Brady est sacké au moins deux fois. Sur leurs huit victoires à l’extérieur cette saison, les Chargers ont cumulé 29 sacks, soit une moyenne de plus de 3 sacks par match.