Jusqu’à la Draft, Touchdown Actu vous propose chaque jour les meilleures vidéos des meilleurs joueurs qui seront sélectionnés les 27, 28 et 29 avril prochains à Philadelphie.
Carl Lawson – Defensive end – 21 ans – Junior – Auburn
Taille : 1m88
Poids : 115 kilos
Position estimée dans la draft : Fin 1er tour – 2e tour
Stats 2016 : 12 matches, 30 plaquages, dont 14 pour perte, 9,5 sacks, un fumble forcé
Une œuvre d’art faite en porcelaine. En quatre ans passés sur le campus d’Auburn, Carl Lawson a été l’un des pass rushers les plus craints du pays. Une réputation qui ne transpire pas sur ses chances de devenir un premier tour de draft le 27 avril prochain. La principale raison pour expliquer cela est sans doute nul sa santé fragile.
Saison blanche en 2014, pour une déchirure des ligaments croisés, sept matches disputés en 2015 à cause d’une hanche délicate, les obstacles physiques ont été nombreux pour freiner le defensive end des Tigers.
Il n’en demeure pas moins qu’en forme, Lawson est « une douleur fessière » comme on aime le dire outre-atlantique. Laremy Tunsil lui-même l’avait décrit comme son concurrent le plus redoutable au niveau universitaire. Une marque de respect qui situe le niveau que peut atteindre le défenseur, s’il reste en forme.
La première arme du joyau d’Auburn, c’est son premier pas. Avec un temps de 1.62 sur les 10 premiers yards du sprint du Combine, son explosivité est difficilement contestable, de même que sa puissance, avec le meilleur score des linemen défensifs (intérieurs compris) sur le développé couché. Techniquement, il est un chasseur permanent, misant sur une panoplie de moves chirurgicale qui le rend imprévisible, sur l’intérieur comme sur l’extérieur.
Mais à l’instar de Charles Harris, la vedette d’Auburn a des impondérables qui ne plaisent pas en NFL. Notamment son inconsistance sur le run stop. Si sa dernière saison semble avoir été meilleure dans ce registre, le Tiger est trop facilement mis hors d’état de nuire, et n’est pas le plus motivé qui soit sur la poursuite.
Lawson est aussi un homme d’action, moins de réaction. Sa force d’anticipation et d’instinct le rend injouable quand il a la bonne intuition. Dans le cas contraire, son changement de direction n’est pas son meilleur allié, encore moins depuis ses pépins physiques.
En résumé, le numéro 55 a tout d’un premier tour, mais sa santé freinera certaines franchises au moment de faire « all-in ». Ses faiblesses contre la course peuvent aussi se discuter, mais avoir un pass-rusher d’un tel calibre dans la rotation ne se refuse pas. Reste à trouver sa meilleure place, le joueur étant un (énième) « tweener » pouvant jouer defensive end ou outside linebacker. A 100%, il pourrait performer dès sa saison rookie.
Comparaison NFL : Robert Mathis
Points forts
– Premier pas
– Moves multiples
– Puissance
Points faibles
– Santé
– Irrégulier dans l’effort
– Run stop perfectible