En décidant de faire jouer des matchs de saison régulière à Londres, la NFL a décidé d’investir sur le long terme. Et les résultats financiers ne sont pas encore dans le vert.
Selon Bloomberg, malgré 14 matchs, dont 13 à guichets fermés, en 10 ans, l’expérience londonienne de la NFL perd toujours de l’argent. C’est ce qu’assure Mark Waller, le directeur du développement international de la ligue.
Mais cela devrait finir par changer. Les supporters deviennent de plus en plus fidèles. L’an dernier, la moitié des gens qui ont pris un billet étaient déjà venus à un match par le passé. Un tiers des supporters ont aussi pris un abonnement pour les trois rencontres de l’année.
Les droits TV, clé du profit
Et qu’est ce qui se passe lorsqu’on la base de supporters, et donc de consommateurs, augmente ?
« La valeur de la NFL monte dans les médias, pour les sponsors, et le coté commercial se développe », explique Waller.
Depuis le premier match joué à Wembley en 2007, le prix des droits TV de la NFL a déjà doublé au Royaume-Uni, et ils devraient encore augmenter lorsqu’ils seront remis en jeu dans deux ans.
« Si nous pouvons encore doubler les droits TV, nous ferons mieux que revenir à l’équilibre. »
Un grand Barnum
Avec ses 80 000 places, Wembley est 25% plus grand que la majorité des stades NFL, et les places y sont vendues plus cher (130 dollars en moyenne, contre 86 aux USA). Pour les Jaguars, qui ont signé pour accueillir plusieurs rencontre à domicile à Londres, ces rencontres sont plus profitables financièrement que celles jouées dans leur stade de Jacksonville.
Ce qui met les comptes dans le rouge pour le moment, c’est la nécessité pour la NFL de déplacer, de loger et de nourrir environ 500 personnes ! Il faut aussi louer Wembley et les installations d’entrainement pour les franchises qui font le déplacement.
Mais la patience de la NFL devrait finir par être récompensée, avec des supporters toujours plus nombreux sur place et des contrats toujours plus juteux.