Protestations dans les aéroports, émeutes à Berkeley et tweets ravageurs, c’est peu dire que les premières semaines de Donald Trump à la Maison Blanche font du bruit à la fois aux Etats-Unis mais aussi sur la scène internationale.
Un bruit qui forcément n’a pas épargné le football américain et la semaine du Super Bowl. Du côté de Touchdown Actu on s’est penché sur cette ombre laissée par le 45e président des États-Unis. Et plus particulièrement, comment elle s’est déployée autour des Patriots.
Trump est partout…
La première chose qu’on a constaté au cours de cette semaine, c’est l’hyper présence du président. Les joueurs de confession musulmane ont été invités à s’exprimer sur les mesures de Trump, Roger Goodell également, qui a même été invité à commenter une citation du chef d’état américain le traitant « d’homme faible et stupide ».
Après en avoir discuté avec un confrère du Houston Chronicle, jamais un président américain n’avait autant fait parler la semaine du Super Bowl.
Mais si toute la ligue est touchée par la « vague » Trump, une franchise a été plus particulièrement sous le feu des projecteurs pour ses liens avec le nouveau président : les Patriots.
… mais surtout avec les Patriots
Car s’il y a bien des joueurs et coachs qui n’ont pu éviter les questions sur Trump, ce sont ceux de New England. Pourquoi ?
Parce que l’homme au postiche, depuis plus d’un an maintenant, a répété partout et à qui veut bien l’entendre qu’il était un grand ami d’hommes clés au sein de la franchise. Et ces hommes clés ne sont pas n’importe qui : Robert Kraft, Bill Belichick et Tom Brady. Autrement dit, la « sainte-trinité de Boston ».
« Brady est un très bon ami », ou encore « Bob [Robert Kraft] est un de mes meilleurs amis » des déclarations de Trump lisible un peu partout. Kraft a confirmé la chose, en expliquant que Trump avait été un soutien moral précieux lors du décès de sa femme.
Mais la « bombe » a été lâchée cette semaine dans le New York Times Magazine.
« J’étais à un match des Patriots l’an dernier sur le bord de la ligne. Bill Belichick est arrivé et m’a serré dans ses bras. Il m’a embrassé et m’a dit : je t’aime, tu es le meilleur. » explique le président.
En dehors de la cocasserie de l’image, ce lien d’amitié entre Trump et les trois hommes de New England a souvent été remis sur le tapis au cours des conférences de presse.
Et alors ?
Sans faire de commentaire sur ces amitiés, il n’empêche que cette relation a eu des effets sur la semaine des Patriots.
D’abord, une lassitude flagrante au cours des disponibilités presse. Bill Belichick a du plusieurs fois repousser des questions à ce sujet. Tom Brady a mis les points sur les « i » avec USA Today.
« J’ai le droit de rester en dehors de ça. Je veux rester concentrer sur le moment et ne pas apporter de distraction sur mon équipe. »
Sans aller jusqu’à parler de déstabilisation, ces questions récurrentes ont forcément eu des effets.
De plus, pour l’équipe la plus détestée des Etats-Unis, ce soutien clivant n’arrange pas les affaires. Un journaliste du Boston Globe évoque la déception d’une partie des supporters des Patriots. La Nouvelle-Angleterre est un état plutôt libéral [au sens américain] et le journal aurait reçu plusieurs lettres de mécontentement. Certains médias ont même opposé les « Patriots de Donal Trump » aux « Falcons de John Lewis ». Sans fondement, cette comparaison a été reprise et ne fait qu’amplifier l’image négative des Patriots.
Mais le pire, c’est que la FOX aurait même une interview de Trump pour l’avant-match de dimanche. Encore une nouvelle anecdote embêtante pour les Patriots ?