L’an dernier les Seahawks avaient perdu lors du « Divisional tour » face aux Falcons. Si la déception était palpable sur le moment, ils pouvaient tout de même être satisfaits de leur saison finie dans le dernier carré de la NFC avec une équipe jeune portée par un rookie au poste de quarterback.
Cette saison, Pete Carroll a travaillé dans la continuité, et ça a marché.
L’offensive lancée en mars
Dès l’intersaison, la direction des Seahawks est très offensive sur le marché des joueurs libres. La ligne défensive semblait être « le point faible » de cette défense ? Le staff fait venir Michael Bennett et Cliff Avril pour booster le pass-rush ! Ajoutez à cela les progressions flagrantes des jeunes Thomas, Chancellor, Sherman, Wagner… Et sur le papier la défense des Seahawks devient alors tout simplement terrifiante.
En attaque, les propriétaires font venir Percy Harvin pour apporter une véritable plus-value à l’escouade de receveurs. Même si pour le coup, le joueur miné par les blessures n’a pas encore eu l’occasion de faire ses preuves. Mais peu importe, sa venue lors de l’intersaison ce fait dans un contexte où les Seahawks montrent qu’ils vont être de vrais prétendants cette saison.
Une saison tranquille
La saison régulière confirme les attentes placées sur la franchise de Seattle. Les Seahawks commencent fort avec quatre victoires, dont une de prestige (29 à 3) face à l’ennemi juré de San Francisco. Après un accident de parcours face aux Colts, ils enchaînent sept victoires.
Mais l’équipe donne le sentiment de se relâcher en fin de saison, en ne gagnant « que » deux matchs sur quatre. A l’arrivée, Seattle obtient un bilan de 13 victoires pour 3 défaites, un titre de division NFC Ouest et l’avantage du terrain pour tous les playoffs. Car Seattle termine également premier de la NFC, une réelle performance qui en dit long sur la maîtrise de cette équipe au cours de la saison.
Une défense de fer
Pour se faciliter la vie en saison régulière, les Seahawks ont pu compter sur une défense incroyable, qui est devenue la meilleure de la ligue. Le pass-rush a profité des arrivées de Bennett et Avril mais aussi du repositionnement de Bobby Wagner pour s’améliorer et réaliser 44 sacks, contre 36 l’an dernier. Au sol, les Seahawks n’ont encaissé que 4 touchdowns.
Dans les airs, les Seahawks étaient dans une autre dimension. Rarement dans l’histoire de la ligue une défense aérienne n’a semblé aussi forte. La « Legion of Boom » n’a encaissé en moyenne que 172 yards à la passe et a réalisé 28 interceptions (première de la ligue). Au final, tout ça vous donne une défense qui a pris en moyenne 14.4 points par match, et qui a par exemple privé les Giants de marquer un seul point (23-0) ou encore empêché les Saints d’en mettre plus de 7 !
L’attaque suit
Il faut également souligner que la saison a été plus tranquille (ou moins compliquée) grâce à l’attaque. Si le secteur offensif a parfois connu des périodes de doute à cause du playcalling ou des blessures, c’est dans ce secteur qu’est arrivée la meilleure nouvelle : Russell Wilson a confirmé tout le bien que l’on a entrevu dans son jeu en 2012. Le jeune joueur s’est même montré encore plus à l’aise dans sa lecture du jeu et dans sa capacité à rester dans la poche. Il a passé avec succès le test de la « confirmation », ce qui était une condition nécessaire pour amener les Seahawks loin dans la compétition. Pour le soutenir, le quarterback a encore pu compter sur un excellent Lynch, auteur de 1257 yards et 12 touchdowns à la course.
La confirmation en playoffs
Avec une telle maîtrise en saison régulière, le vrai test pour ces Seahawks étaient donc celui des playoffs. Tête de série numéro 1 en NFC, les Seahawks reçoivent les Saints, vainqueurs au tour d’avant des Eagles.
Très rapidement les Seahawks se montrent à la hauteur de l’enjeu en menant 16-0 à l’entrée du dernier quart. Mais comme en 2012, l’attaque s’enraye dans les derniers instants et la défense se relâche un peu trop. Les Saints reviennent et récupèrent même un onside kick à quelques secondes de la fin. Heureusement pour Seattle, les visiteurs n’en tirent rien.
Pour la finale NFC, les Seahawks retrouvent leur principal ennemi : San Francisco. Après un gros duel physique, leur destin se joue sur un dernier drive de leur adversaire. Comme en 2012. Sauf que cette fois, la défense ne craque pas. Mieux, Sherman réalise le geste parfait en déviant dans la end zone une passe de Colin Kaepernick. La balle tombe dans les bras d’un de ses partenaires et envoie les Seahawks au Super Bowl.
Le 2 février, les Seahawks peuvent donc écrire la plus belle page de leur histoire. Cette équipe s’est affirmée de plus en plus comme une évidence pour aller en finale au cours de cette saison. Quoi de mieux que d’entrer dans la légende face à Peyton Manning et son armada offensive ? Ce sera le défi ultime pour la défense de Pete Carroll.