En conférence de presse, les joueurs et le coach des Dolphins ont tous été interrogés sur ce match un peu spécial joué à Londres. Surtout Jay Ajayi, le coureur, qui est originaire de la capitale britannique. Un aspect qui a peut-être joué sur son mental d’après l’entraîneur Adam Gase.
« Jay Ajayi voulait faire une bonne performance ici, » a assuré le coach. « On veut que nos joueurs trouvent toutes les sources de motivations possibles. Mais les choses ne se sont pas bien passées. Et il est dans la même galère que nous autres. Tout le monde en attaque est frustré. »
L’intéressé a confirmé sa frustration de n’avoir pas pu réussir devant « son » public.
« C’était dur pour moi parce que c’était un match spécial. J’aurais adoré faire un grand match devant ma famille, pour pouvoir revenir ici, » a reconnu Ajayi. « Mais qu’importe que ce soit à Miami, à Londres. On avait perdu la semaine d’avant, on devait rebondir et on ne l’a pas fait. C’est frustrant d’autant qu’on n’a même pas marqué. Ce qui est d’autant plus nul. Malgré ça, j’ai adoré venir ici, voir ma famille. Mais l’objectif c‘était de gagner ce match ce dimanche. Et on n’a pas réussi à faire ça. »
« A Londres, sur la lune, à LA… ça ne change rien »
Concernant le voyage en lui-même, les joueurs ne veulent pas se chercher l’excuse de la distance pour expliquer leur mauvaise performance. Le défenseur vedette des Dolphins N’Damukong Suh ne s’est pas caché derrière cet argument
« Je ne dirais pas que ça nous perturbe. C’est ma troisième fois ici (deux fois avec Miami, une fois avec Detroit ???). Je suis habitué, je sais comment me préparer, » a souligné le lineman défensif. « Ce n’est pas une excuse pour moi ou quelqu’un d’autre. Je crois qu’on est tous déjà venu ici dans l’équipe. Et j’ai pu saluer mon pote Thierry Henry. Je l’avais rencontré en 2011, j’étais content de le saluer avant le match. Ce ne sera pas forcément plus simple à partir de maintenant. Ce n’est jamais simple en NFL. »
Même son de cloche chez son partenaire de ligne Cameron Wake : peu importe la destination, l’essentiel se passe sur le terrain.
« On se fiche de où, on se fiche de quand. Notre état d’esprit doit être : stopper la progression du ballon, » a avancé le défenseur. Que ce soit à Londres, sur la lune, à LA, à New York, ça ne change rien. Le temps, le fuseau horaire, le pays, tout ça ne change rien. Stopper le ballon. Venir ici, c’était pareil que les autres jours. Un jour de plus au boulot. Je veux stopper le ballon partout. On peut le faire maintenant si vous voulez, ça me va. Si vous laissez ce genre de considération affecter votre niveau, vous avez déjà perdu. »
Seul un joueur a reconnu avoir été perturbé. Jay Cutler a parlé avec son détachement légendaire de la situation.
« Est-ce que c’est perturbant de venir à Londres pour notre préparation ? Oui je crois, » a lâché l’ancien joueur des Bears. « Ce n’est pas… Ce ne sont pas les meilleures circonstances pour nous. Mais on a joué à Los Angeles, on a joué à New York. C’est la vie, c’est comme ça. »