Chaque mercredi, pendant l’intersaison, Touchdown Actu vous propose une immersion dans l’histoire de la Ligue, avec la sélection des 53 meilleurs joueurs de chaque équipe. Quelle franchise a attiré le plus de talents ? Qui seraient les titulaires de ces escouades d’envergure ? Focus cette semaine sur la franchise des Cowboys, créée à Dallas dès 1960.
LE ROSTER
(* Hall of Famer)
QB : Troy Aikman * (1989-2000), Tony Romo (2003-2016), Roger Staubach * (1969-1979)
RB : Tony Dorsett * (1977-1987), Calvin Hill (1969-1974), Emmitt Smith * (1990-2002), Don Perkins (1961-1968)
FB : Daryl Johnston (1989-1999)
WR : Bob Hayes * (1965-1974), Tony Hill (1977-1986), Michael Irvin * (1988-1999), Drew Pearson (1973-1983)
TE : Billy Joe Dupree (1973-1983), Jay Novacek (1990-1995), Jason Witten (depuis 2003)
OT : Ralph Neely (1965-1977), Tyron Smith (depuis 2011), Erik Williams (1991-2000), Rayfield Wright * (1967-1979)
G : Larry Allen * (1994-2005), Zack Martin (depuis 2014), Nate Newton (1986-1998), John Niland (1966-1974)
C : Tom Rafferty (1976-1989), Mark Stepnoski (1989-1994)
DE : George Andrie (1962-1972), Charles Haley * (1992-1996), Ed « Too Tall » Jones (1974-1989), Harvey Martin (1973-1983), Tony Tolbert (1989-1997), DeMarcus Ware (2005-2013)
DT :La’Roi Glover (2002-2005), Bob Lilly * (1961-1974), Jethro Pugh (1965-1978), Jay Ratliff (2005-2013), Randy White * (1975-1988)
LB : Bob Breunig (1975-1984), Dexter Coakley (1997-2004), Dave Edwards (1962-1975), Chuck Howley (1961-1973), Lee Roy Jordan (1963-1976)
CB : Cornell Green (1962-1974), Terence Newman (2003-2011), Mel Renfro * (1964-1977), Deion Sanders * (1995-1999), Everson Walls (1981-1989)
S : Cliff Harris (1970-1979), Charlie Waters (1970-1981), Roy Williams (2002-2008), Darren Woodson (1992-2003)
K : Dan Bailey (depuis 2011)
P : Mat McBriar (2003-2011)
LS : L.P. LaDouceur (depuis 2005)
LE COACH
Tom Landry
En presque 60 ans, seulement 8 head coaches ont dirigé les Dallas Cowboys. Et l’un d’eux y a passé trois décennies à lui tout seul. Génie défensif, Tom Landry a bâti pierre après pierre ce qui est peu à peu devenu « l’America Team ». Ancien coordinateur des Giants, il est nommé head coach des Texans dès la création de la franchise. Et ses nombreuses innovations tactiques (instauration du système 4-3, avec un middle linebacker en tour de contrôle, formations en I et switches pré-snap à outrance) vont finir par placer Dallas sur la carte du football américain après plusieurs années de galère. C’est sous ses ordres que les quarterbacks Don Meredith, Craig Morton et Roger Staubach vont développer une attaque longtemps anémique, bien aidés par un backfield offensif plus que renforcé (avec Don Perkins et Calvin Hill notamment). Ce qui crève l’écran, dans l’équipe étoilée, c’est aussi et surtout la défense, la « Doomsday Defense » comme on finira par la surnommer. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si, malgré le Super Bowl V perdu contre Baltimore, le linebacker Chuck Howley est nommé MVP. Il est à ce jour le seul meilleur joueur perdant de la finale NFL. Entre 1966 et 1985, Dallas participera à 18 campagnes de playoffs et surtout cinq Super Bowls. Trois perdus et deux gagnés. Un palmarès qui aurait pu être plus conséquent, au vu de la monstrueuse adversité, incarnée par les Packers des années 60 ou les Steelers des années 70. En 1977, comme un symbole, Dallas est sacré pour la deuxième fois, avec deux défenseurs (Randy White et Harvey Martin) comme MVP. Tom Landry est au sommet de son art, mais la fin d’une énième génération dorée dans les années 80 va sceller son destin avec les Cowboys. Nouveau propriétaire de la franchise, Jerry Jones se sépare de la légende au risque de créer la polémique locale. L’homme au célèbre chapeau s’en va en 1988, fort d’un bilan de 250 victoires, 162 défaites et 6 matches nuls.
LES TITULAIRES
(entre parenthèses, le nombre de matches joués)
LE POINT FORT
Bien entendu, Dallas s’est longtemps appuyé sur de belles escouades offensives pour briller. Quarterbacks, running backs, receveurs … et surtout ligne offensive. Car à l’instar de ces dernières années, les belles saisons texanes se sont aussi construits par la O-Line. Couvés par Tom Landry dès leur arrivée dans la ligue, les Rayfield Wright, Ralph Neely, John Niland sont devenus des phénomènes physiques, étant les linemen les plus craints de leur génération. L’exemple est aussi vrai dans les années 90, avec une escouade impitoyable au moment de créer des brèches. Larry Allen est d’ailleurs une référence historique au poste de guard, de par les brèches qu’il a pu libérer pour Emmitt Smith. Le centre pose plus de questions, mais dans ce secteur de jeu, Dallas a globalement eu bon sur toute la ligne …
LE POINT FAIBLE
Fondamentalement, ce roster n’a pas vraiment de point faible, mais d’un point de vue profondeur et aptitude à trouver des playmakers, le poste de linebacker parait moins solide que les autres. Derrière Chuck Howley et Lee Roy Jordan, beaucoup sont des joueurs de devoir qui ont souvent profité des grosses lignes défensives pour faire des ravages. De là à remettre en question leur niveau de jeu, il y a sans doute un pas à ne pas franchir …
LA PERIODE DOREE
Au fond du trou à la fin des années 80, après le départ de Tom Landry, Dallas ne tarde pas à rebondir. Le nouvel homme fort, Jerry Jones, surprend son monde quand il nomme Jimmy Johnson head coach. Entraineur de la sulfureuse équipe universitaire de Miami, « The Wave » va d’ailleurs construire la franchise autour d’un nouvel état d’esprit, notamment offensif. La Floride sera représentée en masse, avec les anciens Hurricanes Michael Irvin et Russell Maryland, draftés très haut, de même que le prometteur coureur des Florida Gators, Emmitt Smith. C’est d’ailleurs l’arrivée de ce dernier qui va sensiblement transformer l’attaque texane, avec un titre de rookie de l’année dès 1990. Son intégration dans le backfield offensif facilite celle de l’autre projet au poste de quarterback, Troy Aikman. Doucement mais sûrement, ces talents individuels vont se muer en force collective et Dallas s’adjuge deux titres consécutifs en 1992 et 1993, au nez et à la barbe des maudits Bills. En désaccord avec un Jerry Jones avide de pouvoir décisionnaire, Johnson quitte Dallas dans la foulée, remplacé par une autre gloire universitaire, le head coach d’Oklahoma, Barry Switzer. Ce dernier emmènera à son tour les Cowboys au titre national en 1995 pour un troisième titre texan en quatre ans. Hasard ou pas, avec Jerry Jones General Manager exclusif, Dallas rentre peu à peu dans le rang et ne connaitra que deux fiches positives entre 1997 et 2005. Le départ des cadres sera trop lourd à supporter, malgré l’arrivée de coaches expérimentés, comme Bill Parcells ou Wade Phillips.
LES CANDIDATS CREDIBLES
L’impressionnant niveau de la ligne offensive actuelle a déjà propulsé Tyron Smith et Zack Martin dans l’escouade All-Star, mais Travis Frederick n’a manqué le cut que de très peu. De même que Dez Bryant, sur la position de receveur. Toujours en attaque, comment ne pas citer Ezekiel Elliott, surtout si le numéro 21 continue sur sa monstrueuse lancée ? Défensivement, les choix sont plus complexes. Sean Lee est une valeur sûre indéniable, mais DeMarcus Lawrence doit encore confirmer sur la durée. Quant à Byron Jones, il aurait été un candidat potentiel sans des derniers mois inconstants.
PROCHAINE ALL-STARS TEAM
11 avril : Denver Broncos