Tableau Noir Draft : Johnny Manziel

Ca y est la saison est terminée … pour de vrai … et il est maintenant temps de se concentrer sur les free agents mais également sur les futurs joueurs de la NFL. Alors certes, le football universitaire reste extrêmement différent de la NFL, notamment dans la vitesse d’éxécution et dans le temps de réaction. Cela explique que certains rookies ratent totalement leur entrée en matière en NFL … Mais il est quand même bon de s’arrêter quelques instants sur les points forts de certains prospects ! Petit zoom tactique universitaire made in TouchdownActu.

Les semaines précédant la draft sont souvent synonymes de rumeurs et d’intox produites à la fois par les médias et les franchises. De ce fait, un grand nombre de questions restent en suspens … Est-ce que les Texans de Houston vont prendre un quarterback au premier tour ? Si oui, vont-ils prendre l’enfant du pays : Johnny Manziel ? Quelle est la véritable valeur de celui que l’on surnomme Johnny Football ?

Florida Gators @ Texas A&M Aggies, 2e Quart-Temps, 13 minutes 47 à jouer

Ce qui est souvent mis comme point fort de Johnny Manziel est sa capacité à se déplacer et ainsi prendre les défenses de vitesse. Le jeu étudié ci-dessous a très souvent été utilisé par le staff de l’université de Texas A&M au cours de la carrière universitaire de Johnny Football.

La formation utilisée (et que devrait vraisemblablement l’être par la franchise draftant le jeune quarterback) est une « empty backfield » (quarterback en shotgun avec aucun coureur à ses côtés, et des receveurs  dispatchés tout du long de la ligne de snap). Cette formation permet au quarterback d’avoir un très grand nombre de cibles, et ainsi de choisir celle qui lui semble avoir le meilleur matchup. De plus, cette formation indique clairement à la défense qu’il va s’agir d’un jeu de passe…

…sauf quand vous avez un quarterback mobile à la tête de votre escouade offensive. Directement après le snap, Johnny Manziel a observé qu’il n’y avait qu’un seul linebacker disponible en second rideau, et que sa ligne offensive avait l’avantage sur la ligne défensive.

Le quarterback a alors décidé de rapidement mettre le mode course /on et d’aller éliminer le linebacker en un-contre-un. Ce point présente à la fois une qualité et un défaut de Johnny Manziel : il analyse vite, et parfois beaucoup trop vite, alors qu’il a toujours eu une des meilleurs lignes offensives universitaires. Il ne cherche en effet pas à savoir si la solution qu’il voit est la meilleure, rappelant un petit peu Mickael Vick (tout en restant bien relatif) à ses début à Atlanta.

Mais si Johnny Manziel prend aussi peu de temps pour analyser, c’est parce qu’il a énormément confiance en ses capacités. Quasiment à chaque fois qu’il a été en un-contre-un face à un linebacker universitaire il a pu faire de gros dégats. Il va falloir maintenant voir ce qu’il sera en mesure de faire face aux défenseurs professionnels. C’est bien là qu’appuient certaines analystes qui indiquent que Johnny Manziel est beaucoup trop confiant et qu’il ne se rend pas encore compte de la différence de niveau entre la NCAA et la NFL. Mais après tout, l’insouciance n’est-elle pas source d’exploit ?? Pas sûr que cela suffise le jour de la Week 1…