Analyse d’avant saison : Seattle Seahawks

Suite et fin de la présentation équipe par équipe de la saison 2014. Au programme pour ce dernier numéro : les Seattle Seahawks.

Vainqueur du Super Bowl pour la première fois de leur histoire après la déculottée administrée aux Broncos (43-8), les Seahawks ont vu quelques free agents quitter le navire, mais ils ont aussi réussi à garder leur noyau dur.

Réaliser un doublé qui n’a pas été accompli depuis les Patriots en 2004. Pire, les deux précédents champions (Ravens, Giants) ne s’étaient carrément pas qualifiés pour les playoffs l’année suivante. Les Seahawks on de quoi faire mieux.

Percy Harvin souriant et en pleine forme en 2014, la clé dun doublé des Seahawks?

La saison dernière : 13 victoires – 3 défaites. Champions NFL.

Mouvements à l’intersaison : Avec un effectif jeune qui arrive à maturité, le principal travail du GM, John Schneider, a été de sécuriser le talent pour les années à venir. Il l’a fait en donnant des gros contrats à Earl Thomas III (4 ans et 40 millions de dollars) et Richard Sherman (4 ans et 57 millions), les deux membres les plus éminents de la « Legion Of Boom« , qui aura perdu son meilleur slot-corner en la personne de Walter Thurmond. Tout ça en gardant en tête que son quarterback, Russell Wilson, devra bientôt passer à la caisse lui aussi l’an prochain. Alors le renfort le plus déterminant de cette intersaison est sûrement le rétablissement physique complet de Percy Harvin, lui qui n’avait presque pas joué de la saison derrnière avant de réaliser un festival lors du Super Bowl.

Golden Tate est revenu sur sa promesse orale et a fait fructifier sa bague de champion avec un contrat du côté de Detroit, tandis que le départ de Breno Giacomini a été compensé tant bien que mal par la sélection du rookie Justin Britt au second tour. En coupant Chris Clemons, les Seahawks ont fait l’économie de 7,5 millions de dollars. Une décision logique puisque le joueur n’avait réalisé que 4,5 sacks en 2013. Le defensive end sera rejoint à Jacksonville par Red Bryant, un autre joueur évincé de l’effectif des champions en titre.

Arrivées notables : Kevin Williams (DT), A.J. Jefferson (CB), Terrelle Pryor (QB).
Draft : Paul Richardson (WR), Justin Britt (OT), Cassius Marsh (OT), Kevin Norwood (WR), Kevin Pierre-Louis (LB), Jimmy Staten (DT), Garrett Scott (OT), Eric Pinkins (S), Kiero Small (RB).
Pertes notables : Golden Tate (WR), Breno Giacomini (OT), Red Bryant (DE), Walter Thurmond (CB), Chris Clemons (DE), Brandon Browner (CB), Clinton McDonald (DT).

Les points forts : La défense a peut-être perdu quelques éléments, mais le système dans son ensemble a fait ses preuves l’an dernier. La meilleure défense de la NFL devrait donc être une nouvelle fois redoutable. La ligne est solide, le groupe de linebacker est redoutable et la ligne arrière s’appuiera encore sur Richard Sherman et Earl Thomas. Si le premier est celui qui fait le plus parler, le second est probablement le plus talentueux. Autour d’eux, certains joueurs devront vite compenser les départs de Walter Thurmond et Brandon Browner, mais c’est totalement faisable.

En attaque, Russell Wilson est désormais clairement un des meilleurs quarterbacks de la ligue. Depuis des années, il fait beaucoup avec peu. Son sens du jeu et ses choix toujours judicieux ne cessent d’impressionner.

Les points faibles : Avec Doug Baldwin et Percy Harvin comme cibles, les Seahawks ne semblent pas dotés de receveurs extraordinaires. Si l’ancien Viking fait sentir son impact sur d’autres aspects du jeu (courses, retour de kick-off), il ne faudrait pas qu’il se blesse, toujours une crainte avec lui. Les Seahawks pourront également compter sur leur rookie Paul Richardson, un receveur ultra-rapide mais inexpérimenté. Tout ceci sera-t-il suffisant pour proposer de bonnes solutions à Russell Wilson face à des défenses de NFC agressives et talentueuses sur les arrières-gardes ?

Facteur(s) X : Marshawn Lynch va-t-il continuer ses excellentes performances ? Si Russell Wilson est le leader de l’attaque des Seahawks, Beast Mode en est son ancre, celui auquel tout le monde s’accroche lorsque les temps deviennent durs sur le terrain. Restant sur 3 saisons à plus de 1200 yards (et 35 touchdowns a la course au total), l’affaiblissement de sa ligne offensive pourrait etre un facteur de contre-performance, tout comme son physique un peu vieillissant pour lui qui attaque sa neuvième saison NFL. Sa décision de vouloir une renégociation de contrat montre également que le joueur sent que la fin est proche et qu’il serait bon de capitaliser financièrement. Mettra-t-il donc toute son énergie dans ses attaques ? Il le faudrait pour Seattle car, malgré les quelques promesses entrevues chez Christine Michael, le paquebot Seahawk a besoin de Lynch pour avancer.

Calendrier : Packers, @Chargers, Broncos, @Redskins, Cowboys, @Rams, @Panthers, Raiders, Giants, @Chiefs, Cardinals, @49ers, @Eagles, 49ers, @Cardinals, Rams.

En résumé : Même si l’effectif est un peu moins profond que l’an dernier, les Seahawks ont toutes les armes pour aller chercher un doublé. La défense sera encore redoutable, Marshawn Lynch peut tenir une saison de plus et Russell Wilson est un leader de haut niveau. Si tout le monde a digéré le titre et reste motivé, cette équipe devrait encore jouer le titre.

Pronostic : 12 victoires – 4 défaites