À 16 semaines du Super Bowl LII, épisode 35 de notre rétrospective exceptionnelle, le Super Bowl XXXV.
Baltimore Ravens (AFC) vs New York Giants (NFC) – 28 janvier 2001
The Triplets. John Elway et Terrell Davis. Joe Montana, Steve Young et la West Coast Offense. Kurt Warner et The Greatest Show on Turf. Depuis le sacre des Bears de 1985 et leur défense de dégénérés, le Super Bowl fait la part belle au jeu offensif léché. En pleine révolution, la NFL rompt de plus en plus avec le football de bourrin de l’époque du Steel Curtain et des Purple People Eaters. Les titres ne se gagnent plus en défense. Non, ils se conquièrent à coup de bonnes grosses orgies offensives exaltantes, dans la foulée d’attaques toujours plus boulimiques et créatives. Pourtant, dans l’ombre, certaines franchises trop attachées au football rugueux d’antan fomentent la révolte du jeu défensif. Ce football de rabat joie qui s’efforce de dégoûter les escouades offensives. Au tournant du millénaire, un an après le sacre de l’attaque la plus destructrice de l’histoire, retour aux sources.
La parole est à la défense
Si Baltimore a déjà vibré au rythme du Super Bowl dans son glorieux passé, à l’époque du scintillant Johnny Unitas, à l’époque où le Big Game n’était pas encore si Big, les Ravens n’y connaissent rien. Et pour cause. Venus au monde 4 ans plus tôt après le divorce entre Cleveland et les Browns, ils n’ont jamais disputé la moindre rencontre le playoffs. Après trois premières campagnes ineptes sous les ordres de Ted Marchibroda, ancien coach des Baltimore Colts de 75 à 79, les Corbeaux sont en quête d’identité. En recrutant Brian Billick, coordinateur offensif de l’attaque de tarés des Vikings de 1998, ils pensent bâtir une formation adepte d’un jeu offensif de fou furieux qui fait tant fureur à l’orée du 21e siècle. Pourtant, c’est en défense que la franchise du Maryland va construire son succès et se forger une identité.
Deuxième joueur jamais drafté dans l’histoire des Ravens en 1996, Ray Lewis va en devenir la figure de proue. Intense, rapide, plaqueur hors-pair, joueur passionné et charismatique, il se fait remarquer dès son année de rookie. En 1998, il éclabousse la ligue de son énergie sauvage et devient le deuxième meilleur plaqueur de l’histoire sur une saison (184). Pendant que les Corbeaux plafonnent, le linebacker n’a de cesse de s’imposer comme l’une des références à son poste. Et après une première saison à l’équilibre en guise d’échauffement sous les ordres de Brian Billick, les joueurs de Baltimore resserrent leur emprise sur les attaques adverses. Encore plus. Toujours plus. Du jamais vu. Deuxième défense la plus étanche en yards, elle ne concède même pas 1000 yards au sol (970). La meilleure dans le genre. Du jamais vu dans une NFL à 16 matchs par saison. Au jeu des points concédés, c’est tout simplement sans précédent. 4 blanchissages, à 11 reprises il ne concèdent pas plus de 10 points, et un total record de 165 points encaissés qui écrabouille l’ancienne marque des fabuleux Bears de 1985 (187).
Portée par 3 poumons au cœur du jeu, la défense est sans pitié. Peter Boulware, Jamie Sharper et Ray Lewis. Trois linebackers draftés par les Ravens entre 96 et 97. Deux géants et une boule d’énergie. Pendant que l’ancien de l’Université de Miami en Floride empile les plaquages en route vers un titre de Joueur Défensif de l’Année, Boulware signe 7 sacks et Sharper provoque 5 fumbles. Le Pro Bowler Sam Adams et le vétéran Tony Siragusa au cœur de la ligne, Rob Burnett et Michael McCrary sur les ailes, le front four verrouille le jeu au sol et collectionne les sacks et revirements. Au fond du terrain, le quatuor porté par l’éternel Rod Woodson, passé à l’ennemi, Kim Herring, Duane Starks et Chris McAlister vole 17 ballons dans les airs. Dans la foulée d’une défense démentielle, les Ravens éteignent les Steelers (16-0), Bengals (37-0) et Browns (12-0), prennent leurs aises dans l’AFC Central, et démarrent la saison pied au plancher. 5-1. Départ idéal. Mais rapidement, ils vont être rattrapés par une attaque qui patauge.
Car aussi dévastateurs qu’ils soient en défense, leur jeu offensif est parfois à la traîne, en dépit d’un duo de coureurs ultra-complémentaire qui s’éclate à saccager les lignes ennemies semaine après semaine. Le jeu de course est la véritable locomotive d’une attaque pas toujours très excitante. La finesse et l’expérience de Priest Holmes d’un côté, la puissance sauvage du rookie Jamal Lewis de l’autre. La combinaison parfaite. Pendant que le vétéran conquit près de 600 yards au sol et plus de 200 à la course, l’ancienne star des Volunteers de Tennessee en avale 1364 sur le gazon, marque 6 fois et en ajoute près de 300 dans les nuages. Pourtant, l’attaque galère sérieusement à conclure ses drives et végète au 13e rang de la ligue (333 points). 16e au nombre de yards, 23e à la passe, elle souffre de son manque de talent aérien. Malgré toute l’expérience et les grands segments d’un Shannon Sharpe double champion NFL et la stature et le talent d’un Jonathan Ogden, Pro Bowler à vie sur la ligne, la doublette de passeurs Tony Banks/Trent Dilfer ne fait pas franchement rêver. Pas du tout même. Un peu plus de 3000 yards, 20 touchdwons et 19 interceptions. Minimaliste.
À tel point que durant 5 matchs, l’attaque va se montrer incapable d’inscrire le moindre touchdown. Trois revers, deux victoires. La crise rôde. Mais en bon père de famille, Brian Billick rassemble ses troupes, proscrit les « P-words » (playoffs et postseason) et remet son équipe sur les bons rails. Et quand Tony Siragusa et sa grande gueule osent braver l’interdit par deux fois, ils se ramassent une amende de 500$. Une brindille. Un succès, deux succès, trois succès… L’attaque revit, la défense ajoute une épaisseur à son blindage et les victoires s’enchaînent. Les Corbeaux concluent la campagne 2000 sur 7 succès consécutifs. 12-4, une place de dauphin de l’AFC Central et un ticket pour le Wild Card round. Les Broncos d’un John Elway devenu GM écartés sans trembler, les Titans vice-champions malheureux un an plus tôt maîtrisés, les Raiders dégoûtés, les Corbeaux s’envolent vers le nord de la Floride. Paraitrait-il que ce sont les défense qui gagnent les titres. Ça tombe bien.
Du côté de la Grosse Pomme, le Super Bowl, on connaît. De loin. Car depuis les deux sacres des éditions XXI et XXV, les Géants sommeillent. Deux qualifications en séries, une victoires, deux revers, malgré deux titres de Coachs de l’Année, Dan Reeves comme Jim Fassel n’y arrivent pas. Ancien joueur globetrotteur devenu entraîneur globetrotteur, Fassel ne parvient pas à surfer sur une première campagne qui l’avait vu porter les G-Men jusqu’au titre de division avant de perdre d’entrée face aux Vikings en 97. Depuis, une année à l’équilibre, une dans le rouge, beaucoup de questions et pas de grandes attentes à l’orée de la saison 2000. Kerry Collins a beau avoir mené les Panthers jusqu’à la finale NFC en 1996, il n’a pas prouvé grand chose depuis. Mais c’est sans compter sur les talents de coach de Fassel. Débarquée comme doublure un an plus tôt après un bref passage chez les Saints, l’ancienne star de Penn State se fait rapidement une place de titulaire en 1999. La confiance de son entraîneur acquise, le passeur et son mètre 93 balancent 3610 yards, 22 touchdowns et 13 interceptions dans la saison la plus accomplie de leur carrière jusque-là. Un nouveau départ inespéré.
Autour du quarterback, un casting alléchant. Au sol, le Tonnerre et la Foudre. Ron Dayne et Tiki Barber. Thunder & Lightning. Drafté en 11e position, le Heisman Trophy 1999 apporte toute sa puissance et son énergie à un jeu au sol déjà extrêmement dynamique. À peine 1m80, pas loin de 120 kilo, un buffle qui emboutit tout. Le complément parfait à l’élégance et l’explosivité de Tiki Barber. Si le rookie en provenance de Wisconsin parcourt 770 yards avec son style de bourrin, le vétéran explose littéralement. Courses chaloupées, réceptions dans toutes les position imaginables, touchdowns, Barber fait la totale. La barre des 1000 yards effacée au sol, en véritable métronome, le running back en ajoute 719 dans les airs et croise 10 fois la ligne. Tiki en gadget de luxe dans le périmètre court, Amani Toomer, ses grands compas, ses 1094 yards et 7 touchdowns dans le jeu long, et l’explosif Ike Illiard et ses 8 touchdowns pour exploiter un marquage trop soft, Kerry Collins exploite à merveille un arsenal complet et complémentaire, et fait un bien fou à jeu aérien qui battait sérieusement de l’aile depuis quelques années.
En défense, l’âme des Giants. Drafté en 93, Michael Strahan empile 9,5 sacks et montre la voie au titan Keith Hamilton. Du haut de son mètre 98 et fort de ses 134 kilos, le tackle défensif signe 10 sacks. Au fond du terrain, le quatuor de defensive backs intercepte 10 ballons. Une escouade imposante et physique qui ne concède que 3,2 yards par course. Une véritable muraille. La deuxième meilleure de la ligue derrière… les Ravens, évidemment, Étanches au sol, les Giants ne concèdent que 246 points. Football appliqué à défaut d’être génial, la formule fait rapidement ses preuves. Et malgré une fin septembre mal négociée, après 9 semaines, les Géants n’ont connu la défaite que 2 fois. Et même quand ses joueurs s’inclinent lourdement coup sur coup à la maison, Jim Fassel maintient une confiance absolue en son groupe.
« Cette équipe va jouer les playoffs, » balance-t-il à la presse.
Du reste de la saison, ils ne perdront plus. 5 succès, un bilan de 12-4 et une titre de division qu’ils avaient abandonné depuis 3 ans. Les Eagles écartés avec autorité, les Giants écrabouillent les Vikings de Daunte Culpepper, Randy Moss et Cris Carter dans la finale NFC la plus ennuyeuse de l’histoire (41-0). 10 ans après leur sacre de 1990, les G-Men retrouvent le Super Bowl.
Circulez, y’a rien à voir
À Tampa, à moins d’une heure de voiture de Lakeland, la petite ville de son enfance, Ray Lewis trépigne d’impatience. Une bête en cage. Partagé entre une motivation immense et une émotion prenante, le linebacker écoute religieusement Ray Charles entonner America the Beautiful, avant que les Backstreet Boys, oui oui, ne reprennent en cœur l’hymne US. Les yeux pétillent, les jambes frétillent, l’heure a sonné. Mais rapidement, l’excitation retombe. Punt, punt, punt, punt, punt. De part et d’autre, comme attendu, les défenses empoignent le match à deux mains et verrouillent tout. Les cinq premières possessions s’achèvent toutes de la même manière : un dégagement au pied. Sur le cinquième, le Corbeau Jermaine Lewis fait enfin frissonner un Raymond James Stadium qui commence gentiment à piquer du nez en remontant le botté sur 33 yards jusqu’à la ligne de 31 de New York. Si un holding les fait reculer de 10 unités, les joueurs de Baltimore ne tardent pas à capitaliser sur une de leurs rares opportunités et deux jeux plus tard, Dilfer envoie Brandon Stockley batifoler dans la peinture sur une délicieuse spirale de 38 yards. 7-0.
Dans une rencontre accrochée, crispée, le linebacker new-yorkais Jessie Armstead croit enfin donner un peu vie à la partie lorsqu’il intercepte le cuir, remonte 43 yards et croise la ligne sous les hurlements de bonheur. Fausse joie. Holding défensif. Le touchdown est annulé. Rageant. Dans un match où les actions d’éclat se font sérieusement désirer, Dilfer allume brièvement la lumière sur une passe de 44 yards dans les gants de Qadri Ismail. De quoi mettre Matt Stover sur orbite et permettre au botteur de creuser l’écart de loin. 10-0. Sur la série suivante, portés par une envolée de 27 yards au sol de Tiki Barber, les Giants se hissent jusqu’aux 29 de Baltimore. Pour la première fois, le danger rôde sur le nid si bien gardé des Corbeaux. Pas pour longtemps. Chris McAlister intercepte Kerry Collins, le reste de la mi-temps est à envoyer aux oubliettes et les G-Men rentrent aux vestiaires avec une jolie bulle sour leur nom inscrite au tableau d’affichage.
Passes rabattues au sol, tampons glaçants, plaquages de dégénérés. Chaque réception manquée est systématiquement sanctionnée d’une percussion violente. Chaque lancer trop court vient inévitablement caresser des doigts tendus vers les airs, muraille osseuse intraitable. De quoi faire perdre la tête à un Kerry Collins pris à la gorge. 8/21, 74 yards et deux interceptions, le passeur est paumé.
« Je suis déçu de la façon dont j’ai joué, » racontera-t-il à l’issue du match, sans concession. « Il y eu de mauvaises lectures et de mauvaises décisions de ma part, et j’ai raté des gars qui étaient ouverts. Face à une défenses de ce calibre, ce genre d’erreurs se payent cash pour un quarterback. Et c’est ce qui m’est arrivé. »
Machine d’ordinaire si bien huilée, l’attaque de NYC patauge, incapable de trouver le rythme, incapable de trouver la moindre brèche. Un calvaire. Trop agressifs en défense, trop prudents en attaque, les G-Men déjouent. Galvanisés par toute l’énergie de leur capitaine Ray Lewis, les Ravens tournoient au-dessus des Géants avec un regard menaçant. Sombre présage. Ils sentent l’odeur de la bête blessée, prête à rendre son dernier souffle.
Lewis Bowl
Au retour, la rencontre est prise en otage par la défense du Maryland. Sommée de se rendre, elle envoie un message sans équivoque. Après un rapide stop des hommes en bleu à la reprise, Kim Herring intercepte Collins au milieu du terrain. Pas plus inspirés offensivement, les Ravens se rapprochent de la redzone sans y pénétrer et Stover manque l’occasion d’ajouter 3 points tellement précieux. Les deux formations s’échangent les punts avant que Kerry Collins n’empoigne sa pelle à deux mains pour un peu plus creuser la tombe des New-Yorkais. Duane Starks intercepte une très vilaine passe du quarterback et s’engouffre dans un boulevard de 49 yards jusque dans la peinture. 17-0. Puis soudainement, le match bascule en pleine folie. Comme le craquage hystérique d’un parterre d’ultras resté muet de longues minutes durant.
Sur le coup d’envoi, Ron Dixon s’empare du cuir devant son en-but, emboite le pas de son bloqueur, s’échappe vers la gauche, repique vers l’intérieur et avale les 50 derniers mètres à coup de longues foulées pour croiser la ligne 97 yards plus loin. L’hystérie s’empare des Géants. Enfin de quoi se réjouir, de quoi se remettre à y croire.
« On pouvait voir l’excitation sur leur banc, » confiera Brian Billick au NY Times. « Ça les a vraiment remis en scelle. »
Le réveil vient de sonner. Les Ravens vont rapidement écraser leur marteau dessus. Planqué derrière une nuée de bloqueurs, le génial Jermaine Lewis s’enfuit le long de la ligne, dépasse une mêlée de maillots bleu et blanc et tue tout suspense, le doigt tendu vers le ciel. 24-7. De l’autre côté du terrain, Billick voit les G-Men se décomposer pendant que son propre banc bascule dans une vague d’allégresse réjouissante. En 84 yards, il vient de mettre fin aux maigres espoirs des Giants et de donner le coup de sifflet final des 36 secondes les plus folles de l’histoire du Super Bowl. 36 secondes, 3 actions, 3 touchdowns. Deux touchdowns sur des retours de coup d’envoi. Du jamais vu dans un Big Game. Deux coup sur coup. Impensable. Les 30 secondes de folie qu’il fallait à une finale verrouillée par une défense injouable.
Il n’y aura pas de comeback. Du reste du match, les Giants ne toucheront le ballon que 4 fois. Quatre drives et un seul ridicule premier essai. La ligne médiane, jamais ils ne a franchiront. Annihilés par un Ray Lewis en apesanteur, le jeu au sol new-yorkais n’aura pas existé. Dans un festival d’approximations offensives les deux formations se seront échangé 21 punts records au milieu d’une nuée de mouchoirs jaunes, symboles d’une finale hachée.Planqués derrière un mur de muscle dégoulinant de sueur, les Corbeaux sont insatiables. De toute la rencontre, harassés par un Ray Lewis intenable d’un bout à l’autre de la ligne, phénoménal au point d’impact, les Giants n’auront conquis que 149 pauvres yards. Un an plus tôt, le linebacker croupissait en prison sous le coup d’une inculpation pour double homicide. Libéré, les charges pour meurtres abandonnées après qu’il ait plaidé coupable d’obstruction à la justice, le #52 est couronné MVP.
« Si vous faisiez de ce revirement de situation un bouquin, personne n’y croirait, » lâche le défenseur au NY Times.
À l’inverse de Giants plus riquiqui que jamais, les joueurs de Baltimore font grimper le score. Sans génie, mais avec pragmatisme. Profitant d’un punt tout moisi de de brad Maynard qui ne parcourt que 34 yards et atterrit sur les 38 de New York, Baltimore avance. Bien aidé par 17 yards aériens du tight-end Ben Coates, Jamal Lewis, rare étincelle offensive d’une rencontre à l’ancienne, finit le travail. Souvent mise à mal par une défense new-yorkaise loin d’être ridicule, l’attaque du Maryland aura parfaitement su exploiter des ballons récupérés hauts sur le terrain. Field position. La clé du match. Sur le coup d’envoi, Dixon dégueule le ballon, Matt Stover capitalise, ajoute 3 points et scelle le score. 31-7. Rideau. Deux semaines plus tôt, un Kerry Collons génial balançait près de 400 yards et 5 touchdowns sur les casques de Vikings à l’agonie. Dans la nuit de Tampa, le passeur se sera fait intercepter à 4 reprises. Record égal pour un Big Game. Les G-Men errent sur le terrain, l’air hagard, les yeux dans le vide. Ils viennent de passer à des années lumières du match de leur vie.
« Nous n’avons jamais trouvé le rythme, et ça nous a bouffé du début à la fin, » concédera Jim Fassel. « Ces cinq turnovers nous ont tués. Tout le crédit leur revient. Leur défense est remarquable. »
Sacrés deux fois champions par le passé, les Giants sentent le goût amer de la défait sur les lèvres pour la première fois de leur histoire.Jamal Lewis en attaque, Ray Lewis et le coordinateur Marvin Lewis en défense, Jermaine Lewis sur équipes spéciales. Les Giants auront été terrassés par la famille Lewis. Pour la troisième fois de l’histoire, une équipe passée par le Wild Card Round décroche le Graal. Un titre conquis grâce à une défense sensationnelle. Une défense record. Peut-être bien la meilleure de l’histoire.
« Sans un petit raté sur équipe spéciale, nous les aurions blanchis, » lâche Tony Siragusa. « Il est temps pour tout le monde de l’admettre, c’est la meilleure défense dans l’histoire de la NFL. Personne ne devrait seulement en douter. »