Avant d’exprimer leur talent avec les professionnels, les joueurs NFL se forment dans les universités du pays. La rédaction de TDActu vous propose onze portraits de ceux qui seront les vedettes de demain. Mettez vos santiags pour aller dans un état plus grand que la France, célèbre pour ses puits de pétrole et ses rodéos.
Ed Oliver jr
1m91 pour 132 kilos
Né le 12 Décembre 1997 à Houston
Defensive Tackle, Houston, junior
Dans un état dingue de football, l’université de Houston souffrent de la comparaison avec ses voisins de Texas, Texas A&M, Baylor, Texas Christian ou Texas Tech. Cependant c’est bien chez les Cougars que se trouve peut-être le futur numéro un de la draft 2019, le defensive tackle Ed Oliver.
L’homme pressé
Son tout premier match NCAA ? Une victoire de Houston, contre toute attente, face à Oklahoma. Ed Oliver signe sept plaquages et il sacke deux fois le quarterback Baker Mayfield.
Pourtant nous parlons bien, à ce moment-là, d’un joueur de dix-huit ans seulement.
Il termine sa première saison universitaire en ayant démarré les douze matchs et totalise soixante-cinq plaquages dont vingt-deux pour perte ! Il remporte ainsi le Bill Willis Trophy récompensant le meilleur defensive lineman universitaire, rejoignant au palmarès des joueurs comme Warren Sapp, Julius Peppers ou Joey Bosa. Le bonus étant qu’Oliver est le premier freshman (joueur de première année) à le remporter.
Bien qu’il soit encore beaucoup trop tôt pour le déterminer, la plupart des mock* 2019 ont Ed Oliver comme numéro un de la prochaine draft. (*mock : prédiction sur la place et l’équipe sélectionnant un joueur).
Ma famille d’abord
Consensus All-American en 2017 et premier sophomore vainqueur du Outland Trophy (récompense le meilleur lineman NCAA, offensif ou défensif), Ed Oliver jr joue sa dernière saison avec l’université de Houston. « Je resterai bien davantage mais je sens qu’il sera temps pour moi de partir ».
Le defensive tackle était en 2016 le premier lycéen « 5 étoiles » a signer avec une université ne faisant pas partie d’une conférence du Power Five* pour rester près de sa famille (*SEC, PAC 12, Big 10, Big 12 et ACC) :
« En fait j’ai joué au football parce que mon frère jouait au football ».
Son frère Marcus est son ainé de deux ans et jouait guard avec Houston.
« Et puis j’adore ma ville. Si c’était moi, je signerai tout de suite pour rester ici et jouer avec les Texans ».
Au nom du père
Fin 2016, Oliver est déçu par le départ de coach Tom Herman pour l’université de Texas :
« Il m’avait dit qu’il ne partirait surement pas avant que je sois diplômé, il a menti ! ».
L’ironie du sort voudra qu’Oliver et l’équipe des Cougars soient obligé de s’entrainer sur le campus de l’université des Longhorns de Texas, suite au passage de l’ouragan Harvey sur la ville de Houston en 2017.
Son père comprend que si une entreprise lui offrait plus d’argent il partirait aussi alors :
« si tu veux rester assis et pleurer comme un bébé c’est ton problème, pour moi tu dois juste faire ce que tu as à faire et c’est tout ».
Costaud et dur au mal, Ed Oliver senior, est un travailleur manuel :
« Tu lui serres la main et tu as l’impression qu’il y a du papier-verre entre vos deux mains » dit de lui le nouveau coach des Cougars, Major Applewhite.
Et pour junior, le football n’était possible que lorsque l’écurie était propre :
« Les chevaux sont mon premier amour, d’ailleurs beaucoup de mes capacités viennent de mon expérience avec eux. Oreo était sauvage et le monter était un combat bien plus ardu qu’avec n’importe quel joueur de ligne offensive. »
Fast and Furious
Le site ProFootballFocus rapporte qu’en 2017 Oliver a raté seulement deux plaquages sur 752 snaps joué. Vitesse, moteur et lecture sont hors du commun. Il est un bolide à l’accélération foudroyante.
Son jeu ne se cantonne pas à une lutte sur la ligne de mêlée mais ressemble souvent à celui d’un linebacker en situation de blitz. Il perfore tellement les lignes offensives que cela en devient presque comique à regarder :
Little Big Man
Pour Daniel Jeremiah, spécialiste du football universitaire sur le site officiel de la NFL, Oliver partage beaucoup de points communs avec Aaron Donald (Rams) :
« Les deux manquent de taille mais les deux gagnent leurs duels avec vitesse et envie ».
Car si le site de l’université de Houston (ainsi que Wikipédia) liste le jeune Ed à une taille de 6 pieds 3 (1m91), tous les observateurs s’accordent à dire que cette mesure semble généreuse. Il faut donc attendre le mois de février 2019 et le fameux NFL Combine d’Indianapolis pour connaitre sa taille réelle.
Interstellar
Après le décollage, la saison 2018 est celle de la mise sur orbite pour Oliver. En tout cas il ne se contente pas de son talent, tel son père, il est un travailleur :
« Depuis le lycée j’ai toujours été meilleur d’une année sur l’autre et ça va continuer. Si tu travailles dur à l’inter-saison alors tu deviens meilleur ».
Il a notamment changé son régime alimentaire et fait désormais très attention à son sommeil. Nutrition et récupération, deux clés du succès pour un athlète.
Sur son compte Twitter il publie :
Règle numéro 1 Ne fuis pas la compétition mais entres-y à pieds joints
Rule #1 don't run away from the competition jump in it
— Ed Oliver (@Edoliver_11) August 8, 2016
Son début de saison
Le 1er Septembre à Rice, en ouverture de la saison, le « derby » de la ville de Houston. Il signe 13 plaquages dont 3,5 pour pertes malgré de nombreuses prises à deux et Houston remporte le Bayou Bucket Classic sur un score de 45 à 27.
Possible fit 2019 : Indianapolis Colts
Le choix des Colts en raison de leur système défensif, une 43 Tampa 2. (4 Dlinemen et 3 linebackers en formation de base). Dans ce système sont privilégiées les qualités de vitesse plutôt que celle de taille/puissance. Un système qui correspond donc parfaitement à ses qualités.
Quelques dates à retenir pour la saison :
– 3 novembre à SMU
– 23 novembre à Memphis.
Précédemment :
– Rashan Gary : La terreur au cœur tendre
– Christian Wilkins : Le futur président
– David Edwards : Buffet à volonté