En tant que membre des Seahawks, Richard Sherman n’était pas connu pour avoir sa langue dans sa poche. Visiblement, ce sera encore le cas avec les 49ers. Cette intersaison, Seattle a fait un grand nettoyage de printemps. Les départs de Michael Bennett, Jeremy Lane ou encore Jimmy Graham se sont rajoutés à une longue liste dont Sherman fait parti. Même le pilier de la « Legion of Boom » Earl Thomas serait sur le départ. Invité à l’émission radio « The TomaHawk Show » d’Uninterrupted, l’ancien cornerback de Seattle a émis une hypothèse pour expliquer les départs de ces nombreux joueurs. Il s’en prend directement à la philosophie de son ancien head coach, Pete Carroll.
« C’est une question de philosophie. Beaucoup d’entre nous ont été à Seattle pendant 6, 7, 8 ans et sa philosophie est plutôt faite pour l’université. En 4 ans, les joueurs universitaires viennent, partent et donc nous, nous avons déjà entendu toutes ses histoires, toutes ses anecdotes marrantes. Honnêtement, il ne faisait que les recycler. Et ce sont des histoires cool, elles sont excellentes pour la cohésion de l’équipe, la construction, etcetera. Mais nous les avions littérallement toutes entendues. Nous pouvions les réciter avant même qu’il ne commence à les raconter. » s’est exprimé Sherman au micro d’Uninterrupted.
Discours répétés ou pas, Sherman n’a pas choisi de partir. Contrairement à d’autres joueurs blessés avant lui, il a pris la porte. Et il n’a pas aimé, précisant même qu’il a trouvé ça « un peu irrespectueux. »
« C’est juste dommage. Au bout du compte, je ne sais pas comment le dire, mais j’ai l’impression qu’ils ont perdu leur manière de faire sur la façon dont ils voient les joueurs et ils les évaluent. C’était une situation étrange parce que nous avons déjà eu des joueurs blessés plusieurs fois, plusieurs années et c’est la première qu’un des joueurs cadres blessé est coupé de la sorte.
[…] Je pense qu’au final ils ne donnent plus autant de valeur aux joueurs cadres, ceux qui jouent à haut niveau, et qu’ils sont curieux des jeunes joueurs et curieux de l’inconnu. Ils se disent, « Hey, peut-être que ce gars est le prochain », plutôt que de se dire, « Hey, nous avons des Hall of Famers dans notre couverture aérienne. Et si nous utilisions ça. » Ce serait comme Pittsburgh qui aurait dit, « Troy Polamulu est super, mais voyons ce que le gars derrière lui peut faire. » »
Tous ces changements peuvent aussi s’expliquer du fait que c’est la première fois en 5 ans que les Seahawks ne sont pas allé en playoffs.