Malgré des accusations de violences domestiques, une condamnation puis un abandon des charges suite à un probable accord, Greg Hardy n’a jamais montré le moindre remord. Cela va être plus difficile maintenant que Deadspin.com vient de publier les photos et le récit de sa victime.
Nos confrères ont obtenu les images réalisées par la police le soir de l’arrestation, ainsi que les premiers mots de Nicole Holder.
Trouvée dans la rue, pieds nus et en pleurs par un policier, la jeune femme a tout d’abord eu ces mots qui raisonnent tristement aujourd’hui.
« Cela n’a pas d’importance. Il ne lui arrivera rien de toute façon. »
Holder avait des marques sur tout le corps. Épaule, cou, dos, jambes… même sur les pieds. Toutes les images sont dans la galerie de Deadspin.
« Il avait l’air fou »
Aux policiers, Holder a expliqué qu’au cours de la soirée, après quelques verres, Hardy a commencé à l’insulter, en lui disant qu’elle avait gâché leur relation. Lorsqu’elle a voulu se lever, il l’aurait poussé.
« J’ai essayé de me défendre, il m’a jeté dans la salle de bain. J’ai frappé l’arrière du mur de la douche et je suis tombée dans la baignoire, dont il m’a sortie. »
Hardy l’aurait alors tiré par les cheveux, avant de la jeter sur un futon remplis d’armes de guerre puis de l’étrangler avec les deux mains.
La suite du rapport.
« Officier : lorsqu’il vous étranglait, est-ce qu’il a dit quelque chose ? »
Holder : Oui… il a dit qu’il devrait me tuer.
Officier : OK. Et quelle était son expression faciale.
Holder : il avait l’air fou. »
Juste après, Hardy aurait appelé un ami pour retenir Holder pendant qu’il appelait les secours en se faisant passer pour la victime.
Lors du procès, Hardy a expliqué que Holder s’est jetée elle-même dans la baignoire puis sur le futon avant d’essayer de l’attaquer.
Le soutien de Jerry Jones
Forcément contacté après ces révélations, Jerry Jones a été contacté. Et il soutient toujours son joueur.
« Même si nous n’avions pas accès aux photos qui ont été rendues publiques aujourd’hui, nous étions et nous sommes au courant de la nature sérieuse de cet incident », explique le patron des Cowboys dans un communiqué. « En tant que franchise, nous prenons ça très au sérieux. Nous ne justifions pas la violence domestique. Nous avons passé un accord avec Greg en comprenant qu’il y aurait des critiques et des regards. Nous avons donné une seconde chance à Greg. Il est un membre de mon équipe et quelqu’un qui est heureux de l’opportunité qu’il a eu d’avancer dans sa vie et sa carrière. »
Selon le Charlotte Observer, la NFL avait déjà eu accès à toutes ces photos. Les Cowboys, eux, ne les avaient pas vues avant de signer le joueur.
Ray Rice n’a jamais eu droit au même genre de seconde chance, même pas de la part de Jones. Le destin se joue parfois à une vidéo.